Citadelle d’Erbil
Facteurs affectant le bien en 2018*
- Cadre juridique
- Installations d’interprétation pour les visiteurs
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Pentes du monticule archéologique non stabilisées
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Manque d'études, documentation et cartographie des vestiges archéologiques de surface subsistants de tout type
- Pentes du tell archéologique non stabilisées
- Emplacement et/ou conception architecturale du musée national du Kurdistan inappropriés
- Cadre légal existant à améliorer
- Implication insuffisante des anciens habitants et de la société civile d’Erbil dans la revitalisation de la citadelle
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018
Montant total alloué dans le cadre du fonds en dépôt du Gouvernement régional du Kurdistan :
- Phase I du projet de revitalisation de la citadelle d’Erbil : 1 510444 dollars EU
- Phase II du projet de revitalisation de la citadelle d’Erbil : 12 837347 dollars EU
- Gestion du projet de zone tampon de la citadelle d’Erbil : 338 208 dollars EU
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018
Le 21 novembre 2017, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation. Un résumé de ce rapport est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1437/documents/. L’État partie passe en revue les avancées effectuées dans la mise en œuvre des recommandations adoptées au moment de l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial, notant :
- L’avancée des mesures mises en œuvre conformément au plan de gestion, y compris la création d’une base de données cartographique fonctionnelle de la citadelle ;
- Un centre pour visiteurs opérationnel avec des équipements d’interprétation a été établi et une signalétique installée dans les points principaux du bien. Des programmes pédagogiques, y compris des possibilités de formation durant l’été, sont offerts aux institutions académiques et les étudiants sont encouragés à s’impliquer en tant que guides et bénévoles en matière de conservation ;
- Le plan d’amélioration du parcours des visiteurs a été achevé en s’aidant du plan d’occupation des sols préexistant et en identifiant des fonctions spécifiques pour certains lieux. Ce plan comprend des propositions de réutilisation adaptée des édifices. D’autres mesures visant à impliquer des donateurs sont en cours d’élaboration. Des édifices situés au sein de la citadelle sont attribués à des organisations partenaires, ce qui donne lieu à des réhabilitations d’édifices sponsorisées ;
- Les mesures ci-dessus ont été réalisées grâce à un mémorandum d’accord signé entre la Haute Commission pour la revitalisation de la citadelle d’Erbil (HCECR) et le bureau de l’UNESCO pour l’Iraq ;
- Les supports d’interprétation, y compris les guides en anglais, arabe et kurde, sont développés et la HCECR fait régulièrement appel aux médias locaux et internationaux pour diffuser des informations sur les avancées effectuées en matière de revitalisation de la citadelle ;
- La HCECR a été active pour traiter la conservation des édifices et signale des travaux de conservation et des interventions d’urgence pour 14 édifices en plus des 170 qui bénéficient d’une toiture provisoire et sont constamment suivis ;
- L’inventaire, la documentation et la cartographie des vestiges archéologiques enfouis continuent grâce à la collaboration avec le département des sciences de l’antiquité et la mission archéologique italienne au Kurdistan iraqien de l’université de Rome « La Sapienza », et ont conduit à des présentations lors de conférences internationales et à la rédaction d’un rapport préliminaire ;
- L’État partie poursuit la mobilisation active de parties prenantes grâce à des activités nationales et internationales ;
- L’État partie signale également l’absence de nouveaux projets de développement, signale que le projet de musée du Kurdistan est toujours à l’arrêt, mais que des consultants internationaux ont été engagés pour examiner le projet et collaborer avec le Centre du patrimoine mondial à la lumière de la décision du Comité sur ledit projet.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018
Considérant les conditions très difficiles qui continuent de prévaloir en Iraq et dans la région, l’engagement et la détermination de l’État partie en faveur de la conservation et de la gestion du bien dans ces conditions difficiles doivent être notés, comme ce fut le cas en 2016. À cela s’ajoute l’engagement remarquable de la communauté internationale et de parties locales dans différents champs d’action.
Un de ces champs est la poursuite continue des études archéologiques en réponse aux recommandations faites par le Comité du patrimoine mondial au moment de l’inscription en 2014. Ces actions continuent de produire des résultats qui sont internationalement diffusés lors de conférences ou dans des articles universitaires, et de nombreuses publications supplémentaires sont maintenant prévues. Les informations obtenues par ce biais constituent une somme qui doit être transmise au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, afin de finaliser la déclaration de valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, laquelle est toujours provisoire.
La HCECR est active pour mobiliser des investisseurs afin de réhabiliter l’établissement situé au sommet du tell et de stabiliser les structures, particulièrement au bord de la pente. Il avait déjà été noté en 2016 qu’il serait prudent de garantir le fait que l’établissement situé au sommet du tell ne soit pas pour sa majeure partie réaménagé en un quartier commerçant et culturel mais plutôt qu’il conserve le plus possible ses résidents actuels et que de nouveaux résidents permanents soient encouragés à s’y installer.
On note l’engagement de consultants internationaux par l’État partie pour répondre à la demande du Comité visant à réétudier l’emplacement ou à revoir de manière substantielle la conception du projet de musée national du Kurdistan, et ce, afin qu’il s’accorde avec la citadelle et son cadre. Il demeure très important que les projets de principes d’établissement et de conception du musée envisagé soient soumis par l’État partie, pour examen par les Organisations consultatives, avant que le projet soit approuvé ou que tout marché soit accordé pour sa construction.
L’État partie n’a rien indiqué sur les études juridiques demandées en 2014 par le Comité. Il avait été signalé en 2016 que ces études étaient en cours. Les Organisations consultatives sont prêtes à prendre attache avec l’État partie s’agissant des recommandations concernant les études juridiques.
La mise en œuvre de la « phase II du projet de revitalisation de la citadelle d’Erbil » a été achevée le 30 avril 2017. Ce projet a contribué au renforcement des capacités de la HCECR en matière de documentation, de conservation et de gestion durable du bien ainsi qu’à la revitalisation du tissu urbain en améliorant l’expérience des visiteurs et en restaurant les attributs les plus vulnérables de la citadelle.
La période examinée n’a pas connu de nouvelles menaces manifestes pour la VUE du bien, lequel est conservé et aménagé par l’État partie selon la même trajectoire que pendant la période d’examen précédente, et ce, malgré l’instabilité permanente qui règne dans la région. L’État partie indique également qu’aucun projet d’aménagement important n’est prévu à ce jour qui pourrait affecter la VUE du bien ou de son cadre.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.53
Citadelle d’Erbil (Iraq) (C 1437)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
- Rappelant les décisions 38 COM 8B.20 et 40 COM 7B.23, adoptées à ses 38e (Doha, 2014) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions respectivement,
- Note les résultats positifs du « projet de revitalisation de la citadelle d’Erbil » mis en œuvre par l’UNESCO dans le cadre du fonds en dépôt du gouvernement régional du Kurdistan ;
- Félicite l’État partie de poursuivre les actions entreprises en réponse aux recommandations du Comité du patrimoine mondial au moment de l’inscription du bien ;
- Encourage l’État partie à poursuivre la mise en œuvre des mesures et activités déjà entreprises et de continuer sa mobilisation fructueuse des partenaires nationaux et internationaux, et ce, afin de garantir la conservation et la gestion adéquate du bien et de prévenir et limiter les menaces qui pèsent sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
- Demande à l’État partie de :
- Soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, les plans de principe de l’emplacement et de la conception des nouvelles constructions au sein du bien et de sa zone tampon, en particulier le projet de musée national du Kurdistan, avant que tout engagement soit pris s’agissant d’un accord ou d’une construction,
- Poursuivre les études juridiques visant à renforcer la gestion du bien, de sa zone tampon et de son cadre, et ainsi sauvegarder sa VUE,
- Soumettre au Centre du patrimoine mondial les résultats des études archéologiques, pour examen par les Organisations consultatives, afin de finaliser la déclaration provisoire de VUE ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Projet de décision : 42 COM 7B.53
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
- Rappelant les décisions 38 COM 8B.20 et 40 COM 7B.23, adoptées à ses 38e (Doha, 2014) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions respectivement,
- Note les résultats positifs du « projet de revitalisation de la citadelle d’Erbil » mis en œuvre par l’UNESCO dans le cadre du fonds en dépôt du gouvernement régional du Kurdistan ;
- Félicite l’État partie de poursuivre les actions entreprises en réponse aux recommandations du Comité du patrimoine mondial au moment de l’inscription du bien ;
- Encourage l’État partie à poursuivre la mise en œuvre des mesures et activités déjà entreprises et de continuer sa mobilisation fructueuse des partenaires nationaux et internationaux, et ce, afin de garantir la conservation et la gestion adéquate du bien et de prévenir et limiter les menaces qui pèsent sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
- Demande à l’État partie de :
- Soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, les plans de principe de l’emplacement et de la conception des nouvelles constructions au sein du bien et de sa zone tampon, en particulier le projet de musée national du Kurdistan, avant que tout engagement soit pris s’agissant d’un accord ou d’une construction,
- Poursuivre les études juridiques visant à renforcer la gestion du bien, de sa zone tampon et de son cadre, et ainsi sauvegarder sa VUE,
- Soumettre au Centre du patrimoine mondial les résultats des études archéologiques, pour examen par les Organisations consultatives, afin de finaliser la déclaration provisoire de VUE ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.