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Routes de la soie : corridor de Zeravchan-Karakoum

Silk Roads: Zarafshan-Karakum Corridor
The Zarafshan-Karakum Corridor is a key section of the Silk Roads in Central Asia that connects other corridors from all directions. Located in rugged mountains, fertile river valleys, and uninhabitable desert, the 866-kilometre corridor runs from east to west along the Zarafshan River and further southwest following the ancient caravan roads crossing the Karakum Desert to the Merv Oasis. Channelling much of the east-west exchange along the Silk Roads from the 2nd century BCE to the 16th century CE, a large quantity of goods was traded along the corridor. People travelled, settled, conquered, or were defeated here, making it a melting pot of ethnicities, cultures, religions, sciences, and technologies.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Routes de la soie : corridor de Zeravchan-Karakoum
Le corridor de Zeravchan-Karakoum est un des principaux tronçons des routes de la soie de l’Asie centrale, qui raccorde d’autres corridors venant de toutes les directions. Situé dans des montagnes escarpées, des vallées fluviales fertiles et des déserts inhabités, ce corridor de 866 kilomètres de long part de l’est vers l’ouest en longeant la rivière Zeravchan et continue vers le sud-ouest en suivant l’ancienne route des caravanes, à travers le désert du Karakoum jusqu’à l’oasis de Merv. Les échanges est-ouest étant en grande partie canalisés sur les routes de la soie du IIe siècle avant notre ère au XVIe siècle de notre ère, d’importantes quantités de marchandises furent négociées le long de ce corridor. Des hommes voyagèrent, s’établirent, firent des conquêtes, ou subirent des défaites en cet endroit, le transformant en un creuset mêlant appartenances ethniques, cultures, religions, sciences, et technologies.

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طرق الحرير: ممر زارافشان كاراكوم
يُعتبر ممر زارافشان كاراكوم جزءاً أصيلاً من طرق الحرير في آسيا الوسطى، وهو حلقة الوصل بين مجموعة أخرى من الممرات الممتدة في شتى الاتجاهات. يبلغ طول الممر 866 كيلومتراً ويقع في أحضان الجبال الوعرة ووديان الأنهار الخصبة والصحراء غير الصالحة للسكن، ويمتدّ من الشرق إلى الغرب على طول نهر زرافشان وإلى الجنوب الغربي متعقباً طرق القوافل التجارية القديمة التي تَعبُر صحراء كاراكوم، وصولاً إلى واحة ميرف. جرى تداول كمية كبيرة من البضائع على طول الممر باعتباره بوصلة الكثير من التبادلات التجارية بين الشرق والغرب على طول طرق الحرير من القرن الثاني قبل الميلاد إلى القرن السادس عشر الميلادي. شهد هذا الموقع سفر العديد من البشر، وفيه استقروا، وشنوا الغزوات، أو تكبدوا الخسائر، فبات الممر بوتقة تنصهر فيها الأعراق، والثقافات، والأديان، والعلوم، والتقنيات.

source: UNESCO/CPE
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丝绸之路:扎拉夫尚-卡拉库姆廊道
扎拉夫尚-卡拉库姆廊道是丝绸之路在中亚地区的咽喉,连接着来自各个方向的其他廊道。其全长866公里,沿途既有崎岖的山脉,又有肥沃的河谷和荒无人烟的沙漠。它先顺着扎拉夫尚河自东向西延伸,然后折往西南,沿古代商队路线穿越卡拉库姆沙漠直达梅尔夫绿洲。自公元前2世纪到公元16世纪,该走廊成为丝绸之路上东西方交流、大量商品贸易的主要渠道。它见证了人类的旅行、定居、征服、溃败,从而发展成民族、文化、宗教、科技的熔炉。

source: UNESCO/CPE
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Шелковый путь: Зарафшан-Каракумский коридор
Зарафшан-Каракумский коридор — ключевой участок Шелкового пути в Центральной Азии, соединяющий другие коридоры со всех направлений. Расположенный среди труднопроходимых гор, плодородных речных долин и непригодных для жизни пустынь, 866-километровый коридор проходит с востока на запад вдоль реки Зарафшан и далее на юго-запад по древним караванным путям, пересекающим пустыню Каракумы, до Мервского оазиса. Благодаря тому, что со II в. до н.э. по XVI в. н.э. по коридору проходила большая часть обмена между Востоком и Западом по Шелковым путям, по нему осуществлялась торговля большим количеством товаров. Здесь люди путешествовали, жили, побеждали или терпели поражения, что превратило это место в плавильный котел народностей, культур, религий, наук и технологий.

source: UNESCO/CPE
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Rutas de la seda: corredor de Zeravshan-Karakum
El corredor Zeravshan-Karakum es un tramo clave de las Rutas de la Seda en Asia Central que vincula otros corredores desde todas las direcciones. Situado entre montañas escarpadas, fértiles valles fluviales y desiertos inhabitables, el corredor de 866 kilómetros discurre de este a oeste a lo largo del río Zeravshan y más al suroeste siguiendo los antiguos caminos de caravanas que cruzaban el desierto de Karakum hasta el oasis de Merv. Canalizó gran parte del intercambio este-oeste a lo largo de las Rutas de la Seda desde el siglo II a.C. hasta el siglo XVI de nuestra era. La gente viajó, se asentó, conquistó o fue derrotada en esta zona, convirtiéndolo en un crisol de etnias, culturas, religiones, ciencias y tecnologías.

source: UNESCO/CPE
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Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le corridor de Zeravchan-Karakoum est l’un des principaux tronçons des routes de la soie de l’Asie centrale, qui relie d’autres corridors venant de toutes les directions. Comprenant trente-quatre éléments constitutifs dans des montagnes escarpées, des vallées fluviales fertiles et des déserts inhabités, ce corridor de 866 kilomètres de long s’étend d’est en ouest le long de la rivière Zeravchan et plus au sud-ouest en suivant les anciennes routes caravanières traversant le désert du Karakoum jusqu’à l’oasis de Merv.

Disséminés le long du corridor qui traverse diverses zones géographiques, telles que des hauts plateaux, des piémonts, des steppes, des oasis, des vallées fertiles et des zones désertiques arides, les éléments constitutifs sélectionnés reflètent la complexité des paysages et l’adaptation des sociétés au contrôle des déplacements et du commerce sur les routes de la soie. La diversité des réponses apportées par l’homme entre les vallées fertiles et les deltas, ainsi que par les traversées de déserts et de rivières, se reflète clairement dans la sélection des petites villes, des forts et des étapes, tandis que les retombées du capital politique et social généré par des contacts commerciaux se reflètent dans l’éventail des bâtiments commerciaux, élitaires et religieux inclus dans la proposition d’inscription. C’est dans cette région que prospérèrent les Sogdiens, qui comptent parmi les plus grands marchands de l'histoire du monde. Le contrôle de ces corridors revêtait une importance vitale pour nombre des grands empires des routes de la soie, tels que ceux des Sogdiens, des Parthes, des Sassanides, des Timourides et des Seldjoukides, car ils étaient essentiels pour les échanges longue distance le long des routes de la soie.

Le long du corridor, une grande quantité de marchandises et certains articles de grande valeur en provenance de l’est et de l’ouest furent transportés et échangés, et de nombreux produits locaux réputés en sortirent pour satisfaire les désirs de populations lointaines. Les populations voyagèrent, s’établirent, firent des conquêtes ou subirent des défaites le long du corridor, en faisant un creuset mêlant appartenances ethniques, cultures, religions, sciences, et technologies. Durant la période historique des routes de la soie, du IIe siècle AEC au XVIe siècle EC, le corridor a connu trois périodes de prospérité : l’ascension des marchands sogdiens du Ve au VIIIe siècle EC ; le commerce florissant avec le monde musulman et au-delà entre le Xe et le XIIe siècle EC, et le développement considérable de la science, de la culture, de l’urbanisme et de l’économie sous la domination mongole du XIIIe au XVIIe siècle EC.

Critère (ii) : Le corridor de Zeravchan-Karakoum témoigne d’un échange d’influences considérable sur une durée de dix-huit siècles au cœur de l’Asie centrale comme le démontrent l’architecture, les monuments, l’urbanisme, les paysages, les arts et la technologie de ses éléments constitutifs, qui reflètent des cultures, des traditions ethniques, des croyances, et des technologies diversifiées, aussi bien séparément que mélangées. Étant l’un des principaux tronçons au centre du réseau des routes de la soie reliant de multiples régions ethniques qui a été contrôlé alternativement par de grands empires voisins, le corridor de Zeravchan-Karakoum montre clairement la diversité des populations, et les cultures et traditions, les idées et les croyances, de même que le savoir et les technologies qui leur sont associés.

Critère (iii): Le territoire du corridor de Zeravchan-Karakoum est recouvert de strates riches en dépôts culturels qui se sont accumulés tout au long de l’histoire, représentant un témoignage exceptionnel des traditions culturelles des sociétés qui furent façonnées par le commerce et les échanges le long du corridor, comme l’atteste la richesse des marchands sogdiens telle que le montrent leurs résidences luxueuses, les temples sogdiens avec des autels à feu et des fresques, les citadelles achéménides, les premières mosquées islamiques hypostyles dotées de grands minarets, les riches bâtiments soufis d’après la grande conquête arabe, les systèmes d’irrigation évolués, ainsi que le large spectre d’installations offrant des services aux caravanes, qui avaient été mises à disposition et entretenues par les empires ayant successivement contrôlé le corridor.

Critère (v) : Le corridor de Zeravchan-Karakoum est un exemple éminent d’établissements humains traditionnels et d’occupation des sols, qui est représentatif de l’interaction humaine avec la nature. Le territoire du corridor couvre diverses zones géographiques, telles que des hauts plateaux, des piémonts, des steppes sèches, des oasis et des vallées fertiles, ainsi que des zones arides et désertiques, qui façonnèrent l’urbanisme, les conceptions architecturales, les activités agricoles et d’autres activités de production. Ce furent également la détermination, les initiatives et les conceptions ingénieuses des populations qui transformèrent ces terres rudes en des terres où elles prospérèrent.

Intégrité

L’intégrité du bien se situe à deux niveaux : celui du corridor et celui des éléments constitutifs individuels. Au niveau du corridor, la diversité des formes et des fonctions des éléments constitutifs sélectionnés, parmi lesquels des mausolées, des sardobas, des caravansérails, des minarets, des mosquées, des ensembles religieux, des établissements, ainsi que des vestiges d’anciennes cités, démontre pleinement le rôle important que le corridor joua autrefois dans l’histoire en tant que tronçon central qui non seulement reliait d’autres corridors des routes de la soie, mais contribuait aussi au commerce avec des marchandises produites localement. Le bien en série dans son ensemble illustre également l’échange des idées et des connaissances le long des routes de la soie, résultant de la circulation des populations et des biens. Au niveau des éléments constitutifs individuels, tous les attributs nécessaires pour transmettre la valeur universelle exceptionnelle du bien sont inclus dans le bien. Les facteurs affectant le bien, comme la pression due au développement, sont largement sous le contrôle des États parties.

Authenticité

L’authenticité du bien se situe au niveau du corridor et au niveau des éléments constitutifs individuels. Au niveau du corridor, l’orientation de la route, les conditions géographiques et les environnements paysagers qui façonnèrent le corridor sont restés relativement intacts au fil du temps. Au niveau des éléments constitutifs, la situation, le plan et la configuration des sites sont restés inchangés. De nombreux tronçons de routes sont encore utilisés pour le transport comme par le passé, et la majorité des édifices religieux et cimetières remplissent encore aujourd’hui leurs fonctions d’origine. De nombreux sites archéologiques ont été fouillés puis remblayés pour protéger les matériaux contre la détérioration, la majeure partie de ce segment restant encore intacte, offrant une opportunité pour de futures recherches et la collecte de données authentiques. Les matériaux et conceptions d’origine existent dans la plupart des bâtiments. Les interventions de conservation entreprises sur les bâtiments se sont conformées aux principes acceptés au niveau international, tels que des interventions minimales. Les reconstructions aux fins d’interprétation ont été menées de manière à ce que les parties reconstruites se distinguent des structures et des matériaux d’origine.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

La protection juridique s’exerce aux niveaux international, national et des éléments constitutifs. Au niveau international, un accord entre le ministère de la Culture de la République du Tadjikistan, le ministère de la Culture de la République d’Ouzbékistan et le ministère de la Culture du Turkménistan concernant la promotion, la gestion et la protection communes des éléments de la proposition d’inscription en série transnationale « Routes de la soie : corridor de Zeravshan-Karakoum » a été signé entre les États parties en 2020 en tant que base juridique pour la protection et la gestion du bien. Au niveau national, les trente-quatre éléments constitutifs appartiennent tous aux États et sont classés selon les désignations juridiques de chaque État. Au niveau du site, les trente-quatre éléments constitutifs ont été relevés, étudiés et documentés avec soin, les mesures nécessaires requises pour leur préservation sont mises en œuvre et les restrictions concernant l’occupation des sols de même que des règlements d’urbanisme nécessaires aux fins de conservation sont appliqués. 

Le corridor de Zeravchan-Karakoum est géré aux niveaux transnational, national et des éléments constitutifs. Au niveau du corridor, la gestion est régie par l’Accord, qui établit un Comité de coordination et un Groupe de travail pour la protection et la gestion d’ensemble du bien. Le Comité de coordination organise des réunions avec les parties prenantes concernées pour résoudre des questions soulevées en matière de protection et de gestion du corridor. Le Comité de coordination, de concert avec les autorités locales, fournit les outils nécessaires et des formations aux gestionnaires et inspecteurs, et encourage la recherche et les activités conjointes pour la protection et la promotion du corridor des routes de la soie. Le Groupe de travail organise, à la demande du Comité de coordination, des réunions pour discuter des questions de protection et de gestion des éléments constitutifs. Le Groupe de travail est également responsable du suivi de l’état de conservation des éléments constitutifs et informe le Comité de coordination des décisions adoptées. L'Institut international d'études sur l'Asie centrale (IICAS), basé à Samarkand en Ouzbékistan, facilite le partage d’informations entre les pays au cours des processus de de gestion. Cet institut fait également office de secrétariat pour la proposition d’inscription du corridor de Zeravchan-Karakoum.

Au niveau national, les éléments constitutifs appartiennent tous aux États parties et sont classés en tant que sites patrimoniaux protégés. Les ministères de la Culture des États parties sont respectivement responsables de la gestion du patrimoine culturel de leur pays en ce qui concerne l’enregistrement national, l’élaboration des politiques, l’administration et l’allocation budgétaire, entre autres.

Au niveau de l’élément constitutif, chaque site est géré par les branches régionales ou les institutions gouvernementales relevant des ministères de la Culture des États parties. Les coûts de la gestion, de l’entretien, de la conservation et du suivi des sites sont principalement couverts par le financement budgétaire annuel des gouvernements centraux et locaux, tandis que les aides extrabudgétaires nationales et internationales sont allouées à des projets spécifiques tels que des campagnes de conservation, le renforcement des capacités et la recherche. Le soutien technique est assuré par des ressources internationales, ainsi que par des universités et des institutions académiques des États parties.

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