Tombes des rois du Buganda à Kasubi
Facteurs affectant le bien en 2014*
- Activités de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Destruction suite à un incendie du Muzibu Azaala Mpanga.
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
Incendie ayant entraîné la destruction d’une partie du bien.
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/4351
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/4351
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2014
Montant total accordé : 2011-2012 : 68 365 dollars EU du fonds-en-dépôt japonais pour une mission d’évaluation d’experts ; 2013-2015 : 650 000 dollars EU du fonds-en-dépôt japonais pour le projet : Assistance technique et financière pour la reconstruction du Muzibu Azaala Mpanga, chef-d’œuvre architectural des tombes des rois du Buganda à Kasubi, Ouganda, site du patrimoine mondial en péril.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Montant total approuvé : 111 292 dollars E.U.
2010 | Strategic plan for the reconstruction of burnt Kasubi ... (Approuvé) | 71 342 dollars E.U. |
2005 | Kasubi Tombs, World Heritage Site Uganda, Research ... (Approuvé) | 19 950 dollars E.U. |
1998 | Training for the conservation and maintenance of Kasubi ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2014**
Avril 2010, août 2011, novembre 2011, et août 2013 : mission du Centre du patrimoine mondial ; novembre 2010 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; avril 2012 : mission conjointe de suivi réactif ICOMOS/ICCROM.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014
L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 17 février 2014 disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/356/documents. Ce rapport répond aux demandes suivantes exprimées par le Comité du patrimoine mondial à sa dernière session :
- Calendrier révisé du projet de reconstruction des tombes de Kasubi : l’État partie a indiqué que le calendrier était en cours d’actualisation et sera prêt après que les activités de levée de fonds pour le projet seront achevées en mars 2014. Malgré les demandes, aucune précision supplémentaire n’a été transmise sur les détails techniques, le calendrier révisé ou les jalons prévus concernant la reconstruction du bien. Toutefois, le rapport décrit en détail les travaux entrepris sur la structure de toiture métallique du Muzibu Azaala Mpanga et indique que le toit sera achevé d’ici mai 2014.
- Révision du plan directeur et soumission au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives : bien que l’État partie indique que l’équipe technique a rassemblé des informations sur les différents éléments du bien — informations sur lesquelles repose le projet de plan directeur se rapportant à la conservation des structures —, aucune révision du plan directeur n’a été soumise ou ne semble avoir été entreprise pour traiter les problèmes tels que l’empiètement urbain et le développement urbain non réglementé.
- Restructuration du renforcement des compétences comme recommandé par la mission de 2011 :
- Développer une stratégie de renforcement des capacités complète pour soumission au Centre du patrimoine mondial et examen : l’État partie indique que des efforts urgents de renforcement des capacités ont été effectués mais que pour l’instant, aucun travail supplémentaire de renforcement des capacités ne sera entrepris avant la finalisation de la stratégie de levée de fonds. Par ailleurs, il semble qu’aucun développement de stratégie de renforcement des capacités ou d’approche restructurée du renforcement des compétences n’ait eu lieu, alors que cela a été demandé.
- Développer la seconde phase du programme d’interprétation et de sensibilisation du public sur la restauration du bien : l’État partie indique que la première phase du programme de sensibilisation du public a été menée et qu’une seconde phase doit encore être finalisée.
- Inviter une mission de conseil ICOMOS sur le bien fournissant des conseils techniques concernant le projet de reconstruction et un dispositif de suivi adapté : une mission de conseil ICOMOS a été invitée au sein du bien en mai 2014 pour prodiguer des conseils techniques via un projet financé par l’UNESCO et le Japon.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014
L’engagement ferme de l’État partie en faveur de la reconstruction du Muzibu Azaala Mpanga ainsi que la restauration et la conservation de l’ensemble du bien sont notés. Toutefois, il est préoccupant de noter que la plupart des demandes précises du Comité n’ont pas été traitées au cours des trois dernières années.
Bien que la levée de fonds soit clairement une priorité pour le bien élargi, l’élaboration d’une stratégie précise et d’un calendrier aurait dû être entreprise pour l’intégralité du bien afin de prioriser les besoins en travaux, ressources et renforcement des capacités. Il est recommandé que le comité réitère sa demande afin que ces précisions déterminantes soient données.
En l’absence de transmission des plans finaux, le calendrier de réalisation de la reconstruction du Muzibu Azaala Mpanga demeure flou, spécialement quant aux moyens employés et aux délais. Les travaux ont commencé sans que l’ICOMOS ait été sollicitée pour ses conseils techniques, sans approche claire s’agissant du renforcement des compétences, de l’interprétation et de la sensibilisation du public, et aussi du suivi des recommandations de la mission de 2011. Bien qu’une stratégie de restauration du Muzibu Azaala Mpanga ait fait l’objet d’un accord, cette stratégie doit être amendée avec des précisions sur les travaux à mener et un calendrier de mise en œuvre, comme demandé par le comité en 2011, 2012 et 2013 ; ces informations auraient dû être transmises au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives pour examen avant le début des travaux de reconstruction proprement dit. Aucune évolution n’est à noter s’agissant de la seconde phase du programme d’interprétation et de sensibilisation du public à la restauration du bien, cette phase devant être considérée comme un facteur de soutien essentiel pour le projet de reconstruction.
Il est recommandé que le Comité exprime sa préoccupation quant à ce manque de dialogue et de retour d’informations précises au sujet de ce projet de restauration hautement critique.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7A.26
Tombes des rois du Buganda à Kasubi (Ouganda) (C 1022)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 37 COM 7A.21 adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
- Accueille favorablement l’engagement constant de l’État partie en faveur de la poursuite de la reconstruction du Muzibu Azaala Mpanga et de la restauration du bien élargi ;
- Exprime sa préoccupation quant au fait que les informations précises sur les travaux prévus et le calendrier de reconstruction du Muzibu Azaala Mpanga n’aient toujours pas été transmises, alors même que les travaux sur la charpente de la construction ont été entrepris ;
- Demande à l'État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission de conseil de l'ICOMOS (12-15 mai 2014) sur le bien, en particulier de :
- Finaliser un calendrier révisé et réaliste du projet de reconstruction avec des points de repère clairement définis, et le soumettre en urgence au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives,
- Documenter le processus de reconstruction,
- Améliorer l'organisation, les compétences, les équipements et questions de sécurité,
- Convoquer en urgence le Comité technique national pour superviser les aspects techniques du projet de reconstruction,
- Mettre en œuvre pleinement la structure de gouvernance actuelle, et réévaluer les ressources humaines et financières nécessaires pour terminer le projet de reconstruction, en particulier pour couvrir la présence à temps plein du gestionnaire du site sur le bien,
- Revoir la conception actuelle du système de lutte contre les incendies, ce qui aura un impact négatif sur les qualités visuelles et l'esprit du lieu du bien,
- Trouver un accord sur le plan directeur final avant la mise en œuvre de nouvelles constructions ; et reconsidérer le grand mur de béton construit récemment autour du périmètre du bien ainsi que la proposition de concept de musée vivant qui peut avoir un impact négatif sur la VUE du bien ;
- Demande également à l’État partie d’inviter une mission UNESCO/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif sur le bien pour étudier les points préoccupants soulignés par la mission, au sujet de : absence de gestion effective et des ressources pour le projet de reconstruction, le projet actuel du Plan de gestion et ses possibles projets de commercialisation, ainsi que les travaux non planifiés tel que le mur autour du périmètre du bien et les nouveaux bâtiments ;
- Demande en outre à l’État partie soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, incluant un résumé exécutif d’une page, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015 ;
- Décide de maintenir les Tombes des rois du Buganda à Kasubi (Ouganda) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
38 COM 8C.2
Mise a jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (sites maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-14/38.COM/7A et WHC-14/38.COM/7A.Add),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 38 COM 7A.14)
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 38 COM 7A.15)
- Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 38 COM 7A.31)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 38 COM 7A.21)
- Colombie, Parc national de Los Katíos (décision 38 COM 7A.32)
- Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 38 COM 7A.35)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 38 COM 7A.36)
- Égypte, Abou Mena (décision 38 COM 7A.1)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 38 COM 7A.30)
- Éthiopie, Parc national du Simien (décision 38 COM 7A.43)
- Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 38 COM 7A.16)
- Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 38 COM 7A.17)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 38 COM 7A.33)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 38 COM 7A.29)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 38 COM 7A.28)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 38 COM 7A.2)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 38 COM 7A.3)
- Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision 38 COM 7A.4)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 38 COM 7A.44)
- Mali, Tombouctou (décision 38 COM 7A.24)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 38 COM 7A.25)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 38 COM 7A.45)
- Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 38 COM 7A.5)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 38 COM 7A.20)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 38 COM 7A.22)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 38 COM 7A.12)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 38 COM 7A.12)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 38 COM 7A.12)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 38 COM 7A.12)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 38 COM 7A.12)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 38 COM 7A.12)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 38 COM 7A.34)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 38 COM 7A.37)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 38 COM 7A.38)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 38 COM 7A.39)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 38 COM 7A.40)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 38 COM 7A.41)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 38 COM 7A.46)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 38 COM 7A.18)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 38 COM 7A.26)
- Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 38 COM 7A.19)
- Venezuela, Coro et son port (décision 38 COM 7A.23)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 38 COM 7A.13)
Projet de décision : 38 COM 7A.26
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 37 COM 7A.21 adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
- Accueille favorablement l’engagement constant de l’État partie en faveur de la poursuite de la reconstruction du Muzibu Azaala Mpanga et de la restauration du bien élargi ;
- Exprime sa préoccupation quant au fait que les informations précises sur les travaux prévus et le calendrier de reconstruction du Muzibu Azaala Mpanga n’aient toujours pas été transmises, alors même que les travaux sur la charpente de la construction ont été entrepris ;
- Réitère de nouveau sa demande de précisions et de calendrier révisé pour le projet du Muzibu Azaala Mpanga, ainsi qu’un chemin critique comportant des jalons pour la reconstruction du bien, et prie instamment l’État partie de les soumettre au Centre du patrimoine mondial dès que possible ;
- Réitère également sa recommandation quant au fait que le plan directeur soit révisé pour prendre en compte des sujets plus larges que le projet de restauration, tels que l’empiètement urbain et le développement urbain non réglementé, qui peuvent constituer de nouvelles menaces pour le bien, et d’inclure la réglementation adaptée, les directives, ainsi qu’un plan d’élaboration et un calendrier de mise en œuvre ; et demande que ces documents soient soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Réitère en outre sa demande à l’État partie de prendre en compte les recommandations de la mission de 2011 se rapportant au développement d’une stratégie de renforcement des compétences et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Prie instammentl’État partie d’élaborer la seconde phase du programme d’interprétation et de sensibilisation du public sur la restauration du bien en tant qu’élément de soutien essentiel aux travaux de reconstruction ;
- Demande également à l’État partie d’inviter une mission UNESCO/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif sur le bien pour étudier les détails techniques du projet de reconstruction du Muzibu Azaala Mpanga, son calendrier et sa mise en œuvre, les besoins en renforcement des capacités s’y rapportant, la révision du plan directeur, un dispositif de suivi adapté et la seconde phase du programme d’interprétation et de sensibilisation du public sur la restauration du bien ;
- Demande en outre à l’État partie soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, incluant un résumé exécutif d’une page, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015 ;
- Décide de maintenir les Tombes des rois du Buganda à Kasubi (Ouganda) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.