Tiwanaku : centre spirituel et politique de la culture tiwanaku
Facteurs affectant le bien en 2016*
- Cadre juridique
- Gouvernance
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Absence de plan de gestion (problème résolu)
- Gouvernance
- Absence de politique de conservation commune et d’interventions coordonnées entre le Gouvernement national et les acteurs locaux
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2016
Montant total accordé : 870 000 dollars EU pour le projet « Préservation et conservation de Tiwanaku et de la pyramide d’Akapana » (UNESCO/Fonds en dépôt japonais pour la préservation du patrimoine mondial)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Montant total approuvé : 4 000 dollars E.U.
1995 | Assistance for the preparation of the Tentative List ... (Approuvé) | 4 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2016**
Août 2002 : mission d’experts ; novembre 2007 : mission préparatoire du Centre du patrimoine mondial ; février – mars 2009 : mission technique du Centre du patrimoine mondial pour la mise en œuvre du projet du Fonds en dépôt japonais; novembre 2009 : mission de suivi Centre du patrimoine mondial/Bureau de l’UNESCO Quito ; novembre 2010 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; août 2012 : mission du Centre du patrimoine mondial ; avril 2014 : mission de conseil ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016
Le 23 février 2016, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/567/documents et qui présente les progrès accomplis comme suit :
- Une nouvelle équipe technique et multidisciplinaire a été constituée en mai 2015 pour le Centre de recherche archéologique, anthropologique et administratif de Tiwanaku (acronyme espagnol : CIAAAT) et un nouveau directeur a été nommé. La nouvelle administration a approuvé les documents indispensables au renforcement de la fonction du Centre, tels que le Manuel du personnel, une structure révisée de gestion du CIAAAT et d’autres documents institutionnels (réglementations et protocoles concernant le personnel et les visiteurs, Plan stratégique institutionnel, budget annuel, etc.). Le financement demeure insuffisant car la gestion du bien ne repose que sur les revenus générés par la vente des tickets d’accès au site.
- Le CIAAAT est en train de mettre à jour le plan de gestion du bien avec la participation des communautés locales de Tiwanaku. Le CIAAAT s’est également engagé à veiller à la mise en œuvre des recommandations faites par les missions techniques qui se sont rendues sur le site depuis 2009. À ce propos, il n’y a actuellement aucune intervention et aucune fouille à l’exception d’un projet de conservation préventive mis en œuvre en urgence afin de répondre à plusieurs problèmes de conservation liés à l’érosion et au drainage et nécessaire à l’entretien du bien. L’élaboration d’un Plan intégral de conservation est prévue dans le cadre du projet du Fonds en dépôt japonais « Préservation et conservation de Tiwanaku et de la pyramide d’Akapana ». Dans le cadre de ce même projet, le Plan de gestion des risques et de préparation aux catastrophes pour le site de Tiwanaku est en cours d’élaboration.
- Il est précisé dans le rapport que l’établissement d’une vaste zone tampon autour du bien et l’élaboration de mesures réglementaires afférentes sont une source de préoccupations pour le CIAAAT. Il s’agit en effet de sujets complexes qui nécessiteront la mise en place de stratégies et d’actions avec les propriétaires des zones situées aux alentours du bien. Le rapport fait état d’un certain nombre de constructions dans la zone tampon existante (approuvée en 2000) et de l’édification de deux tours de communication à l’extérieur des limites de la zone tampon mais qui ont un impact sur la vue depuis le site en direction du village de Tiwanaku.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016
Il est pris bonne note des progrès significatifs accomplis dans l’amélioration de la structure de gestion du CIAAAT. S’agissant du plan de gestion du bien, un examen technique de l’ICOMOS réalisé en décembre 2015 a conclu que le plan doit définir ultérieurement ses objectifs et stratégies en ce qui concerne, entre autres, la conservation, les déclarations d’authenticité et d’intégrité et la participation des communautés au processus. Alors que la nouvelle équipe technique du CIAAAT met actuellement à jour le plan de gestion afin de mieux intégrer la participation des communautés à l’élaboration et la mise en œuvre du plan, les autres recommandations de l’examen technique susmentionné devraient également être suivies.
Il est recommandé au Comité de féliciter l’État partie pour les efforts entrepris afin de suivre les recommandations des missions techniques, en particulier en ce qui concerne l’arrêt des interventions de restauration sur le site jusqu’à la finalisation du plan de conservation. Par ailleurs, la volonté d’engager un spécialiste pour élaborer un Plan intégral de conservation pour le bien, dans le cadre du projet « Préservation et conservation de Tiwanaku et de la pyramide d’Akapana », sous les auspices du Fonds en dépôt japonais, est accueillie avec une grande satisfaction.
La finalisation du plan de gestion et l’élaboration du Plan intégral de conservation sont considérées par le CIAAAT comme des actions prioritaires. Toutefois, la participation de toutes les parties prenantes à leur procédure d’élaboration et de mise en œuvre est nécessaire. On prend note du fait que la réglementation relative à l’usage des terres dans les zones situées autour du bien doit faire l’objet d’un travail participatif avec les communautés concernées avant que la zone tampon du bien ne soit officiellement établie. En outre, et il s’agit là d’un point très important, l’examen technique de l’ICOMOS a souligné une absence de clarté du statut juridique du bien inscrit et de sa zone tampon, et, par conséquent, une absence de définition des réglementations pour le secteur. Parallèlement, de graves empiétements de la zone tampon, tant celle existante que celle envisagée, sont très préoccupants car ils ont le potentiel de mettre en danger l’intégrité et l’authenticité du bien.
Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.2
Tiwanaku: centre spirituel et politique de la culture tiwanaku (Bolivie, État plurinational de) (C 567rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.39, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Prend note avec satisfaction des efforts entrepris par l’État partie afin de renforcer la structure de gestion du bien en consolidant l’équipe technique multidisciplinaire du Centre de recherche archéologique, anthropologique et administratif de Tiwanaku (CIAAAT) ;
- Accueille avec satisfaction les progrès accomplis par le CIAAAT dans la mise à jour du plan de gestion et l’élaboration du Plan intégral de conservation pour Tiwanaku, et prie instamment l’État partie de finaliser cette tâche dans le cadre du projet du Fonds en dépôt japonais (JFIT) « Préservation et conservation de Tiwanaku et de la pyramide d’Akapana », avec la participation de toutes les parties prenantes ;
- Demande à l’État partie de soumettre un exemplaire électronique et trois exemplaires imprimés du projet de plan de gestion révisé et du projet de Plan intégral de conservation, d’ici le 1er février 2017, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
- Prie également instamment l’État partie de clarifier le statut juridique du bien inscrit et de ses zones environnantes afin d’établir une zone tampon étendue pour le bien et de prendre les mesures réglementaires correspondantes nécessaires pour garantir la protection de sa valeur universelle exceptionnelle et des conditions d’authenticité et d’intégrité ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.2
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.39, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Prend note avec satisfaction des efforts entrepris par l’État partie afin de renforcer la structure de gestion du bien en consolidant l’équipe technique multidisciplinaire du Centre de recherche archéologique, anthropologique et administratif de Tiwanaku (CIAAAT) ;
- Accueille avec satisfaction les progrès accomplis par le CIAAAT dans la mise à jour du plan de gestion et l’élaboration du Plan intégral de conservation pour Tiwanaku, et prie instamment l’État partie de finaliser cette tâche dans le cadre du projet du Fonds en dépôt japonais (JFIT) « Préservation et conservation de Tiwanaku et de la pyramide d’Akapana », avec la participation de toutes les parties prenantes ;
- Demande à l’État partie de soumettre un exemplaire électronique et trois exemplaires imprimés du projet de plan de gestion révisé et du projet de Plan intégral de conservation, d’ici le 1er février 2017, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
- Prie également instamment l’État partie de clarifier le statut juridique du bien inscrit et de ses zones environnantes afin d’établir une zone tampon étendue pour le bien et de prendre les mesures réglementaires correspondantes nécessaires pour garantir la protection de sa valeur universelle exceptionnelle et des conditions d’authenticité et d’intégrité ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.