Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura

Chili
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vent
  • Autres menaces :

    Nature extrêmement fragile des bâtiments industriels qui ont été construits en utilisant des matériaux locaux comme le bois pour les structures, la tôle ondulée pour la toiture et quelques parois, ainsi que l’enduit et les structures légères; Absence d'entretien durant les 40 dernières années; Corrosion des revêtements métalliques et démantèlement des éléments structurels. Quelques édifices, comme le bâtiment de lixiviation, risquent de s'effondrer s’ils ne sont pas étayés

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vent
  • Nature extrêmement fragile des bâtiments industriels construits à l’aide de matériaux locaux tels que du bois pour les charpentes, de la tôle ondulée pour les toitures et quelques murs, de même que du stuc et des constructions légères
  • Absence d'entretien durant les 40 dernières années et vandalisme sur le site
  • Corrosion des revêtements métalliques et démantèlement de certains éléments structurels
  • Quelques édifices, comme le bâtiment de lixiviation, risquent de s'effondrer s’ils ne sont pas étayés
  • Dommages causés par le vent et les tremblements de terre (dommages causés par le tremblement de terre de 2014 résolus)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Nature extrêmement fragile des bâtiments industriels 
  • Absence d'entretien pendant 40 ans 
  • Vandalisme dû au pillage des matériaux réutilisables 
  • Dommages causés par le vent 
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019

Montant total accordé : 30 000 dollars EU pour l’élaboration des plans de gestion des risques des Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura, du Quartier historique de la ville portuaire de Valparaiso et du Parc national de Rapa Nui, financée par le ministère allemand des Affaires étrangères en 2018 (en cours d’exécution)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 3 (de 2007-2015)
Montant total approuvé : 135 000 dollars E.U.
2015 Post Earthquake 2014 Emergency Assistance for ... (Approuvé)   75 000 dollars E.U.
2012 International Expert Meeting - Conservation of Wood ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2007 Protection and consolidation of the Humberstone and ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**

Mai 2007 : visite du bien par le Centre du patrimoine mondial ; avril 2010 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; novembre 2018 : mission de conseil de l’ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

À l’initiative du Centre du patrimoine mondial, une mission consultative de l’ICOMOS a visité le bien en novembre 2018. Par la suite, le 1er février 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation. Les deux rapports sont disponibles à http://whc.unesco.org/fr/list/1178/documents/. Le rapport de l’État partie dresse un bilan détaillé de la mise en œuvre des mesures correctives et indicateurs, et de la satisfaction des conditions de l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), qui ont été adoptés dans la décision 37 COM 7A.37, comme suit :

  • Le Programme d’interventions prioritaires (PIP) a été instauré en 2005 pour apporter une stabilité structurelle d’urgence aux édifices et structures vulnérables de grande valeur patrimoniale. Son exécution a été retardée en raison d’un certain nombre de séismes dans le pays et replanifiée en 2015. Sur un total de 33 interventions, 32 ont été menées à bien, la dernière intervention (fonderie de Santa Laura) devant être terminée en 2019 ;
  • Élaboré ces dernières années sur la base d’une recherche approfondie et d’expériences concrètes, le plan de conservation, qui inclut une stratégie de conservation, a été finalisé et adopté en 2018 ;
  • Un service de sécurité de jour et de nuit et un système de télévision en circuit fermé sont en place, les limites du bien sont protégées par des clôtures, une route de contournement a été construite pour supprimer la circulation au sein du bien, et des mesures de sécurité pour les visiteurs ont été mises en œuvre. De plus, des progrès ont été accomplis dans l’élaboration d’un plan de gestion des risques grâce à la mise en œuvre d’un projet financé par le ministère allemand des Affaires étrangères ;
  • Le plan de gestion 2013-2018 est entièrement opérationnel et s’articule avec divers instruments de planification locale et régionale, notamment le conseil régional du patrimoine de Tarapacá. Il sera actualisé en 2019 ;
  • Une équipe dirigeante et un personnel stables sont en place. Le budget se compose de revenus générés au sein même du bien et d’un budget national alloué de manière permanente en vertu du nouveau programme « Sites du patrimoine mondial », entre autres ressources ;
  • En termes de stratégie de services aux visiteurs et d’interprétation, un plan stratégique d’interprétation du patrimoine a été préparé en 2012 et pleinement mis en œuvre, aboutissant en février 2018 à l’inauguration du Centre d’interprétation d’El Salitre ;
  • La zone tampon a été définie et protégée comme ‘zone typique’ en vertu de la législation nationale, et des orientations en matière d’interventions ont été approuvées. L’État partie a par la suite soumis une demande de modification mineure des limites au Centre du patrimoine mondial le 1er février 2019.

Sur la base de ce bilan, l’État partie demande officiellement le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

Les recommandations de la mission consultative 2018 de l’ICOMOS sur le bien sont traitées dans le rapport de l’État partie. Sur la base des rapports de la mission consultative et de l’État partie, les conclusions suivantes peuvent être tirées concernant la mise en œuvre des mesures correctives visant à satisfaire les conditions de l’état de conservation souhaité :

Stabilité, authenticité, intégrité, sûreté et sécurité :

(i) Mise en œuvre intégrale du PIP, selon ses définitions de 2005 et 2008

Le PIP a commencé en 2005. Fin 2018, 32 des 33 projets avaient été menés à bien de manière satisfaisante. La dernière intervention au sein de la fonderie de Santa Laura sera terminée en 2019.

(ii) Élaboration complète et mise en œuvre initiale du plan de conservation général, basé sur la recherche scientifique nécessaire, une stratégie de conservation claire et des normes de sûreté et sécurité appropriées

Ces dernières années, un diagnostic complet et des recherches scientifiques ont été entrepris et expérimentalement appliqués à divers éléments et matériaux. Sur la base de ces essais et d’une réunion d’experts internationaux en 2012, le plan de conservation a été élaboré avec sa stratégie de mise en œuvre correspondante. La mission de 2018 a examiné le projet de plan et fait part de conseils qui ont été incorporés dans sa version finale. Des mesures de sécurité pour les visiteurs, un système de prévention des incendies et des cours de sécurité pour le personnel ont été mis en œuvre. L’élaboration d’un plan de gestion des risques a également commencé en tant que mesure optionnelle complémentaire à l’initiative de l’État partie.

(iii) Mesures de sécurité et de protection pour le site pleinement opérationnelles

Le bien et sa zone tampon sont entièrement clôturés et sont convenablement surveillés et protégés. Une surveillance 24h/24 est en place. La sécurité des visiteurs est garantie par une signalétique, des barrières et des systèmes de sécurité.

Système et plan de gestion :

(iv) Mise en œuvre continue du plan de gestion et système de gestion pleinement opérationnel en place

La Société du Musée du salpêtre (SMC) est propriétaire et gestionnaire du bien. Le plan de gestion 2013-2018 a efficacement été mis en œuvre et un plan actualisé pour 2019-2023 est en préparation. Le plan garantit la protection et la conservation du bien, autorise la prise de décisions conjointes avec les acteurs sociaux, politiques et administratifs concernés par le bien, et encourage son exploitation durable et son appropriation sociale.

(v) Plan de gestion articulé avec divers instruments de planification locale et régionale

Le SMC entretient des rapports efficaces avec les autorités nationales, régionales et locales et la collectivité, notamment la municipalité de Pozo Almonte, le gouvernement régional de Tarapacá, le Service national du patrimoine culturel et d’autres institutions privées et publiques.

(vi) Ressources humaines, financières et matérielles appropriées et durables pour la gestion et la conservation du bien garanties

Une équipe de travail stable est en place, composée de membres qualifiés sur les plans professionnel, technique et administratif, et comptant une trentaine de personnes. Des fonds réguliers provenant de donations, des revenus générés sur site (essentiellement ventes de tickets) et du budget national, sont garantis. Des stratégies sont à l’étude pour accroître les revenus du bien.

(vii) Contribution stable et durable de l’État pour la gestion et la conservation du bien, dans le cadre d’un financement partagé (public / privé)

L’État partie apporte un financement régulier en vertu de son budget national, notamment au moyen de l’allocation spécifique et permanente du programme « Sites du patrimoine mondial ».

Mise en valeur du bien :

(viii) Stratégie de services aux visiteurs et plan d’interprétation pleinement en place

Un plan stratégique d’interprétation du patrimoine a été adopté en 2012 et mis en œuvre avec succès. L’interprétation et la mise en valeur du bien incluent des circuits de visite, bancs et aires de repos, panneaux de signalisation sur les routes adjacentes, feuillets d’information, audio-guides, salles thématiques et expositions, et un centre d’interprétation qui a été inauguré en 2018.

(ix) Installations et activités du site contribuant à la conservation et à la protection de la valeur universelle exceptionnelle du bien

L’État partie et le SMC ont élaboré et mis en œuvre tous les programmes prioritaires, outils de planification et de gestion, et autres actions visant à préserver la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Plusieurs installations pour les visiteurs, telles que la pulpería, la boutique de l’usine, les salles thématiques sur la vie quotidienne, et l’ouverture imminente du centre de documentation et d’un second centre d’interprétation dans la Maison de l’Administrateur de Santa Laura garantissent la transmission de la VUE et la compréhension de l’industrie du salpêtre et des procédés d’extraction.

Zone tampon :

(x) Zone tampon pleinement établie et approuvée et mesures réglementaires pour sa protection adoptées et appliquées

La zone tampon a été établie comme ‘zone typique’ en vertu de la législation nationale et des orientations en matière d’interventions ont été définies. La zone tampon inclut tous les éléments et traces qui font partie intégrante de la compréhension du bien, notamment les anciens camps d’habitations, les vestiges de l’exploitation minière, les voies ferrées, les sentiers et le paysage naturel. La demande de modification mineure des limites soumise par l’État partie sera examinée par le Comité du patrimoine mondial au Point 8 de l’Ordre du jour (document WHC/19/43.COM/8B).

Il est conclu que toutes les mesures et actions définies dans la décision 37 COM 7A.37 ont été traitées de manière satisfaisante. Il est recommandé que le Comité félicite l’État partie pour son effort soutenu sur une période de presque quinze ans, et que le bien soit retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril.

La mission de 2018 a fait part d’un certain nombre de recommandations à l’État partie, en particulier en ce qui concerne la préparation du nouveau plan de gestion intégré et participatif 2019-2023 et les mesures de conservation préventive engagées pour protéger le bien des vulnérabilités connues. Il devrait être conseillé à l’État partie de prendre en compte ces recommandations, et un rapport final sur la préparation du nouveau plan de gestion devrait être demandé.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7A.49
Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (Chili) (C 1178bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.9, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Prend note du rapport sur l’état de conservation soumis par l’État partie et des conclusions de la mission consultative de 2018 de l’ICOMOS ;
  4. Félicite chaleureusement l’État partie pour son effort soutenu, sur une période de presque quinze ans, dans la mise en œuvre d’un ensemble très complet de mesures correctives ;
  5. Considère que l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), tel que défini par la décision 37 COM 7A.37, a été atteint de manière satisfaisante, en particulier au regard des interventions de conservation, de l’adoption d’un plan de conservation et stratégie de conservation, des mécanismes de gestion efficaces et de la mise en œuvre d’un plan de gestion, des mesures de protection et de sécurité pour le site et les visiteurs, de l’interprétation du site, et de l’identification et protection efficace de la zone tampon ;
  6. Recommande à l’État partie de prendre en compte les recommandations de la mission de 2018, en particulier en ce qui concerne la préparation du plan de gestion actualisé pour 2019-2023 et les mesures de conservation préventive engagées ;
  7. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021 ;
  8. Décide de retirer les Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (Chili) de la Liste du patrimoine mondial en péril.
43 COM 8B.52
Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (Chili)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/19/43.COM/8B.Add et WHC/19/43.COM/INF.8B1.Add,
  2. Approuve la zone tampon proposée pour les Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura, Chili.
43 COM 8C.3
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens retirés)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/19/43.COM/7A, WHC/19/43.COM/7A.Add, WHC/19/43.COM/7A.Add.2, WHC/19/43.COM/7A.Add.3 et WHC/19/43.COM/7A.Add.3.Corr),
  2. Décide de retirer les biens suivants de la Liste du patrimoine mondial en péril :
    • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 43 COM 7A.49)
    • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 43 COM 7A.28)
  3. Rappelle que l'inscription d'un bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril a pour but de mobiliser un soutien international pour aider l'État partie à relever efficacement les défis auxquels le bien est confronté en s'engageant avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à élaborer un programme de mesures correctives pour atteindre l'État de conservation souhaité du bien, comme prévu au paragraphe 183 des Orientations.
Projet de décision : 43 COM 7A.49

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.9, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Prend note du rapport sur l’état de conservation soumis par l’État partie et des conclusions de la mission consultative de 2018 de l’ICOMOS ;
  4. Félicite chaleureusement l’État partie pour son effort soutenu, sur une période de presque quinze ans, dans la mise en œuvre d’un ensemble très complet de mesures correctives ;
  5. Considère que l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), tel que défini par la décision 37 COM 7A.37, a été atteint de manière satisfaisante, en particulier au regard des interventions de conservation, de l’adoption d’un plan de conservation et stratégie de conservation, des mécanismes de gestion efficaces et de la mise en œuvre d’un plan de gestion, des mesures de protection et de sécurité pour le site et les visiteurs, de l’interprétation du site, et de l’identification et protection efficace de la zone tampon ;
  6. Recommande à l’État partie de prendre en compte les recommandations de la mission de 2018, en particulier en ce qui concerne la préparation du plan de gestion actualisé pour 2019-2023 et les mesures de conservation préventive engagées ;
  7. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2021 ;
  8. Décide de retirer les Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (Chili) de la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2019
Chili
Date d'inscription : 2005
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2005-2019
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top