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Parc Maloti-Drakensberg

Afrique du Sud, Lesotho
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Activités de gestion
  • Cadre juridique
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Nécessité de poursuivre les recherches et la documentation pour établir un inventaire de l'art rupestre dans le Parc National Sehlabathebe; Nécessité d’étudier la potentielle contribution culturelle d’autres éléments du paysage aux valeurs culturelles du Parc National Sehlabathebe

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Les menaces identifiées au moment de l'extension en 2013 (décision 37 COM 8B.18) comprenaient:

  • Nécessité de poursuivre les recherches et la documentation pour établir un inventaire de l'art rupestre dans le Parc National Sehlabathebe
  • Nécessité d’étudier la potentielle contribution culturelle d’autres éléments du paysage aux valeurs culturelles du Parc National Sehlabathebe
  • Nécessité de renforcer la gestion du patrimoine au Lesotho, y compris l'adoption d'un plan de gestion global, l'allocation d’un budget annuel, une préparation aux risques et un plan de réponse en cas de catastrophe, avec des indicateurs de suivi et une formation du personnel de surveillance
  • Poursuite d'une approche prudente aux interventions de conservation sur les sites d'art rupestre (sauf si l'art rupestre deviendrait extrêmement fragile et vulnérable)
  • Nécessité d'améliorer la présentation des aspects culturels, en particulier les sites de l'art rupestre San dans le Centre Environnemental
  • Proposition de développement de fermes éoliennes dans les régions limitrophes du Parc National Sehlabathebe (problème résolu)
  • Révisions, amendements et application de lois pertinentes du bien pas encore finalisés au Lesotho
  • Zones tampons entourant la propriété ne sont pas encore officialisées
  • Nécessité de renforcer la collaboration transnationale
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 1 (de 2014-2014)
Montant total approuvé : 20 736 dollars E.U.
2014 Documentation of Rock Art at Sehlabathebe National Park ... (Approuvé)   20 736 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

Le 28 janvier 2015, les États parties ont soumis un rapport conjoint sur l’état de conservation, lequel est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/985/documents/. S’agissant des divers problèmes soulevés par le Comité lors de ses sessions précédentes, les avancées sont exposées comme suit dans le rapport :

  • L’État partie du Lesotho a fait appel à l’Université du Witwatersrand pour mener des recherches sur l’art rupestre en s’appuyant sur le projet d’analyse de l’art rupestre du Lesotho (ARAL) et s’est engagé à utiliser l’inventaire qui en résultera comme base pour la future désignation des sites nationaux historiques, leur suivi et les rapports sur l’état de conservation ;
  • L’Université nationale du Lesotho a été missionnée pour mener une étude sur les contributions culturelles potentielles des éléments paysagers qui comprendra des recherches ethnographiques et l’histoire orale ;
  • La formation du personnel en matière d’art rupestre a commencé et sera élargie dans le cadre des projets de recherches susmentionnés ;
  • L’État partie du Lesotho a confirmé qu’aucune intervention immédiate de conservation ne serait mise en œuvre dans aucun des sites d’art rupestre avant l’achèvement de l’évaluation de l’état de conservation ;
  • Des efforts de mobilisation des communautés locales ont été lancés dans les zones tampons ;
  • L’État partie du Lesotho élabore actuellement et prioritairement un projet de loi sur la gestion des ressources de la biodiversité ;
  • Le plan de gestion conjoint du parc Maloti-Drakensberg, qui comprend la gestion des sites du patrimoine mondial culturel et naturel de Sehlabathebe et uKhahlamba-Drakensberg, a été actualisé et est en attente d’approbation ;
  • Les États parties ont commencé l’actualisation du plan de gestion du patrimoine culturel, qui comprendra le plan de prévention des risques et le plan d’intervention en cas de catastrophe ;
  • L’État partie du Lesotho a indiqué qu’un budget sera attribué pour améliorer les expositions du Centre environnemental et faire suite aux conclusions du projet de recherches sur l’art rupestre ;
  • Une aire de zone tampon située en Afrique du Sud, au sud du parc national de Sehlabathebe, a été identifiée et des consultations de grande ampleur sont en cours pour formaliser son statut. L’État partie d’Afrique du Sud a en outre élaboré un projet de réglementation de la zone tampon pour traduire cette zone dans les faits une fois qu’elle aura été formalisée ;
  • Des projets et des ateliers de coopération transnationaux ont été mis en œuvre, qui visent à partager les capacités techniques sur divers problèmes et à garantir une capacité de gestion améliorée au sein du parc national de Sehlabathebe.

Le rapport note également que l’État partie d’Afrique du Sud mène actuellement une étude de faisabilité au sujet du projet de téléphérique situé près du bien.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

L’engagement de l’État partie du Lesotho, premièrement pour l’élaboration d’un inventaire de l’art rupestre fiable et complet, étayé par des recherches et une documentation exhaustives, et deuxièmement pour les études prévues sur les contributions culturelles potentielles des éléments paysagers, est fondamental pour la compréhension des attributs culturels de la Valeur universelle exceptionnelle (VUE). Ces projets doivent être menés à bien rapidement pour faciliter l’évaluation de l’état de conservation, garantir une gestion du patrimoine efficace et guider une mise en valeur appropriée.

Des avancées ont été effectuées et d’autres initiatives sont proposées s’agissant de la formation du personnel de la base de gestion de Sehlabathebe. La formation du personnel a également été ajoutée aux attributions du projet de recherches et d’inventaire sur l’art rupestre. Néanmoins, une formation plus poussée est nécessaire à court terme pour garantir une capacité appropriée au sein de l’État partie afin de mettre en œuvre les recommandations issues des conclusions du travail de recherche et d’inventaire.

Les deux projets de recherche et les actions de formation prévues justifient une priorité élevée et une mise en œuvre rapide. La disponibilité des ressources appropriées devrait être assurée jusqu’à ce que l’inventaire, l’étude sur les éléments paysagers et la formation supplémentaire, ainsi que les processus de mise en œuvre – qui découlent de la préparation des précédents – soient finalisés.

À ce stade, et en attendant l’achèvement de l’inventaire et la mise en place de formations supplémentaires, il convient de continuer à appliquer le moratoire sur les interventions de conservation qui s’appliqueraient à tout site d’art rupestre.

L’élaboration du projet de loi sur la gestion des ressources de la biodiversité – version plus complète du projet de loi sur la conservation de la nature de 2005 – est en cours et fait l’objet d’un degré élevé de priorité, ce qui est accueilli favorablement. Il est également noté avec appréciation que tout développement important aux environs du bien fera l’objet d’une évaluation d’impact et de discussions au sein des structures de coordination transfrontalières.

Le rapport des États parties n’évoque pas les problèmes liés aux espèces exotiques envahissantes et aux incendies. Il ne donne pas suite à la demande du Comité pour que les espèces envahissantes et la gestion des incendies soient prises en compte conjointement par le Lesotho et le KwaZulu-Natal (décision 37 COM 8B.18).

Le Centre du patrimoine mondial a adressé aux États parties du Lesotho et d’Afrique du Sud une lettre en date du 14 février 2014 pour demander des éclaircissements sur l’information selon laquelle la construction d’un téléphérique à proximité du bien est prévue. Dans cette lettre, le Centre du patrimoine mondial a mis l’accent sur la nécessité d’une évaluation d’impact environnemental (EIE) de tout projet afin d’en évaluer les impacts sur la VUE du bien, y compris son intégrité. L’État partie d’Afrique du Sud a transmis le 16 avril 2015 une lettre en réponse au Centre du patrimoine mondial, indiquant qu’une étude de faisabilité avait été lancée et a confirmé qu’une EIE sera menée et que le Centre du patrimoine mondial sera informé des conclusions de ladite EIE. Cette dernière devra inclure une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) précise.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7B.33
Parc Maloti-Drakensberg (Afrique du Sud/Lesotho) (C/N 985bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 37 COM 8B.18, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Accueille favorablement le lancement, par l’État partie du Lesotho, de nouvelles recherches et de documentation sur l’art rupestre au sein du parc national de Sehlabathebe qui s’appuient sur le projet d’analyse de l’art rupestre au Lesotho (ARAL), ainsi que l’étude des éléments paysagers qui comprendra la recherche ethnographique et l’histoire orale, afin d’identifier leur contribution potentielle à la Valeur universelle exceptionnelle (VUE), encourage l’État partie du Lesotho à s’assurer que ces travaux fondamentaux font l’objet d’un haut degré de priorité et sont dotés de ressources appropriées et pérennes, et demande à l’État partie du Lesotho d’en soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’ICOMOS ;
  4. Prend note de l’accord de l’État partie d’Afrique du Sud pour mener une évaluation d’impact environnemental (EIE) du projet de téléphérique, demande également que cette EIE inclue une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) précise, conformément à la Note de conseil de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale, et au Guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial, et demande en outre à l’État partie d’Afrique du Sud de soumettre une copie de l’évaluation finalisée au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  5. Accueille également favorablement la coopération des deux États parties pour actualiser le plan de gestion conjoint de Maloti-Drakensberg à la fois sur les plans du patrimoine mondial naturel et culturel, et prie instamment les États parties de s’assurer que les espèces exotiques envahissantes et la gestion des incendies sont correctement prises en compte dans le plan de gestion conjoint ; y compris la mise à disposition des ressources qui garantiront la mise en œuvre de ces mesures ;
  6. Accueille en outre favorablement les avancées qui concernent la collaboration transnationale et les efforts visant à établir une aire de zone tampon au sud du parc national de Sehlabathebe, et demande par ailleurs aux États parties de soumettre une modification mineure des limites au Centre du patrimoine mondial pour prendre en compte les zones tampons, dès qu’elles auront été formalisées ;
  7. Note avec appréciation que des avancées ont eu lieu et que d’autres initiatives sont proposées pour former le personnel au sein de la base de gestion de Sehlabathebe, et encourage également la diffusion plus large de cette formation afin de garantir une formation qualifiante et adaptée du personnel du département de la Culture et du parc national de Sehlabathebe ;
  8. Note également avec appréciation que les deux États parties ont lancé l’actualisation du plan de gestion du patrimoine culturel, lequel comprendra le plan de prévention des risques et le plan d’intervention en cas de catastrophe, et demande de plus aux États parties d’informer conjointement le Centre du patrimoine mondial dès que ce plan sera approuvé et d’en fournir une copie au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  9. Note en outre avec appréciation que l’État partie du Lesotho élabore actuellement, de manière prioritaire, un projet de loi sur la gestion des ressources de la biodiversité et demande aussi à l’État partie du Lesotho d’informer le Centre du patrimoine mondial dès que le projet de loi sera adopté et d’en fournir une copie au Centre du patrimoine mondial ;
  10. Demande enfin aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, et les questions qui y sont liées et qui sont énoncées dans la décision 37 COM 8B.18, pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 41e session en 2017.
Projet de décision : 39 COM 7B.33

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 37 COM 8B.18, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Accueille favorablement le lancement, par l’État partie du Lesotho, de nouvelles recherches et de documentation sur l’art rupestre au sein du parc national de Sehlabathebe qui s’appuient sur le projet d’analyse de l’art rupestre au Lesotho (ARAL), ainsi que l’étude des éléments paysagers qui comprendra la recherche ethnographique et l’histoire orale, afin d’identifier leur contribution potentielle à la Valeur universelle exceptionnelle (VUE), encourage l’État partie du Lesotho à s’assurer que ces travaux fondamentaux font l’objet d’un haut degré de priorité et sont dotés de ressources appropriées et pérennes, et demande à l’État partie du Lesotho d’en soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’ICOMOS ;
  4. Prend note de l’accord de l’État partie d’Afrique du Sud pour mener une évaluation d’impact environnemental (EIE) du projet de téléphérique, demande également que cette EIE inclue une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) précise, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale, et au Guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial, et demande en outre à l’État partie d’Afrique du Sud de soumettre une copie de l’évaluation finalisée au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  5. Accueille également favorablement la coopération des deux États parties pour actualiser le plan de gestion conjoint de Maloti-Drakensberg à la fois sur les plans du patrimoine mondial naturel et culturel, et prie instamment les États parties de s’assurer que les espèces exotiques envahissantes et la gestion des incendies sont correctement prises en compte dans le plan de gestion conjoint ; y compris la mise à disposition des ressources qui garantiront la mise en œuvre de ces mesures ;
  6. Accueille en outre favorablement les avancées qui concernent la collaboration transnationale et les efforts visant à établir une aire de zone tampon au sud du parc national de Sehlabathebe, et demande par ailleurs aux États parties de soumettre une modification mineure des limites au Centre du patrimoine mondial pour prendre en compte les zones tampons, dès qu’elles auront été formalisées ;
  7. Note avec appréciation que des avancées ont eu lieu et que d’autres initiatives sont proposées pour former le personnel au sein de la base de gestion de Sehlabathebe, et encourage également la diffusion plus large de cette formation afin de garantir une formation qualifiante et adaptée du personnel du département de la Culture et du parc national de Sehlabathebe ;
  8. Note également avec appréciation que les deux États parties ont lancé l’actualisation du plan de gestion du patrimoine culturel, lequel comprendra le plan de prévention des risques et le plan d’intervention en cas de catastrophe, et demande de plus aux États parties d’informer conjointement le Centre du patrimoine mondial dès que ce plan sera approuvé et d’en fournir une copie au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  9. Note en outre avec appréciation que l’État partie du Lesotho élabore actuellement, de manière prioritaire, un projet de loi sur la gestion des ressources de la biodiversité et demande aussi à l’État partie du Lesotho d’informer le Centre du patrimoine mondial dès que le projet de loi sera adopté et d’en fournir une copie au Centre du patrimoine mondial ;
  10. Demande enfin aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, et les questions qui y sont liées et qui sont énoncées dans la décision 37 COM 8B.18, pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 41e session en 2017.
Année du rapport : 2015
Lesotho Afrique du Sud
Date d'inscription : 2000
Catégorie : Mixte
Critères : (i)(iii)(vii)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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