Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/25/47.COM/7B.Add.2,
- Rappelant la Décision 45 COM 7B.145, adoptée à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
- Accuse réception de la soumission du rapport de l’État partie à la lumière des graves défis rencontrées ;
- Prend note de l’inscription provisoire du bien sur la Liste internationale des biens culturels sous protection renforcée, en vertu du mécanisme établi par le Deuxième Protocole de 1999 relatif à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (Décision 4 EXT.COM 4.32) ;
- Prend note avec satisfaction de la mission de l’UNESCO de mars 2025 au Liban visant à mener une évaluation rapide des dommages subis par plusieurs sites, dont Tyr ;
- Exprime sa préoccupation concernant les dommages subis par le bien et son environnement, résultant des hostilités, et encourage l’État partie à entreprendre des travaux urgents de réparation et de réhabilitation, lorsque cela sera possible, ainsi qu’à lancer des évaluations structurelles détaillées et à assurer le suivi des structures archéologiques ;
- Prend également note de l’établissement de l’accord entre les principales parties prenantes pour l’utilisation d’un terrain adjacent au site archéologique (Al-Bass - Tyr) comme aire de stationnement, et encourage également l’État partie à soumettre de plus amples détails lorsqu’ils seront disponibles, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
- Félicite les efforts déployés pour améliorer l’état de la documentation sur le bien et entreprendre une étude marine qui servira de base à l’expansion de la zone protégée, ainsi que les progrès réalisés dans la préparation d’un plan de gestion, et encourage en outre l’État partie à finaliser ce plan, en y incluant des dispositions relatives à une zone de protection maritime pour préserver les vestiges archéologiques sous-marins, et à soumettre ce plan, dès qu’il sera disponible, pour examen ;
- Rappelant la mission de suivi réactif de 2018, réitère sa demande à l’État partie de mettre en œuvre ses recommandations en accordant une attention particulière à l’établissement d’une stratégie de gestion globale pour le bien qui couvre tous les aspects de la documentation, de la conservation et du suivi, résumant les connaissances sur les techniques et les procédures dans un manuel, avec un plan d’action actualisé, en tant qu’élément central du futur plan de gestion du bien, y compris :
- Définir des approches pour améliorer les pratiques d’entretien actuelles concernant la végétation, le drainage et le contrôle des eaux usées grâce à des mesures préventives appropriées,
- Établir des principes d’intervention minimale pour la conservation des mosaïques et des structures, en s’appuyant sur les enseignements tirés des projets pilotes,
- Élaborer et mettre en œuvre un protocole de surveillance qui sera disponible pour la recherche scientifique sur la conservation et permettra d’évaluer l’efficacité des mesures de conservation,
- Élaborer et mettre en œuvre une stratégie globale de mise en valeur du bien pour refléter la compréhension actuelle de ses valeurs telles qu’elles ressortent des différentes technologies architecturales et des pratiques funéraires des générations passées, ainsi que des défis en matière de conservation,
- Envisager d’intégrer le plan de gestion aux plans de développement régional et urbain et aux plans de mobilité et de circulation afin de gérer les pressions du développement à long terme ;
- Réitère également sa demande à l'État partie de réviser les limites proposées pour le bien, d'identifier une zone tampon et d’élaborer des réglementations et des procédures pour la protection de la valeur universelle exceptionnelle du bien, conformément à la décision 37 COM 8B.45, et de soumettre une modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 107 et 164 et à l'annexe 11 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Accueille favorablement le lancement d’un plan de circulation et de mobilité, et réitère en outre sa demande à l’État partie de soumettre cette étude au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Rappelle l’invitation du Comité à l’État partie de soumettre les détails des projets prévus sur le bien, y compris tout projet proposé relatif aux routes et aux infrastructures, conformément au paragraphe 172 des Orientations, comprenant des évaluations d’impact sur le patrimoine à mener conformément au Guide et Boîte à outils pour les études d’impact dans un contexte de patrimoine mondial;
- Encourage en outre l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale pour soutenir ses efforts en vue d’assurer une gestion adéquate du bien ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2026, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 49e session.