Parc national de Huascarán
Facteurs affectant le bien en 1998*
- Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
- Exploitation minière
- Infrastructures de transport de surface
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Projet de loi du Congres réduisant la protection légale (problème résolu)
- Propositions de développement touristique inadéquates (problème résolu)
- Surpâturage par les moutons (problème résolu)
- Feux excessifs (problème résolu)
- Braconnage perpétré par les militaires (problème résolu)
- Faibles ressources financières (problème résolu)
- Nécessité d'un inventaire des ressources culturelles du site (problème résolu)
- Création d'une nouvelle route en liaison avec des activitiés minières
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1998
Montant total approuvé : 75 400 dollars E.U.
1993 | Training and awareness-raising activities for Huascaran ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
1989 | Elaboration of a Master Plan for the Management of ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
1986 | Support for associated training activities for park ... (Approuvé) | 5 300 dollars E.U. |
1986 | Financial support for the implementation of the ... (Approuvé) | 30 100 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 1998**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1998
L'UICN a informé le Centre qu'un consortium minier canado-péruvien en est aux phases finales d'obtention de l'accord d'exploitation de l'un des plus grands gisements de cuivre et de zinc du monde à Antamina, à 20 km du Parc. L'exploitation minière commencerait en 2001 pour une période de 20 ans. Une EIA (étude d'impact environnemental) a été menée et indique que les concentrés provenant de cette mine seront transportés par une route existante qui traverse le Parc. Ce tronçon de route de 40 km monte pour franchir un col à 4.800 m d'altitude et serait sensiblement amélioré pour permettre une circulation importante de camions. L'EIA reconnaît qu'il y aura une augmentation de la circulation dans le Parc et que le consortium minier a l'intention de travailler avec les autorités du Parc pour mieux protéger la végétation menacée de puya Raimondi. Des fonctionnaires de Parcs Canada ont également été consultés sur les mesures à prendre pour limiter les risques.
Plusieurs membres locaux de l'UICN se sont déclarés préoccupés des répercussions éventuelles d'une grande route industrielle pour camions sur l'intégrité du Parc. Un autre sujet de préoccupation secondaire serait que cela créerait un précédent pour ouvrir Huascaran à d'autres intérêts miniers et d'aménagement. Il existe une autre route possible pour la circulation des camions, qui contourne le Parc. La possibilité de retenir cette option est actuellement à l'étude. Etant donné l'urgence de la situation (les auditions concernant l'EIA sont prévues le 24 avril au Pérou), l'UICN a déjà écrit aux autorités péruviennes pour leur faire part de sa préoccupation au sujet des impacts du passage de la route à travers le Parc et leur signaler la nécessité d'envisager une autre route.
Action requise
Le Bureau se déclaré préoccupé du projet d'exploitation minière et de ses menaces éventuelles pour le site du patrimoine mondial et prie l'Etat partie de fournir des informations complémentaires sur le projet et sur les mesures prises pour protéger le site du patrimoine mondial. Le Bureau invite également les autorités canadiennes à étudier la possibilité d'apporter leurs compétences techniques au volet du projet relatif au site du patrimoine mondial, en particulier pour étudier la possibilité d'utiliser d'autres routes pour transporter les concentrés de minerais et pour concevoir et mettre en œuvre d'autres mesures pour limiter les risques si nécessaire.
22e session extraordinaire du Bureau en 1998 :
A sa vingt-deuxième session ordinaire (juin 1998), le Bureau a été informé qu'un consortium minier canado-péruvien en est aux phases finales d'obtention de l'accord d'exploitation de l'un des plus grands gisements de cuivre et de zinc du monde à Antamina, à 20 km à l’est de ce Parc. L'exploitation minière commencerait en 2001 pour une période de 20 ans. Le Bureau a noté que les concentrés provenant de cette mine seraient transportés depuis le site d'extraction jusqu'à la côte soit par une route centrale qui traverse le Parc, soit par une route au sud qui entoure le Parc. La société minière avait accepté de prendre la route du sud, qui est complètement à l'extérieur du Parc mais qui traverse les zones tampons du site du patrimoine mondial du Parc national de Huascaran et la Réserve de biosphère. Aucune étude d’impact n’a encore été entreprise pour l’utilisation de la route du sud. La route centrale serait toutefois utilisée pour le transport d’équipement lourd de la zone d’exploitation minière pendant environ un an jusqu’à la réalisation d'une bretelle de raccordement à la route du sud pour permettre le transport d'équipement lourd sur cette route. L’UICN a souligné qu'il fallait contrôler tous les impacts de l’utilisation temporaire de la route centrale pendant la période d’un an. Le Bureau a pris note des différentes options d’accès à la zone d’exploitation minière et de la préférence de l’INRENA quant à l’utilisation de la route du sud. Le Bureau a demandé au Centre et à l’UICN de collaborer avec l’Etat partie pour contrôler les impacts de l'utilisation temporaire de la route centrale à travers le Parc jusqu'à ce que la route du sud devienne totalement opérationnelle. Le Bureau s'est rallié à la proposition du Président de créer un Groupe d'étude pour associer l’environnement et les nécessités du développement et d'utiliser Huascaran comme une étude de cas qui pourrait guider et fournir des conseils à d'autres sites du patrimoine mondial dont l'intégrité est menacée par des projets potentiels d’exploitation minière. Le Bureau a suggéré qu'une future mission sur site pourrait être utile et il demandé à l'Etat partie de fournir un rapport de situation sur le projet d'exploitation minière à sa vingt-deuxième session extraordinaire. Le Bureau a recommandé que l'Etat partie envisage d'inviter un représentant de l'UICN à faire partie du groupe de travail sur la gestion du site en cours d’établissement par l’INRENA.
Le Centre a proposé les noms de plusieurs experts qui pourraient faire partie du Groupe d'étude qui doit se créer, pour considération par le Président. Le Centre et l'UICN ont été invités par le Conseil international pour les métaux et l'environnement à une session de travail sur "L'exploitation minière et les aires protégées et autres sites écologiquement sensibles", le 20 octobre 1998 à Londres, Royaume-Uni. Le 14 septembre 1998, l'INRENA a informé le Centre que le groupe de travail sur la gestion du site s'était réuni à plusieurs reprises pour préparer le futur consortium d'ONG qui doit contrôler les activités minières. Des représentants du Bureau de l'UICN au Pérou ont participé aux réunions du groupe de travail. Le 28 septembre 1998, des informations complémentaires sur l'état de conservation du Parc national de Huascaran et de la Réserve de biosphère de Huascaran ont été présentées au Centre par la Délégation permanente du Pérou auprès de l'UNESCO. Ces informations ont été transmises à l'UICN pour étude.
Décision requise :
Le Bureau, à partir de l'étude de l'UICN concernant les informations complémentaires sur l'état de conservation du site présentées par l'Etat partie, étude qui devrait être disponible lors de sa vingt-deuxième session extraordinaire, pourrait envisager de recommander des mesures pour la conservation de Huascaran comme il convient.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1998
A sa vingt-deuxième session ordinaire (juin 1998), le Bureau a été informé qu'un consortium minier canado-péruvien était sur le point d'obtenir l'accord d'exploitation de l'un des plus grands gisements de cuivre et de zinc du monde à Antamina, à 20 km à l’est de ce Parc. L'exploitation minière commencerait en 2001 pour une période de 20 ans. Le Bureau a noté que les concentrés provenant de cette mine seraient acheminés du site d'extraction à la côte par une route centrale qui traverse le Parc ou par une route au sud qui entoure le Parc. La société minière avait accepté de prendre la route du sud, qui est complètement à l'extérieur du Parc mais qui traverse les zones tampons du site du patrimoine mondial du Parc national de Huascaran et la Réserve de biosphère. Aucune étude d’impact n’a encore été entreprise pour l’utilisation de la route du sud. La route centrale serait toutefois utilisée pour le transport d’équipement lourd de la zone d’exploitation minière pendant environ un an jusqu’à la construction d'une bretelle d’accès à la route du sud pour permettre le transport de matériel lourd sur cette route. L’UICN a souligné qu'il fallait contrôler tous les impacts de l’utilisation de la route centrale pendant une période d’un an. Le Bureau a pris note des différentes options d’accès à la zone d’exploitation minière et de la préférence de l’INRENA pour la route du sud. Le Bureau a demandé au Centre et à l’UICN de collaborer avec l’Etat partie pour contrôler les impacts de l'utilisation temporaire de la route centrale à travers le Parc jusqu'à ce que la route du sud soit totalement opérationnelle. Le Bureau a suggéré qu'une future mission sur site pourrait être utile et a demandé à l'Etat partie de fournir un rapport de situation sur le projet d'exploitation minière à sa vingt-deuxième session extraordinaire. Le Bureau a recommandé que l'Etat partie envisage d'inviter un représentant de l'UICN à faire partie du "Groupe de travail" sur la gestion du site en cours de création par l’INRENA.
Le Bureau a approuvé la proposition du Président de former un Groupe d'étude concilier les besoins en matière de développement avec l'environnement et utiliser Huascaran comme une étude de cas qui pourrait servir à guider et à documenter d'autres sites du patrimoine mondial dont l'intégrité est menacée par l'éventualité de projets miniers. Le Centre a proposé les noms de plusieurs experts qui pourraient faire partie du Groupe d'étude dont la composition devra être examinée par le Président. Le Centre et l'UICN ont été invités par le Conseil international pour les métaux et l'environnement à une session de travail sur "L'exploitation minière et les aires protégées et autres sites écologiquement sensibles", le 20 octobre 1998 à Londres, Royaume-Uni.
Le 14 septembre 1998, l'INRENA a informé le Centre que plusieurs réunions avaient eu lieu en vue de créer le "Groupe de travail" sur la gestion du site. Des représentants du Bureau de l'UICN au Pérou ont participé aux réunions de l'INRENA. Le 28 septembre 1998, des informations complémentaires sur l'état de conservation du Parc national de Huascaran et de la Réserve de biosphère de Huascaran ont été présentées au Centre par la Délégation permanente du Pérou auprès de l'UNESCO. De plus, le Centre a informé le Bureau que l'INRENA avait présenté le 20 novembre 1998 une mise à jour de la situation, indiquant que le "Groupe de travail" sur la gestion du site (notamment pour superviser l'utilisation de la route centrale) avait été créé. Une réunion du groupe de travail s'est tenue le 13 novembre 1998 avec l'INRENA, l'UICN Pérou, le MAB, l'Institut de la Montagne, le Ministère de l'Energie et des Mines et des membres du consortium, sur "L'Exploitation minière, la conservation et le développement durable". Le groupe travaillera indépendamment de la Compagnie minière Antamina et favorisera la participation locale. Antamina a confirmé l'achèvement de la construction de la bretelle d'accès le long de la route du sud pour juillet 1999, et les prévisions sur l'importance du trafic, et s'est montrée intéressée par l'utilisation des routes du sud et centrale pour les véhicules de transport du personnel. Elle s'est également engagée à entretenir les routes et a réaffirmé son soutien au Parc. Un rapport mis à jour de la Compagnie Antamina a également été fourni concernant l'accord conclu le 16 septembre 1998 avec le gouvernement péruvien pour développer le projet d'Antamina. Ce projet assurera la création de 4 000 emplois durant la construction et de 1 000 emplois au cours des vingt ans d'exploitation de la mine. Antamina donnera des informations sur l'utilisation de la route centrale, comprenant un addendum à l'étude d'impact environnemental et une révision du plan de la mine avec les nouveaux aménagements pour le stockage des résidus.
En ce qui concerne le "groupe d'étude", le Président a fait observer que son intention n'était pas de créer un groupe permanent, ce qui impliquerait des coûts financiers. Il a suggéré qu'un petit groupe de contact informel soit créé lors des réunions du Bureau et du Comité du patrimoine mondial. Cette suggestion a reçu le soutien d'un certain nombre de membres du Bureau. Le Centre et l'UICN ont informé le Bureau qu'un dialogue avait commencé avec l'industrie minière. La Commission mondiale sur les aires protégées (CMAP) de l'UICN a élaboré un "Projet de politique générale sur l'exploitation minière et les aires protégées", qui est actuellement soumis à l'examen du réseau de la CMAP, et des consultations ont eu lieu auprès de la Division des Sciences de la Terre de l'UNESCO et de l'Union internationale des sciences géologiques. Le Bureau a demandé à ce que le document sur le Projet de politique générale soit diffusé avant la prochaine session du Bureau. L'ICOMOS a souligné la nécessité d'étudier également l'impact de l'exploitation minière sur les sites culturels.
Le Bureau a félicité le gouvernement péruvien des mesures prises pour appliquer sa recommandation relative à la création d'un Groupe de travail sur la gestion du site et au contrôle des impacts de l'utilisation temporaire de la route centrale qui traverse le Parc en attendant que la route du sud soit entièrement opérationnelle. Toutefois, le Bureau a exprimé sa préoccupation au sujet de l'utilisation permanente des routes du sud et centrale pour le transport du personnel de la mine. Le Bureau a demandé à l'Etat partie de fournir au Centre et à l'UICN un exemplaire de la nouvelle étude d'impact environnemental sur les incidences de l'utilisation de la route centrale et de la route du nord et de présenter un rapport de situation sur le projet d'ici le 15 avril 1999.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 1998
22 BUR V.B.28
Parc national de Huascaran (Pérou)
Le Bureau a noté qu'un consortium minier canado-péruvien en est aux phases finales d'obtention de l'accord d'exploitation de l'un des plus grands gisements de cuivre et de zinc du monde à Antamina, à 20 km à l’est de ce Parc. L'exploitation minière commencerait en 2001 pour une période de 20 ans. Les concentrés provenant de cette mine seraient transportés vers la côte par une route existante qui traverse le Parc et l’entoure.
Le Bureau a noté les consultations du Centre avec l’INRENA (Instituto Nacional de Recursos Naturales), les gestionnaires de sites et les ONG au cours d’une mission récente au Pérou. Il a également été informé de la tenue d’une réunion à laquelle ont assisté deux représentants de la compagnie minière, la délégation permanente du Pérou auprès de l’UNESCO, l’INRENA et des représentants du Centre et de la Division des Sciences écologiques de l’UNESCO, le 19 juin 1998. La réunion a étudié la situation et les trois solutions possibles d’accès routier, la route du nord, la route centrale et la route du sud. Pour la route centrale, une étude d’impact a été entreprise. En attendant, la compagnie minière a accepté d’emprunter la route dite « route du sud », qui est complètement en dehors du Parc mais qui traverse toutefois les zones tampons du site du patrimoine mondial et la Réserve de biosphère. Cette proposition possible a la préférence d’un certain nombre de groupes, dont l’UICN et l’INRENA. Aucune étude d’impact n’a encore été entreprise pour l’utilisation de la route du sud. De plus, la route centrale serait utilisée pour le transport d’équipement lourd de la zone d’exploitation minière pendant environ un an jusqu’à ce qu’une bretelle de raccordement à la route du sud soit réalisée. L’UICN a souligné que tous les impacts, spécialement l’utilisation temporaire de la route centrale pendant la période d’un an devaient être étroitement contrôlés.
Plusieurs membres du Bureau ont déclaré que les efforts faits par l’État partie et la compagnie minière devaient être reconnus ; toutefois, un certain nombre de questions doivent être traitées en tenant compte de la nécessité du développement social de la région. Le Président a proposé de prendre en exemple la situation de Huascaran pour créer un Groupe d'étude pour associer l’environnement et le développement et l’étudier comme une étude de cas qui pourrait guider et conseiller les responsables d’autres sites du patrimoine mondial confrontés à des projets potentiels d’exploitation minière. Il a d’autre part suggéré qu’il pourrait être utile d’effectuer une mission sur site.
L’observateur du Pérou a souligné que l’exploitation minière est importante pour son gouvernement car elle est effectuée dans l’une des régions les plus pauvres du Pérou. La collaboration entre l’INRENA, le secteur privé, l’UICN, l’Institut des Montagnes, le Centre et l’État partie devrait être considérée comme un bon exemple pour la protection conventionnelle du Parc.
Le Bureau a pris note des différentes options d’accès à la zone d’exploitation minière et de la préférence de l’INRENA quant à l’utilisation de la route du sud. Il a demandé au Centre et à l’UICN de collaborer avec l’État partie pour fournir un rapport sur l’état de la situation à temps pour la vingt-deuxième session du Bureau et d’étudier la possibilité qu’un représentant de l’UICN fasse partie du Groupe d'étude, en cours d’établissement par l’INRENA et qui sera chargé de la gestion du site.
De plus, compte tenu du nombre croissant de cas touchant divers pays dont les sites du patrimoine mondial sont affectés par des projets d'exploitation minière, le Bureau a demandé au Centre, à l'UICN et à l'ICOMOS de collaborer avec le Président à la création d'un groupe d'étude pour examiner toutes les questions concernant les projets d'exploitation minière susceptibles d'avoir un impact négatif sur les sites du patrimoine mondial, afin de fixer des principes qui guideraient le travail futur du Comité à cet égard.
Pas de projet de décision
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.