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Monuments médiévaux au Kosovo

Serbie
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Cadre juridique
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    État de conservation insatisfaisant et manque d’entretien du bien

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de statut juridique du bien ;
  • Absence de protection législative des zones tampons ;
  • Absence de mise en œuvre du plan de gestion et d’une gestion active ;
  • Difficultés à assurer le suivi du bien en raison de l’instabilité politique, de la situation d’après-conflit (visites sous escorte de la Force de maintien de la paix au Kosovo/Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (KFOR/MINUK) et absence de gardiens et de sécurité) ;
  • État de conservation insatisfaisant et manque d’entretien du bien.
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Absence de statut juridique du bien ;
  • Absence de protection législative des zones tampons ;
  • Absence de mise en œuvre du plan de gestion et d’une gestion active ;
  • Difficultés à assurer le suivi du bien en raison de l’instabilité politique, de la situation d’après-conflit (visites sous escorte de la Force de maintien de la paix au Kosovo/Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (KFOR/MINUK) et absence de gardiens et de sécurité) ;
  • État de conservation insatisfaisant et manque d’entretien du bien.
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Protection pleine et permanente du bien dans un climat politique stable et sûr ;
  • Plan à moyen terme agréé pour la restauration des peintures murales (incluant un régime de conservation préventive), la conservation et la réhabilitation du bien ;
  • Mise en œuvre du plan de gestion et instauration définitive de zones tampons et de limites, y compris de leur protection juridique.
Mesures correctives pour le bien

Mesures correctives urgentes/à court terme :

  1. Mettre en place un dispositif approprié de gardiennage et de sécurité pour l’église de la Vierge de Ljeviša ;
  2. Préparer un rapport d’étape sur l’état de conservation incluant une étude sur l’état des peintures murales et l’avancement des travaux de conservation, et prendre des mesures provisoires en cas d’urgence (par exemple, la couverture de plomb de la travée ouest de la nef de l’église de la Vierge de Ljeviša qui a été partiellement retirée) ;
  3. Préparer une étude sur la préparation aux risques conformément au paragraphe 118 des Orientations et aux décisions 28 COM 10B.4 et 30 COM 7.2 ;

Mesures correctives à long terme :

  1. Assurer de manière adéquate la protection réglementaire et administrative et la gestion du bien à long terme, conformément au paragraphe 97 des Orientations;
  2. Mettre en place des régimes de protection rigoureux pour les zones tampons ;
  3. Délimiter de manière adéquate le périmètre du site (par exemple, extension des limites du Patriarcat de Peć pour inclure une plus grande partie de la vallée qui l’entoure) ;
  4. Préparer des rapports détaillés sur l’état de conservation qui serviront de base à un suivi adapté, aux mesures de conservation préventive et à des projets précis de conservation pour inverser le déclin ;
  5. Assurer la bonne mise en œuvre du plan de gestion dans les délais.
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
  • Mesures urgentes/à court terme à prendre par l’État partie, en coopération avec les programmes de l’UNESCO, la MINUK et les institutions provisoires du gouvernement autonome du Kosovo*;
  • Concernant les mesures correctives à long terme, à prendre par l’État partie en coopération avec les programmes de l’UNESCO, la MINUK et les institutions provisoires du gouvernement autonome du Kosovo, aucun calendrier précis ne peut être donné à ce stade en raison de l’incertitude de la situation politique.

* Les références au Kosovo doivent être comprises dans le contexte de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018

Montant total accordé : 2 798 348 dollars EU à la suite de la Conférence des bailleurs de fonds pour la protection et la préservation du patrimoine culturel au Kosovo (mai 2005) en 2008-2014 ; 693 330 dollars EU du gouvernement italien en 2008-2013 ; 76 335 dollars EU du gouvernement tchèque en 2008-2013 ; 132 833 dollars EU du gouvernement grec en 2008-2013, 2 010 000 de dollars EU du gouvernement de la Fédération de Russie en 2011-2014 et 45 000 dollars EU du gouvernement de la République de Bulgarie en 2012-2013

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 0 (de 2003-2003)
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
2003 Preparation of the nomination of the monastery of ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

Janvier 2007 : mission intersectorielle de l’UNESCO au Kosovo ; juillet 2008, janvier et août 2009, juillet 2010, juillet 2012, janvier et juillet 2013, janvier et juin 2014, juin et octobre 2015, avril 2016, septembre 2017: missions du Bureau régional pour les sciences et la culture en Europe, Venise

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

N.B. : Le Secrétariat a été informé par le Conseiller juridique de l’UNESCO, en 2008, que le Secrétariat de l’UNESCO suit la pratique des Nations Unies qui considère que la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité continue d’être applicable au territoire du Kosovo jusqu’à ce qu’une décision finale soit prise.

Lors de sa 41e session (Cracovie, 2017), le Comité du patrimoine mondial a décidé d’ajourner le débat sur l’état de conservation du bien (décision 41 COM 7A.21). Le rapport sur l’état de conservation soumis au Comité du patrimoine mondial à sa 41e session est disponible sur le site Internet du Centre du patrimoine mondial, à la page suivante : http://whc.unesco.org/archive/2017/whc17-41com-7A-fr.pdf.

La délégation permanente de la Serbie auprès de l'UNESCO a soumis un rapport sur l’état de conservation le 31 janvier 2018, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/724/documents/. Ce rapport fournit les informations suivantes:

  • au monastère de Dečani, l’état des peintures murales et du bâtiment a fait l’objet d’un suivi continu et aucun dommage n’est à constater. Le suivi se poursuivra à l’avenir. Des préoccupations ont été exprimées quant à un possible blocage de la route conduisant au monastère de Dečani. Toutefois, dans les faits, aucun blocage n’a eu lieu ;
  • au Patriarcat du monastère de Peć, l’état des peintures murales et des bâtiments a fait l’objet d’un suivi continu. Suite à ce suivi et ayant constaté la présence d’humidité, des mesures adéquates de réhabilitation de la couverture de plomb vont être prises à l’avenir ;
  • au monastère de Gračanica, suite aux travaux lancés en 2015, des travaux de conservation et de restauration des peintures murales ont été entrepris au cours de l’année 2017 ;
  • à l’église de la Vierge de Ljeviša, aucuns travaux de conservation ou de restauration n’ont été entrepris, mais une étude a été réalisée afin d’évaluer l’état de conservation du bâtiment, des peintures murales et des objets d’art (biens meubles). L’étude a conclu que l’état du bâtiment n’était pas satisfaisant, que ses murs étaient endommagés par une intense humidité capillaire qui menaçait les fresques et que le système de drainage ne fonctionnait pas. En outre, l’étude a conclu que certains dégâts occasionnés lors du pogrome de mars 2004, lorsque l’église avait été incendiée, demeuraient. Une liste des mesures à prendre a été établie et un projet de documentation a été lancé en vue de futurs travaux, notamment de conservation. Par ailleurs, dans le cadre des mesures de présentation du site, une monographie scientifique sur l’église de Vierge de Ljeviša a été publiée. Elle est destinée au grand public et est rédigée en serbe, en albanais et en anglais.

Le Centre du patrimoine mondial, en coopération avec le Bureau régional pour les sciences et la culture en Europe et son antenne au Sarajevo, continue de suivre étroitement la situation au travers d’échanges réguliers d’informations avec la Mission d’administration intérimaire des Nations-Unies au Kosovo (MINUK). S’agissant des conditions de sécurité dans le bien, il convient de noter que trois éléments du bien sont actuellement sous la protection de la police du Kosovo : le monastère de Gračanica, l’église de la Vierge de Ljeviša, le Patriarcat du monastère de Peć. Le quatrième élément du bien, le monastère de Dečani, demeure sous la protection de la Force pour le Kosovo dirigée par l’OTAN, la KFOR.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7A.6
Monuments médiévaux au Kosovo (Serbie) (C 724 bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Décide d’ajourner le débat sur ce point de l’ordre du jour jusqu’à sa prochaine session ordinaire.
42 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/18/42.COM/7A, WHC/18/42.COM/7A.Add et WHC/18/42.COM/7A.Add.2),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 42 COM 7A.1)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 42 COM 7A.2)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 42 COM 7A.5)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 42 COM 7A.8)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 42 COM 7A.9)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 42 COM 7A.46)
  • Égypte, Abou Mena (décision 42 COM 7A.17)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 42 COM 7A.42)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 42 COM 7A.44)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 42 COM 7A.41)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 42 COM 7A.40)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 42 COM 7A.18)
  • Iraq, Hatra (décision 42 COM 7A.19)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 42 COM 7A.20)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 42 COM 7A.21)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 42 COM 7A.25)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 42 COM 7A.22)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 42 COM 7A.23)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 42 COM 7A.24)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 42 COM 7A.26)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 42 COM 7A.53)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 42 COM 7A.13)
  • Mali, Tombouctou (décision 42 COM 7A.14)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 42 COM 7A.15)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 42 COM 7A.3)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 42 COM 7A.54)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 42 COM 7A.16)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 42 COM 7A.4)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 42 COM 7A.27)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 42 COM 7A.29)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 42 COM 7A.28)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 42 COM 7A.10)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 42 COM 7A.11)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 42 COM 7A.30)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 42 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 42 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 42 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 42 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 42 COM 7A.35)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 42 COM 7A.45)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 42 COM 7A.47)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 42 COM 7A.48)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 42 COM 7A.49)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 42 COM 7A.50)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 42 COM 7A.51)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 42 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 42 COM 7A.55)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 42 COM 7A.6)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 42 COM 7A.7)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 42 COM 7A.12)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 42 COM 7A.37)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 42 COM 7A.38)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 42 COM 7A.39)
Projet de décision : 42 COM 7A.6*

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 30 COM 8B.54, 31 COM 7A.28, 32 COM 7A.27, 33 COM 7A.27, 34 COM 7A.28, 35 COM 7A.31, 36 COM 7A.32, 37 COM 7A.34, 38 COM 7A.18, 39 COM 7A.42, 40 COM 7A.30 et 41 COM 7A.21, adoptées respectivement à sa 30esession (Vilnius, 2006), 31e session (Christchurch, 2007), 32e session (Québec, 2008), 33e session (Séville, 2009), 34e session (Brasilia, 2010), 35e session (UNESCO, 2011), 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012), 37e session (Phnom Penh, 2013), 38e session (Doha, 2014), 39e session (Bonn, 2015), 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016) et 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Prend acte des informations fournies par les rapports sur l’état de conservation de 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018, ainsi que des résultats des missions du Bureau régional pour les sciences et la culture en Europe, Venise, dans le bien ;
  4. Renouvelle sa demande, en coopération avec l’UNESCO, la Mission administrative intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) et les institutions du Kosovo, ainsi que les futures dispositions européennes, de poursuivre les mesures correctives à long terme, notamment d’assurer à long terme et de manière adéquate la protection législative et réglementaire et la gestion du bien, et de mettre en place des régimes de protection renforcée des monuments et des zones tampons, de définir des limites de manière appropriée et de mettre en œuvre le plan de gestion dans les délais ;
  5. Renouvelle également ses demandes, en coopération avec la MINUK, de poursuivre les efforts pour mener à bien les mesures correctives à court et long terme, afin de parvenir à l’état de conservation souhaité qui a été défini pour permettre le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  6. Demande, en coopération avec la MINUK, la soumission, au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2019, d’un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
  7. Décide de maintenir les Monuments médiévaux au Kosovo sur la Liste du patrimoine mondial en péril, et de continuer à appliquer le mécanisme de suivi renforcé jusqu’à la 43e session du Comité du patrimoine mondial en 2019.

* Les références au Kosovo doivent être comprises dans le contexte de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Année du rapport : 2018
Serbie
Date d'inscription : 2004
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2006-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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