Samarkand – carrefour de cultures
Facteurs affectant le bien en 2011*
- Infrastructures de transport de surface
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) L’absence de stratégie d’approche pour la conservation urbaine;
b) Impact négatif des nouvelles routes ;
c) Démolition d’habitations urbaines traditionnelles
d) L’absence d’un plan de gestion.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2011
Montant total approuvé : 44 800 dollars E.U.
2011 | Development of a management/conservation plan for World ... (Approuvé) | 29 800 dollars E.U. |
1999 | Training Workshop in the Preparation of World Heritage ... (Approuvé) | 15 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2011**
Mars 2006 : mission de suivi réactif du Bureau UNESCO de Tachkent/ICOMOS ; avril 2005 ; mission d’expertise du Bureau UNESCO de Tachkent/ICOMOS ; octobre 2006 : mission Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; décembre 2007 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; mars 2009 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2011
Le 31 janvier 2011, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien.
a) Stratégie d’approche pour la conservation urbaine
Le rapport soumis par l’État partie indique que la préparation du plan général de conservation et réhabilitation de la ville historique, de diffusion du projet et de collaboration avec les institutions concernées est une initiative fondamentale pour le patrimoine de Samarkand. Selon ce rapport, une base de données des monuments a été créée, des consultations ont eu lieu sur la conservation avec les propriétaires et les usagers des monuments historiques, les frontières du centre historique et culturel ont été spécifiées et un concept général de conservation et de réhabilitation de la ville historique a été défini.
b) Elaboration d’un plan de gestion
Un atelier technique international de 4 jours a été organisé en octobre 2010 afin de définir le cadre du plan de gestion de Samarkand. Réunissant des membres du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM, il a permis d’établir un plan d‘action spécifiant les travaux à réaliser. Il a en outre été préparé et agréé par les autorités ouzbèques. L’Etat partie a ensuite soumis au Fonds du patrimoine mondial une demande d’assistance internationale pour l’élaboration d’un plan de gestion et de conservation du bien, qui a été approuvée en janvier 2011.
c) Plans de zonage et de route proposés, dont projets de fermeture à la circulation de la nouvelle route entre le site d’Afrosiab et la cité timouride
Le rapport sur l’état de conservation présenté en 2009 mentionnait qu’aucune construction de voie principale n’était prévue et qu’un complément d’information sur le plan général serait fourni. Néanmoins, le rapport reçu cette année de l’État partie n’apporte pas cette information.
d) Conservation du tissu urbain
L’État partie précise qu’une fabrique-musée de spiritueux a été retirée de la partie historique de la ville en raison de son image négative. Un nouveau musée et des logements neufs ont été construits dans le respect, selon l’État partie, des styles architecturaux traditionnels.
Un prêt a été obtenu auprès de la Banque mondiale pour améliorer l’adduction d’eau et l’assainissement. La première phase (sur trois) est achevée, des canalisations neuves étant installées pour l’alimentation en eau. Il est proposé de raccorder au tout-à-l’égout davantage de résidents, afin d’améliorer les conditions environnementales et écologiques de la vieille ville.
d) Autres questions
Le rapport de l’État partie accorde une importance considérable au tourisme et à la création de revenus et d’emplois qu’il peut générer. L’État partie chiffre le coûtde son projet à « 6 milliard 140 millions ». Bien que ce montant ne soit pas détaillé ni caractérisé, il est noté que le projet prévoit :
· la création d’environ 3 000 emplois dans les travaux de recherche et de restauration,
· la mise en place de nouveaux itinéraires touristiques et la construction d’équipements et d’une infrastructure touristiques, avec une croissance attendue de 1,5% et un budget public de 1,7 milliard d’ici 5 ans,
· l’implantation d’une base de données SIG pour étudier et surveiller le patrimoine culturel matériel et immatériel.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2011
Le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives sont satisfaits de la priorité donnée par l’Etat partie à l’élaboration d’un plan de gestion, y compris à une demande d’assistance internationale au Fonds du patrimoine mondial. Le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives prennent note de l’établissement d’un plan général sur la période 2010-2015 pour la conservation et la réhabilitation de la ville historique. Il reste à éclaircir le lien entre ce plan et le programme d’urbanisme de la ville de Samarkand 2004-2005 (plan général) annoncé comme étant en cours de révision lors de la 32e session du Comité du patrimoine mondial, ainsi qu’avec les plans de route révisés qui devaient être établis après le moratoire sur la construction de routes convenu en 2007. En outre, il apparaît que le plan général 2010-2015 comporte de grands projets de conservation et de restauration destinés à encourager le tourisme international. Des détails devront impérativement être fournis sur ces projets avant que toute décision formelle soit prise.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2011
35 COM 7B.80
Samarkand – Carrefour de cultures (Ouzbékistan) (C 603rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B,
2. Rappelant la décision 33 COM 7B.84, adoptée à sa 33esession (Séville, 2009),
3. Reconnaît les progrès accomplis par l'État partie en matière de planification urbaine, de processus consultatifs et de documentation des structures historiques;
4. Note que le rapport de l'État partie mentionne l'élaboration d'un plan général, et demande à l'État partie d'apporter des éclaircissements sur la portée et l'étendue de ce plan, afin notamment de savoir s'il couvre la planification et la réalisation des infrastructures ainsi que la conservation et la réhabilitation, et s'il met en place une stratégie de gestion à long terme de la circulation routière;
5. Demande également à l'État partie d'apporter des précisions sur les grands projets de conservation et de restauration prévus par le plan général susmentionné pour la période 2010-2015;
6. Note également le projet de la Banque mondiale relatif à l'amélioration des réseaux d'adduction d'eau et d'assainissement de la partie historique de la ville et invite l'État partie à fournir au Centre du patrimoine mondial des détails sur l'étendue de ce projet et son impact sur les structures archéologiques et historiques;
7. Note en outre les efforts de l'État partie en vue d'obtenir une assistance internationale pour son plan de gestion, et réitère la nécessité de développer ce plan, d'entreprendre d'autres travaux de conservation sur les monuments concernés dans le bien, de mettre en place un cadre efficace de gestion du site et de favoriser et planifier des travaux d'infrastructure respectueux du tissu urbain traditionnel;
8. Note par ailleurs l'importance accordée par l'État partie au développement du tourisme et d'initiatives touristiques et demande en outre que des mécanismes de planification touristique soient intégrés au plan de gestion;
9. Encourage l'État partie à poursuivre et renforcer sa coopération avec le Ministère de la Culture, les autorités locales, le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS et, éventuellement, avec d'autres partenaires, afin de progresser dans la planification et de finaliser le plan de gestion en mettant l'accent sur l'aide et le suivi techniques en termes de conservation du tissu urbain traditionnel, de développement de projets de restauration structurelle et de création d'un cadre de gestion approprié;
10. Réitère sa demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe172 des Orientations, toute information relative au développement urbain, y compris la construction de bâtiments neufs et les reconstructions, l'assainissement et tout autre projet ayant un impact sur le bien;
11. Demande par ailleurs à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2012, un rapport sur l'état de conservation du bien, faisant état de l'avancement dans l'élaboration du plan de gestion et de l'approche stratégique pour considération par le Comité du patrimoine mondial à sa 36esession en 2012.
Projet de décision : 35 COM 7B.80
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B,
2. Rappelant la décision 33 COM 7B.84, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Reconnaît les progrès accomplis par l’État partie en matière de planification urbaine, de processus consultatifs et de documentation des structures historiques ;
4. Note que le rapport de l’État partie mentionne l’élaboration d’un plan général, et demande à l’État partie d’apporter des éclaircissements sur la portée et l’étendue d’un tel plan, afin notamment de savoir s’il couvre la planification et la réalisation des infrastructures ainsi que la conservation et la réhabilitation, et s’il met en place une stratégie de gestion à long terme de la circulation routière ;
5. Demande également à l’État partie d’apporter des précisions sur les grands projets de conservation et de restauration prévus par le plan général susmentionné pour la période 2010-2015 ;
6. Note également le projet de la Banque mondiale relatif à l’amélioration des réseaux d’adduction d’eau et d’assainissement de la partie historique de la ville et invite l’État partie à fournir au Centre du patrimoine mondial des détails sur l’étendue de ce projet et son impact sur les structures archéologiques et historiques ;
7. Note en outre les efforts de l’État partie en vue d’obtenir une assistance internationale pour son plan de gestion, et redit la nécessité de développer ce plan, d’entreprendre d’autres travaux de conservation sur les monuments concernés, de mettre en place un cadre efficace de gestion du site et de favoriser et planifier des travaux d’infrastructure respectueux du tissu urbain traditionnel ;
8. Note par ailleurs l’importance accordée par l’État partie au développement du tourisme et d’initiatives touristiques et demande en outre que des mécanismes de planification touristique soient intégrés au plan de gestion ;
9. Encourage l’État partie à poursuivre et renforcer sa coopération avec le Ministère de la Culture, les autorités locales, le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS et, éventuellement, avec d’autres partenaires, afin de progresser dans la planification et de finaliser le plan de gestion en mettant l’accent sur l’aide et le suivi techniques en termes de conservation du tissu urbain traditionnel, de développement de projets de restauration structurelle et de création d’un cadre de gestion approprié ;
10. Réitère sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, toute information relative au développement urbain, y compris la construction de bâtiments neufs et les reconstructions, l’assainissement et tout autre projet ayant un impact sur le bien ;
11. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2012, un rapport sur l’état de conservation du bien, faisant état de l’avancement dans l’élaboration du plan de gestion et de l’approche stratégique pour considération par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.