VIII.15 Sites du patrimoine mondial des États-Unis d'Amérique : Parc national des Everglades & Parc national Yellowstone
Le Comité a rappelé que la vingt-quatrième session ordinaire du Bureau avait demandé au Centre et à l'UICN de rencontrer l'État partie et de discuter de la préparation d'un programme de mesures de réhabilitation complète du site permettant de parvenir à son retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril. Une conférence téléphonique entre le Centre, l'UICN et les autorités compétentes de l'État partie s'est tenue le 27 octobre 2000, en présence des Directeurs des deux sites. L'observateur des États-Unis d'Amérique a informé le Comité que des mesures continuent d'être prises pour juguler les menaces qui pèsent sur les deux Parcs. Selon l'Etat partie, ni le Parc national de Yellowstone, ni celui des Everglades n'ont suffisamment progressé pour justifier un retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril. La conférence téléphonique été suivie de consultations entre le Centre, l'UICN et l'Etat partie, et de discussions approfondies entre le personnel du Service des Parcs nationaux et du Ministère américain de l'Intérieur.
Les hauts responsables américains ont estimé qu'il convenait de faire des analyses scientifiques complexes concernant les mesures qui s'imposent pour limiter les dangers qui menacent ces deux Parcs. Ils ont également conclu qu'il serait possible de soumettre à l'examen du Comité un train de mesures nécessaires pour le retrait de ces deux sites de la Liste du patrimoine mondial en péril. Ce programme s'inscrira dans le cadre d'une évaluation nationale des risques pour les Parcs, qui se fonde sur la législation nationale. Une fois que cette évaluation nationale sera terminée, les États-Unis tireront de ces analyses les informations nécessaires pour répondre de façon plus exhaustive à la demande du Bureau.
Dans le même temps, le Ministère de l'Intérieur et le Service des Parcs nationaux continueront à soumettre des rapports d'activités sur l'état de conservation des deux Parcs et mettront le programme à exécution pour obtenir leur retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril.
L'observateur des États-Unis d'Amérique a également indiqué que les Orientations ne sont pas claires sur les procédures afférentes au retrait des sites de la Liste du patrimoine mondial en péril. Par conséquent, on peut envisager différentes interprétations sur la manière dont le retrait de la Liste doit s'effectuer. Il a été noté que la question n'a pas été réglée dans les révisions des Orientations proposées par le Groupe de travail de Cantorbéry. De même, il a été estimé qu'un atelier technique sur le processus de retrait auquel participeraient d'autres États parties, avec les États-Unis, est tout à fait justifié. Cet atelier pourrait proposer l'amendement qui convient aux Orientations.
L'UICN a approuvé les remarques de l'observateur américain et a convenu que l'élaboration de mesures et d'indicateurs pouvant fournir une approche systématique à l'inscription et au retrait de sites de la Liste du patrimoine mondial en péril exige un travail de recherche considérable et des analyses scientifiques approfondies. L'UICN s'est déclarée prête à coopérer avec l'État partie et le Centre pour évaluer le travail nécessaire en vue d'améliorer ces aspects du suivi de l'état de conservation.
Le Comité a recommandé que le Centre et l'UICN collaborent avec l'État partie pour mener à bien les travaux scientifiques et techniques nécessaires en utilisant les moyens qui conviennent - conférences téléphoniques, ateliers - afin d'adopter un train de mesures qui permettra au Comité de suivre en toute objectivité l'évolution de l'état de conservation de ces deux sites et de déterminer, en consultation avec l'Etat partie, le moment opportun de leur retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril.