Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/25/47.COM/7B,
- Rappelant la Décision 45 COM 7B.64, adoptée à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
- Note que, d'après ses activités de suivi, l’exploitant de la centrale hydroélectrique de Baixo Iguaçu ne fait état d’aucun impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et réitère sa demande à l’État partie de veiller à la poursuite de programmes de suivi adéquats et à leur adaptation, si nécessaire, afin de favoriser des réponses appropriées aux opérations du projet ;
- Encourage vivement l’État partie du Brésil à coopérer avec l’État partie de l’Argentine pour effectuer le suivi et répondre aux impacts de la centrale hydroélectrique sur les biens contigus du Parc national d'Iguaçu (Brésil) et du Parc national d’Iguazu (Argentine), si nécessaire ;
- Accueille favorablement les efforts continus de l’État partie en vue de la mise en œuvre d'initiatives de conservation stratégiques, en particulier celles visant les principales espèces qui soutiennent la VUE du bien, comme le projet de surveillance des jaguars mené en coordination avec l’État partie de l’Argentine ;
- Note également que les deux projets de loi visant à rouvrir la route de colono n’ont pas progressé ces dernières années et prie à nouveau instamment l’État partie de continuer à suivre tout projet de loi à venir susceptible de viser la réouverture de la route et susceptible de représenter, en cas d'approbation, une menace potentielle pour la VUE du bien et d'instaurer les conditions propices à sa réinscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril, conformément au Paragraphe 180 des Orientations ;
- Demande à l’État partie de poursuivre la mise en œuvre du plan d’utilisation publique (PUP) du bien et note en outre son intention d'élaborer un Plan de suivi du nombre de visiteurs pour identifier et garantir une capacité d'accueil appropriée pour les zones essentielles du bien ;
- Félicite les États parties du Brésil et de l’Argentine pour leurs démarches en faveur d'un accord de coopération internationale visant à améliorer la coordination des efforts de conservation et de gestion des deux biens contigus, notamment des activités de patrouilles conjointes et des programmes de suivi de la biodiversité, conformément aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2015, et encourage les deux États parties à veiller à ce que des ressources adéquates soient mises à disposition en vue de sa mise en œuvre effective ;
- Demande également à l’État partie de veiller à ce que la protection de la VUE du bien reste au cœur de toutes les décisions de planification touristique majeures dans le cadre du programme complet d’amélioration des infrastructures touristiques ;
- Note avec inquiétude l’existence d’un projet de construction d'un téléphérique au sein ou à proximité immédiate du bien, et prie instamment l’État partie de procéder à une évaluation d’impact qui tienne compte des impacts potentiels sur la VUE du bien, notamment de l’impact visuel sur l’intégrité du bien, conformément au Guide et Boîte à outils pour les études d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant la prise d’une décision qui serait difficilement réversible.
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2027, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 50e session.