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Vieille ville de Lamu

Kenya
Facteurs affectant le bien en 2004*
  • Déchets solides
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Incendie

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Absence de mécanisme de gestion (y compris de législation), absence de coordination institutionnelle.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2004
Demandes approuvées : 2 (de 2000-2004)
Montant total approuvé : 22 876 dollars E.U.
2004 Rehabilitation of Lamu waterfront (raising of sea wall ... (Approuvé)   6 952 dollars E.U.
2000 Lamu: Preparation of a nomination file (Approuvé)   15 924 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2004

Lors de sa 27e session, le Comité a demandé au Centre et à l’ICOMOS de coopérer avec l’Etat partie pour entreprendre une mission de suivi à Lamu (Kenya) afin de s’assurer de l’état de conservation du bien. Le Comité a également demandé à l’Etat partie de coopérer avec le Centre et l’ICOMOS au développement d’un programme de réhabilitation de Lamu et de définir les besoins d’assistance auprès du Fonds du patrimoine mondial et des autres sources pour les activités de réhabilitation du bien. La mission a été menée du 22 au 27 mars 2004.

 

La mission du Centre et de l’ICOMOS note que trois ans après l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial, l’état de conservation de Lamu est satisfaisant. Il n’y a manifestement aucun développement incontrôlé qui menace l’inscription de Lamu en tant que site du patrimoine mondial, ni aucun signe grave de mauvaise gestion déterminée du patrimoine. Les Musées nationaux du Kenya (NMK), le Conseil général de Lamu et le Commissaire ont tous un sens aigu de leurs responsabilités et coopèrent à la gestion du site. Comme l’a indiqué la 27e session du Comité, la principale menace originelle pour la gestion du patrimoine, qui a obligé les NMK à rechercher l’appui de l’UNESCO, donne l’impression d’être entièrement jugulée.

 

Le Centre et l’ICOMOS ont noté que la gestion de Lamu, en tant que site du patrimoine mondial, réclame une attention particulière afin d’être orientée de manière à prévenir les nombreuses menaces éventuelles pour son identité, tout en assurant sa capacité permanente à conserver son identité matérielle et spirituelle au fil du temps.

 

Ce bien nécessite un plan de gestion qui intègre les multiples questions administratives, économiques, sociales et matérielles pour les inclure dans un programme global. L’avantage de la proximité de Mombasa qui accueille les programmes de sauvegarde du patrimoine régional et mondial, comme les cours du Programme de Développement des Musées en Afrique et Africa 2009, pourrait être utilisé pour procurer la logistique nécessaire et les spécialistes en la matière.

 

L’incendie est un danger permanent à Lamu. Les menaces sont constituées, entre autres, par les matériaux employés dans l’habitat local – en particulier pour la toiture – et le carburant qui alimente des centaines de bateaux. A titre de précaution provisoire, il convient de renforcer la législation en vigueur pour lutter contre l’incendie par un effet immédiat. Le stockage du carburant doit être d’autant plus étroitement contrôlé qu’il semble être la cause d’incendie la plus probable. La vente de carburant devrait être abandonnée dans la partie centrale de la Vieille ville de Lamu. Les bâtiments publics devraient être équipés de dispositifs fonctionnels de lutte contre l’incendie et la population devrait être sensibilisée à ce risque.

 

L’équipe de la mission du Centre du patrimoine mondial et de l’ICOMOS n’a pas pu étudier le plan de réhabilitation du tout-à-l’égout, qui avait été proposé grâce au financement du Gouvernement japonais. Mais d’après la discussion avec le Conservateur en chef du Fort de Lamu, il semble que le projet n’aborde pas la question des égouts. C’est peut-être parce qu’elle n’est pas jugée problématique à Lamu en raison du traitement traditionnel dispensé naturellement en creusant toujours de nouvelles fosses une fois que les autres sont pleines. Il est fortement recommandé de faire une étude globale du traitement des déchets solides et liquides de l’île de Lamu, en étudiant particulièrement le système d’égout et la façon la plus viable de l’aménager et de l’adapter.

 

Le nouveau Projet de loi sur le patrimoine qui doit être présenté au Parlement kenyan marque un progrès. Il ne faudrait pas, cependant, qu’il soit considéré comme exhaustif et définitif au point de résoudre tous les problèmes que rencontre la Vieille ville de Lamu.

 

Lamu et le Kenya ne possèdent pas toutes les ressources nécessaires pour garantir la bonne gestion de ce site du patrimoine mondial. Heureusement, le Gouvernement est conscient du problème et fait tout son possible pour rechercher des moyens provenant d’autres sources.

 

L’actuelle démarcation du centre ville de Lamu doit être repensée. Elle s’interrompt brusquement, laissant à l’écart des bâtiments tout aussi remarquables du point de vue historique et architectural. Bien qu’ils soient protégés, les écrans de mangrove de Manda et des autres îlots de l’archipel ne font pas partie du site du patrimoine mondial, et pourtant, sans eux – au moins visuellement – la ville de Lamu a un aspect totalement différent. Puis il y a les dunes de sable uniques également classées au patrimoine national mais à l’extérieur de la zone tampon du patrimoine mondial. L’idéal eut été de les réunir en un seul site. Mais cette vaste étendue de nature et de culture qui doit être effectivement contrôlée par le Musée et le Conseil général de Lamu qui manquent d’équipement et de personnel, rend le projet quasiment irréaliste. Une solution possible serait d’intégrer progressivement l’ensemble de l’île et l’archipel dans la zone du patrimoine mondial. Entre-temps, il faudrait demander à l’UICN d’étudier les valeurs naturelles des dunes, comme le suggère le rapport de la mission.

 

La mission du Centre et de l’ICOMOS conclut que l’état de conservation de Lamu est satisfaisant. 

Décisions adoptées par le Comité en 2004
28 COM 15B.39
Vieille ville de Lamu (Kenya)

Le Comité du patrimoine mondial,
1. Félicite le gouvernement du Kenya de poursuivre son engagement à s’occuper des questions liées au développement immobilier sur l’île de Lamu ;

2. Recommande que l’État partie établisse un plan de gestion de Lamu et demande une assistance internationale au titre du Fonds du patrimoine mondial pour développer le plan qui devrait chercher à encourager une gestion participative du bien, comme base de gestion coordonnée ;

3. Encourage l’État partie à continuer d’étudier la possibilité d’étendre progressivement les limites du site du patrimoine mondial pour couvrir toute la ville de Lamu, la ville de Shela et ses dunes de sable, tout en tenant compte des valeurs naturelles comme la mangrove ;

4. Recommande également que l’État partie prenne toutes les mesures nécessaires pour protéger la mangrove, face au front de mer de Lamu sur le pourtour de l’île voisine de Manda, qui a son importance pour assurer l’intégrité du bien du patrimoine mondial ;

5. Conseille à l’État partie de soumettre une demande d’assistance internationale pour entreprendre une étude, en coopération avec l’UICN, sur les caractéristiques environnementales des dunes, qui retiennent l’eau douce tout en étant près de la mer, les mesures pour les protéger ainsi que les problèmes de santé, d’eau et d’énergie qui affectent le bien ;

6. Demande à l’État partie de soumettre un rapport détaillé sur les progrès réalisés dans la mise en oeuvre des recommandations de la mission conjointe du Centre du patrimoine mondial et de l’ICOMOS et, en particulier, sur l’avancement du plan de gestion envisagé, d’ici le 1er février 2005, pour étude par le Comité à sa 29e session en 2005.

Projet de décision : 28 COM 15B.39

 

Le Comité du patrimoine mondial,

 1.   Félicite le gouvernement du Kenya de poursuivre son engagement à s’occuper des questions liées au développement immobilier sur l’île de Lamu ;

 2.   Recommande que l’Etat partie établisse un plan de gestion de Lamu et demande une assistance internationale au titre du Fonds du patrimoine mondial pour développer le plan qui devrait chercher à encourager une gestion participative du bien, comme base de gestion coordonnée ;

 3.  Recommande que l’Etat partie continue d’étudier la possibilité d’étendre progressivement les limites du site du patrimoine mondial pour couvrir toute la ville de Lamu, la ville de Shela et ses dunes de sable, tout en tenant compte des valeurs naturelles comme la mangrove ;

 4.   Recommande que l’Etat partie prenne toutes les mesures nécessaires pour protéger la mangrove, face au front de mer de Lamu sur le pourtour de l’île voisine de Manda, qui a son importance pour assurer l’intégrité du bien du patrimoine mondial ;

 5.   Recommande que l’Etat partie soumette une demande d’assistance internationale pour entreprendre une étude, en coopération avec l’UICN, sur les caractéristiques environnementales des dunes, qui retiennent l’eau douce tout en étant près de la mer, les mesures pour les protéger ainsi que les problèmes de santé, d’eau et d’énergie qui affectent le bien ;

 6.   Demande à l’Etat partie de soumettre un rapport détaillé sur les progrès réalisés  dans la mise en œuvre des recommandations de la mission conjointe du Centre du patrimoine mondial et de l’ICOMOS et, en particulier, sur l’avancement du plan de gestion envisagé, avant le 1er février 2005, pour étude par le Comité à sa 29e session en 2005.

Année du rapport : 2004
Kenya
Date d'inscription : 2001
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 28COM (2004)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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