Le Comité du patrimoine mondial,
1. Inscrit la Zone de gestion des Pitons, Sainte-Lucie, sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères naturels (i) et (iii) :
Critère (i) : La Zone de gestion des Pitons renferme la plus grande partie d’un strato-volcan écroulé maintenu dans le système volcanique, connu par les géologues sous le nom de Centre volcanique de la Soufrière. Les traits caractéristiques de ce paysage volcanique sont constitués de deux vestiges érodés de dômes de lave, Gros Piton et Petit Piton. Les Pitons se présentent avec toute une
variété d’autres caractéristiques volcaniques dont des cumulo-dômes, des cratères d’explosion, des dépôts pyroclastiques (ponce et cendres), et des écoulements de
lave. L’ensemble illustre parfaitement l’histoire volcanique d’un volcan composite andésitique associé à une subduction de la plaque de l’écorce terrestre.
Critère (iii) : La Zone de gestion des Pitons tire son effet visuel essentiel et ses qualités esthétiques des Pitons, deux dômes adjacents de lave volcanique enchâssés
dans la forêt et surgissant brusquement de la mer à des hauteurs supérieures à 700m. Les Pitons dominent le paysage de Sainte-Lucie car ils sont visibles de pratiquement toute l’île et constituent un repère précis pour les marins. L’ensemble des Pitons devant la toile de fond de la végétation tropicale verdoyante et une
topographie variée alliée à un premier plan marin contribuent à l’extraordinaire beauté de l’endroit.
2. Félicite l’État partie d’avoir obtenu un appui solide des résidents locaux et des communautés commerciales de la région pour l’établissement et l’aménagement de la Zone de gestion des Pitons ;
3. Encourage l’État partie à continuer de soutenir la conservation du Parc en :
a) fournissant un personnel et un budget adéquats à la Zone de gestion de Pitons,
b) terminant le processus d’acquisition de terres privées supplémentaires dans le périmètre de la zone,
c) terminant le plan opérationnel,
d) s’assurant que la production d’énergie ne soit pas développée dans la zone des Sulphur Springs,
4. Encourage en outre l’État partie à travailler avec le Centre du patrimoine mondial et d’autres États des Caraïbes pour entreprendre des études techniques des paysages volcaniques de la région, identifier d’autres sites possédant une valeur universelle exceptionnelle potentielle et, le cas échéant, développer une stratégie en vue d’une
proposition d'inscription transfrontalière par phase qui reconnaîtrait la valeur universelle exceptionnelle des paysages volcaniques des Caraïbes. Il est demandé
au Centre du patrimoine mondial, à l’UICN et autres organisations concernées d’aider l’État partie dans ces études.