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Décision 47 COM 7B.43
Delta de l'Okavango (Botswana)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/25/47.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les Décisions 44 COM 7B.80 et 45 COM 7B.4 adoptées à sa 44e(Fuzhou/en ligne, 2021) et 45e (Riyad, 2023) sessions élargies respectivement,
  3. Accueille avec satisfaction les progrès réalisés par l’État partie et ses partenaires dans la mise en œuvre du Plan de gestion du delta de l’Okavango (PGDO) 2021–2028, notamment grâce à l’augmentation des ressources financières et humaines, au renforcement de la coordination institutionnelle et à la mobilisation des parties prenantes, notamment à des initiatives de conservation communautaires, et encourage l’État partie à poursuivre ses efforts et à mettre pleinement en œuvre le PGDO afin de faire face aux menaces actuelles telles que les pressions liées au tourisme, la pollution, l’utilisation de l’eau, les conflits entre l’être humain et les éléphants, les feux de forêt et les espèces envahissantes ;
  4. Salue les améliorations apportées à l’entretien et à la surveillance des clôtures vétérinaires, ainsi que la création de corridors biologiques, et demande à l’État partie d’évaluer davantage leurs impacts écologiques et de poursuivre ses efforts pour améliorer les corridors biologiques ;
  5. Note avec satisfaction les résultats du recensement aérien de la zone de conservation transfrontalière Kavango-Zambèze (ZCTF-KAZA) de 2022, qui ont confirmé la présence d’une population d'éléphants en bonne santé, ainsi que la diminution du nombre d’actes de braconnage de rhinocéros depuis 2020, exprime son inquiétude concernant le nombre élevé de carcasses (12,8 %) observées dans le nord du Botswana, et encourage également l’État partie et ses pays riverains de la Communauté de développement d’Afrique australe (CDAA) à renforcer leurs mesures anti-braconnages aux niveaux régional, national et local, à continuer de surveiller les principales populations d’espèces sauvages, et à accélérer l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie globale de gestion des conflits entre l’être humain et les animaux sauvages ;
  6. Accueille également favorablement la finalisation et la présentation de l’évaluation environnementale stratégique (EES) pour le bassin hydrologique Cubango-Okavango (BHCO), menée par la Commission permanente des eaux du bassin hydrographique de l’Okavango (OKACOM), qui constitue une étape essentielle en faveur d’un développement durable fondé sur des données probantes à l’échelle du bassin ;
  7. Se félicite en outre des discussions en cours sur une éventuelle extension transfrontalière du bien afin d’y inclure les zones écologiquement liées dans le bassin hydrologique du Cubango-Okavango (BHCO) et le bassin hydrologique du Zambèze en Angola et en Namibie, et encourage en outre les États parties concernés à poursuivre ce dialogue et cette coopération afin de progresser vers une future proposition d'inscription d’une extension transfrontalière du bien ;
  8. Note également que la mise en œuvre, par le Botswana, de stratégies climatiques nationales et de ses contributions déterminées au niveau national (CDN) en vertu de l’Accord de Paris s'inscrivent dans les efforts déployés pour faire face aux changements d’origine climatique, rappelle que ces changements pourraient être aggravés par les projets de développement dans le BHCO, et avoir une incidence potentielle sur la VUE du bien, et prie l’État partie d’intégrer des stratégies de résilience face au changement climatique et d’adaptation à ce changement dans la gestion du bien et de coordonner les efforts à l'échelle régionale en reconnaissance des vulnérabilités communes du bassin hydrologique, en collaboration avec les pays riverains ;
  9. Note avec inquiétude les projets de développement à grande échelle proposés en amont en Angola et en Namibie, notamment les projets d’infrastructures routières, de barrages et de systèmes d’irrigation, qui pourraient avoir une incidence sur la VUE du bien s’ils sont mis en œuvre sans coordination à l'échelle du bassin, et prie également les États parties de l’Angola, du Botswana et de la Namibie de veiller à ce que tous ces projets soient soumis à des évaluations d’impact environnemental (EIE), conformément au Guide et Boîte à outils pour les études d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, au PGDO, à l’EES pour le BHCO et à la CDAA, et aux paragraphes 118bis et 172 des Orientations, et à ce que la documentation pertinente soit soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN avant toute prise de décision ;
  10. Tout en notant l'absence d’activité de prospection, d’exploration ou d’exploitation minière en cours au sein du bien ou dans sa zone tampon, exprime également son inquiétude concernant la présence d’un permis de prospection de métaux qui empiète sur la zone tampon et au-delà de celle-ci dans le cadre plus large du bien, ainsi que concernant les activités de prospection et d’exploration pétrolière en cours dans la région, et demande également à ce qu’aucun permis d’exploitation ou d’exploration minière ne soit accordé sans des processus rigoureux préalables d’EIE, à même de démontrer l'absence d’impact négatif significatif sur la VUE du bien ;
  11. Prend note de l'achèvement et de la soumission du Plan de gestion de l’environnement (PGE) pour les activités de relevé sismique en lien avec l'exploration pétrolière en cours dans le nord-est de la Namibie, qui est en cours d’examen par l’UICN, et souligne cependant que des mesures de précaution doivent continuer d’être appliquées ;
  12. Salue également les efforts déployés par l’État partie pour remettre en état les bancs d’emprunt utilisés lors de la construction du pont de l’Okavango, et demande en outre à l’État partie de poursuivre ses efforts pour restaurer les deux autres bancs d’emprunt illégaux, et de s’assurer, comme le Comité l’a déjà demandé, que le programme de démantèlement et de réhabilitation inclut la surveillance écologique et fait explicitement référence à la VUE du bien ;
  13. Reconnaît le large éventail de cadres de coopération régionale actifs dans la région, notamment l’OKACOM, la Commission des eaux du bassin hydrographique du Zambèze (ZAMCOM), la ZCTF-KAZA et la CDAA, souligne l’importance d’améliorer la coordination entre ces mécanismes pour éviter les doublons, de promouvoir le partage des données et des ressources, et d’harmoniser les objectifs de conservation et de développement dans l’ensemble du bassin afin de protéger la VUE du bien ;
  14. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2026, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 49e session. 
Code de la Décision
47 COM 7B.43
Thèmes
Conservation
États Parties 1
Année
2025
Documents
WHC/25/47.COM/17
Décisions adoptées par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 47e session (UNESCO, 2025)
Contexte de la Décision
WHC-25/47.COM/7B.Add
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