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Parc national de Doñana

Doñana National Park

Doñana National Park in Andalusia occupies the right bank of the Guadalquivir river at its estuary on the Atlantic Ocean. It is notable for the great diversity of its biotopes, especially lagoons, marshlands, fixed and mobile dunes, scrub woodland and maquis. It is home to five threatened bird species. It is one of the largest heronries in the Mediterranean region and is the wintering site for more than 500,000 water fowl each year.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Parc national de Doñana

Situé en Andalousie, le parc de Doñana occupe la rive droite du Guadalquivir, à son estuaire sur l'océan Atlantique. Il est remarquable par la grande diversité de ses biotopes, notamment lagunes, marais, dunes fixes et mobiles, buissons et maquis. Il est l'habitat de cinq espèces d'oiseaux menacées. C'est l'une des plus grandes héronnières de la région méditerranéenne et le site d'hivernage de plus de 500 000 oiseaux d'eau.

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منتزه دنيانا الوطني

يقع المنتزه في الأندلس عند الضفّة اليمنى لنهر "غوادالكبير" (الوادي الكبير) في مصبّه على المحيط الأطلسي. وهو معروف لتنوّع مداه الجغرافي من بحيرات شاطئية ومستنقعات وكثب ثابتة ومتحرّكة وغابات صغيرة وأجمة. وهو موطن خمسة أصناف من الطيور المهددة وأعظم مواطن أعشاش مالك الحزين في المنطقة المتوسطية والموقع الذي يبيت فيه أكثر من  500000 عصفور مائي في فصل الشتاء.

source: UNESCO/CPE
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多南那国家公园

安达卢西亚的多南那国家公园位于瓜达尔基维尔河汇入大西洋入海口的右岸。该国家公园以生态系统的多样性而著称,这里有环礁湖、沼泽地、固定和移动的沙丘、丛林地和灌木地带。这里还生活着5种濒危鸟类,同时,此地还是地中海地区最大的鸟类蛋孵化地之一,每年都有超过50万只水禽在这里栖息越冬。

source: UNESCO/CPE
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Национальный парк Доньяна

Национальный парк Доньяна в Андалусии занимает правобережье эстуария реки Гвадалквивир вблизи ее впадения в Атлантический океан. Эта местность знаменита разнообразием своих ландшафтов, среди которых – лагуны, болота, подвижные и закрепленные дюны, кустарники и леса, маквис. Здесь обитают представители пяти редких и исчезающих видов птиц, обосновалась одна из крупнейших в Средиземноморье колоний цапель, а на зимовку сюда прилетает свыше 500 тыс. водоплавающих птиц.

source: UNESCO/CPE
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Parque Nacional de Doñana

Situado en Andalucía, el parque de Doñana ocupa la margen derecha del estuario del río Guadalquivir, cerca de su desembocadura en el Atlántico. Es notable por la gran variedad de sus biotopos: lagunas, marismas, matorrales, monte bajo mediterráneo y dunas móviles y fijas. Es el hábitat de cinco especies de aves en peligro de extinción, posee una de las mayores poblaciones de garzas de la región mediterránea y sirve de refugio invernal a más de medio millón de aves acuáticas.

source: UNESCO/CPE
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ドニャーナ国立公園
アンダルシア地方にある同国最大の国立公園。面積は507k㎡強。海沿いのサンゴ礁から湿原、内陸のやぶ地、砂丘林まで、多様な植物相が見られる。絶滅のおそれのある5種類の鳥が生息し、地中海地方ではアオサギの最大の営巣地の一つ。冬季には毎年50万羽もの水鳥が訪れる。スペインオオヤマネコの生息地でもある。

source: NFUAJ

Nationaal park Doñana

Het nationaal park Doñana in Andalusië ligt op de rechteroever van de Guadalquivir rivier bij de monding van de Atlantische oceaan. Het park is opmerkelijk vanwege de grote diversiteit van haar biotopen. Zo zijn er lagunes, moerassen, vaste zandduinen en wandelende groepen duinen, struikbos en struikgewas. Het is de thuisbasis van vijf bedreigde vogelsoorten. Het is een van de grootste reigerkolonies in het Middellandse zeegebied en het overwinteringsgebied voor meer dan 500.000 watervogels per jaar. De fauna van het park bestaat onder meer uit 8 soorten vissen, 10 soorten amfibieën, 19 soorten reptielen, 30 soorten zoogdieren en 360 vogelsoorten.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le Parc national de Doñana, situé à l'extrémité sud-ouest de l'Espagne, est une zone humide extraordinaire située sur la rive droite du fleuve Guadalquivir, là où il se jette dans l’Atlantique. L'interrelation de l'océan avec le fleuve Guadalquivir a été le facteur fondamental qui a généré la grande diversité d’écosystèmes et de paysages existant dans le parc. Le long de l'estuaire du fleuve, se trouvent 38 kilomètres de plages vierges bordées de dunes mobiles de sable fixes ; les plus importantes d'Europe. Des forêts de conifères et de chênes, des buissons, ainsi que des lagunes, des marais et des tourbières, toutes dans un état de conservation excellent, font aussi partie intégrante du bien. Couvrant 54 252 ha, le parc est une des rares aires protégées d’Europe où convergent tous ces types d'habitats.

Doñana compte une faune (notamment des oiseaux) et une flore (dont beaucoup d’espèces endémiques) précieuses, et c’est un refuge essentiel pour plusieurs espèces menacées, parmi lesquelles le Lynx ibérique (Lynx pardinus) (un des félins les plus menacés au monde), l'Aigle impérial ibérique (Aquila adlberti), la Sarcelle marbrée (Marmorenetta angustirostris), l'Erismature à tête blanche (Oxyura leucocephala), la Foulque à crête (Fulica cristata), le Fuligule nyroca (Aythya nyroca), le Butor étoilé (Botaurus stellaris)  et la Guifette noire (Chlidonias niger). Le parc a également une importance internationale grâce aux nombreuses espèces et spécimens d'oiseaux nicheurs, hivernants et migrateurs qui trouvent dans cette zone humide un lieu de repos et un refuge irremplaçable sur la voie de migration Est-Atlantique.

Ils existent des références historiques à Doñana depuis plus de 700 ans. Pendant ce temps ses nombreuses ressources, y compris sa richesse cynégétique, ses boisements, ses pêcheries et ses fruits de mer, en ont fait pas seulement une réserve royale de chasse favorite, mais aussi une source de provisions essentielles pour les habitants de ce territoire. Sa beauté naturelle a inspiré des écrivains et artistes dont Goya, Quevedo, Juan Ramón Jiménez et Caballero Bonald. Le pèlerinage au Sanctuaire d’El Rocío, un des événements de dévotion mariaux les plus significatifs au monde, unit des éléments naturels et spirituels, faisant ainsi de Doñana un lieu symbolique et religieux.

Critère (vii) : De nombreux auteurs ont souligné la beauté exceptionnelle, la solitude qu'offrent ses paysages et la nature intacte de Doñana, et en particulier ses vastes étendues sauvages qui comptent divers types d'habitats (marais, forêts, plages, dunes, lagunes). Sa plage de 38 km est totalement vierge, et ses marais abritent de spectaculaires colonies d'oiseaux nicheurs.

Critère (ix) : Les marais du fleuve Guadalquivir constituent un exemple de processus géologiques développés au cours du Pléistocène. Doñana comprend la dernière zone de marais du Guadalquivir non modifiée par l'agriculture ou le développement urbain. Les marais sont la conséquence de l'enfoncement de la plaque continentale du Miocène supérieur et du Pliocène inférieur, ce qui a entraîné une dépression ultérieurement remplie de dépôts fluviaux et éoliens.

En outre, Doñana possède une gamme exceptionnellement large d'écosystèmes d'eau douce côtiers et marécageux bien préservés, où, en plus de la vaste étendue des marais, abondent les lagunes permanentes et surtout temporaires qui peuvent survenir pendant les années particulièrement pluvieuses. Cette hétérogénéité des milieux en fait l'un des centres de biodiversité les plus importants d'Europe.

De même, ses différents écosystèmes sableux dominés par la brousse méditerranéenne, avec la présence de broussailles et de forêts ouvertes, représentent des habitats très propices aux espèces carnivores comme le Lynx ibérique (Lynx pardinus) et les grands ongulés. Dans la zone côtière, se démarquent le dépôt constant de bancs de sable et la génération de trains mobiles de dunes très dynamiques et actifs. Ces systèmes de dunes sont parmi les plus grands d'Europe continentale et montrent clairement les étapes primaires et secondaires de la succession végétale dans la région.

Critère (x) : Le parc héberge une grande diversité de flore et de faune, en particulier une avifaune composée d’environ 360 espèces nicheuses et migratrices. Il compte des populations reproductrices de plusieurs espèces de faune globalement menacées telles que la Sarcelle marbrée (Marmorenetta angustirostris), l'Erismature à tête blanche (Oxyura leucocephala), l’Aigle impérial ibérique (Aquila adlberti) et le Lynx ibérique (Lynx pardinus). La flore inclut  la Chicoria hueca (Avellara fistulosa), l’Onopordun hinojense, l’Adenocarpus gibssianus, et la Rorippa valdes-bermejoi. Doñana et en particulier ses marais sont reconnus comme une zone humide d'importance internationale pour de nombreuses espèces d'oiseaux aquatiques, en reproduction et en hivernage, et c'est un goulot d'étranglement sur la route migratoire entre l'Europe occidentale et l'Afrique de l'Ouest, avec des concentrations d'environ 500 000 par an d’oiseaux en hivernage.

Ne mentionnant que les royaumes les plus connus, plus de 1 400 espèces de flores ont été identifiées, représentant 114 familles de plantes supérieures, certaines endémiques et nouvelles pour la science. Cette diversité d'espèces se reflète également dans la variété des milieux représentatifs des écosystèmes aquatiques salins, sucrés, lentiques ou lotiques, ou des écosystèmes terrestres xérophiles, hydrophiles, dunaires ou forestiers.

L'extraordinaire richesse de la faune de Doñana est une conséquence directe de la diversité de la mosaïque d'habitats et d'écosystèmes qu'elle abrite. Les oiseaux constituent probablement le groupe le plus connu, avec quelque 360 espèces, mais il existe également 38 espèces différentes de mammifères. La zone de Doñana est considérée comme l'une des plus importantes d'Espagne pour les reptiles et les amphibiens, ayant été classée comme zone d'intérêt herpétologique exceptionnel avec 42 espèces. Parmi les communautés de poissons présentes, il convient de noter l’Apricaphanius baeticus, et la lamproie marine. À Doñana, il existe également un grand nombre d'espèces d'invertébrés, terrestres et aquatiques, qui comprennent plus de 1 200 taxons.

Intégrité

Doñana est l'une des plus grandes zones humides survivantes d'Europe et son réseau d'écosystèmes dépend à long terme de l'intégrité hydrologique du bassin du Guadalquivir, c'est-à-dire d'une interaction complexe entre les cours d'eau, les marais et le système aquifère souterrain. Ses marais salés et d'eau douce, séparés de l'Atlantique par un vaste et spectaculaire système de dunes actives ou stables, s'étendent sur une superficie d'environ 30 000 ha, occupant un peu plus de la moitié de la surface du parc national.

Pour préserver son intégrité et sa connectivité écologique, le parc, comme sa périphérie, a besoin d'une gestion prudente et préventive. Les principaux risques potentiels du parc se situent traditionnellement en dehors de ses limites, par conséquent, l'expansion des secteurs du parc naturel permettra d'améliorer son intégrité dans les années à venir. Les pratiques agricoles intensives autour du parc affectent la qualité de l'eau et le bon fonctionnement des écosystèmes du parc, en particulier les eaux souterraines. Le maintien à long terme de l'intégrité hydrologique ne peut être réalisé que par la mise en œuvre de plans régionaux basés sur des modèles de développement durable respectant les exigences pour préserver l’intégrité du bien. En ce sens, la réglementation réalisée sur les zones irriguées est importante pour garantir la préservation de l'intégrité du bien dans les années à venir, y compris par la réduction des prélèvements d'eau, de la création de corridors verts reliant le Puits à d'autres espaces naturels ou de la diminution des processus érosifs ou polluants susceptibles d'affecter la valeur universelle exceptionnelle. Les modèles de gestion et de développement compatibles avec la conservation du bien sont fondamentaux dans tous les domaines socio-économiques de son environnement, tant dans l'agriculture précitée que dans l'activité industrielle, touristique ou dans l'intégration environnementale des infrastructures énergétiques ou de transport.

Au moment de l'inscription, des inquiétudes ont été exprimées quant à l'impact que pourrait causer le prolongement de la route d'Almonte à Matalascañas, qui longe toute la bordure ouest du parc et qu'il posait un risque potentiel de mortalité de la faune sauvage (en particulier le Lynx). La protection de la faune et la perméabilisation environnementale de la route par l’élimination des points noirs, la construction d’écoducs souterrains et surélevés, ou la clôture de la route elle-même sont un élément clé de la gestion de l'espace à moyen et long terme.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Depuis la création de la première aire protégée de Doñana en 1964, classée Parc national en 1969, le parc s’est agrandi jusqu’à atteindre sa surface actuelle de 54 252 ha. Il est aussi classé par ailleurs comme Réserve de biosphère, site Ramsar et elle a été déclarée Zone de Protection Spéciale pour les oiseaux et Zone Spéciale de Conservation, faisant ainsi partie du réseau écologique européen Natura 2000.

La conservation de la valeur universelle exceptionnelle a pu être confirmée au moment de l’inscription sur la base de l'existence permanente d'une planification à jour dotée d'un statut juridique pour conserver adéquatement la valeur universelle exceptionnelle. D'autres mécanismes importants de planification et de gestion comprennent la mise en œuvre de plans de développement durable sous-régionaux et de plans d'aménagement du territoire pour 14 municipalités situées à l'intérieur ou aux alentours de la zone protégée.

L'un des défis les plus importants pour le bien est la conservation de son intégrité hydrologique à long terme. En ce qui concerne les eaux de surface qui composent la zone marécageuse, l'écosystème le plus important de Doñana, il est essentiel de continuer à maintenir comme objectif fondamental la restauration des zones et processus essentiels susceptibles d'améliorer considérablement la résilience du bien et sa capacité d'adaptation au changement global.

D'autre part, les eaux souterraines sont essentielles pour la diversité des écosystèmes de broussailles, des écotones et des lagunes saisonnières ou permanentes. Depuis les années 1980, la concurrence pour l'utilisation de la ressource s'est intensifiée, à mesure que l'utilisation à des fins agricoles et, dans une moindre mesure, le tourisme, a augmenté, supposant des déclins significatifs en dehors du bien. Les activités agricoles et touristiques sont fondamentales pour le territoire qui entoure le bien, mais elles doivent être développées dans un cadre qui garantit l'avenir de Doñana et n'implique pas d'impact sur les écosystèmes qui composent la valeur universelle exceptionnelle.

Le risque d'accidents ou de fuites d'hydrocarbures sur la côte de Doñana a également fait l'objet d'un plan de protection de l'espace naturel. En cas d'accident, il existe un plan de coordination interinstitutionnel des ressources humaines et matérielles.

Les projets de conservation des espèces emblématiques du bien continuent avec des programmes d'élevage en captivité et de gestion de l'habitat. Le parc dispose de centres d'accueil et contrôle soigneusement l'accès des touristes. La gestion du bien a pour objectif permanent la naturalisation des zones forestières par l'amélioration des habitats et l'élimination des plantes exotiques.

Le maintien de la surveillance et de la recherche devrait être fondamental dans la gestion de l'espace, avec un accent particulier sur l'adaptation au changement global et au changement climatique.

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