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Décision 46 COM 7B.59
Parc national de Serengeti (République-Unie de Tanzanie) (N 156)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add.3,
  2. Rappelant la décision 45 COM 7B.76 adoptée lors de sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Se félicite de la conclusion de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN de 2024 selon laquelle les différents attributs qui fondent la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien sont maintenus, et félicite l’État partie des efforts importants qu’il a entrepris pour mettre en œuvre les recommandations de la mission de 2010 ;
  4. Note avec satisfaction que l’État partie confirme son engagement pour que le tronçon de la route nord traversant le bien de Tabora B à Klein’s Gate reste sous la gestion des Parcs nationaux de Tanzanie (TANAPA) et soit entretenu comme une route de gravier pour le tourisme et les tâches administratives et que la route de contournement sud est en cours de construction ;
  5. Demande à l’État partie du Kenya de confirmer que les projets de barrages proposés en amont du bien dans le bassin du fleuve Mara au Kenya, qui pourraient avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du parc national de Serengeti et du système des lacs du Kenya dans les biens du patrimoine mondial de la vallée du Grand Rift, ne seront pas poursuivis, et demande également à l'État partie de développer avec l'État partie du Kenya dès que possible le plan conjoint d’attribution de l’eau (PCAE) prévu pour garantir des débits environnementaux minimums, comme établi par l’évaluation des débits environnementaux ;
  6. Demande en outre à l’État partie de veiller à ce que le projet d’extension du parc national de Serengeti pour inclure le golfe de Speke, important sur le plan écologique, soit mis en œuvre de manière efficace et équitable, et de veiller à ce que toute réinstallation de population prévue suive une approche fondée sur les droits de l’homme, conformément aux meilleures pratiques et normes internationales, et qu’une compensation complète et juste soit accordée aux personnes réinstallées ;
  7. Prenant note que la pression exercée sur les ressources naturelles à l’intérieur et autour du paysage transfrontalier plus vaste de l’écosystème du Grand Serengeti Mara (EMGS) a considérablement augmenté au cours des dernières décennies, exprime son inquiétude quant à l’intégrité à long terme du bien, qui dépend de la santé écologique de l’EMGS, et demande en outre que :
    1. Les États parties de la République-Unie de Tanzanie et du Kenya à établir une coopération transfrontalière formelle de l’EMGS afin de faire face à ces pressions,
    2. L’État partie de la Tanzanie à élaborer un plan de gestion global pour les aires protégées incluses dans la partie tanzanienne de l’EMGS, dans le cadre de la préparation d’un plan de gestion pour la Réserve de l’homme et de la biosphère de Serengeti - Ngorongoro, et à établir un mécanisme permanent de coordination de la gestion entre la TANAPA, la Ngorongoro Conservation Area Authority (NCAA) et la Tanzania Wildlife Authority (TAWA) afin de faciliter sa mise en œuvre ;
  8. Exprime en outre son inquiétude quant aux impacts croissants du tourisme à l’intérieur du bien et, notant la conclusion de la mission selon laquelle il y a de plus en plus de preuves que l’empreinte actuelle du tourisme commence déjà à avoir un impact sur la VUE du bien, prie instamment l’État partie de veiller à ce que la révision du plan de gestion général (PGG) et les décisions sur le développement futur du tourisme soient fondées sur les meilleures données scientifiques disponibles, y compris en fixant des limites de changement acceptable (LCA) mesurables et contrôlables, en particulier en ce qui concerne le comportement, la démographie et la population des gnous, des zèbres et des gazelles migrateurs ;
  9. Demande en outre à l’État partie de développer un raisonnement scientifique pour le zonage de gestion du bien, l’utilisation autorisée dans les différentes zones, et l’établissement et la mise en œuvre des LCA, basé sur les meilleures sciences et connaissances disponibles en préparation de la révision prévue du PGG et de s’assurer que le prochain PGG prenne en compte les points clés suivants :
    1. Veiller à ce que la gestion du bien soit étayée par une analyse de sa VUE, telle que documentée dans la déclaration de VUE du bien,
    2. Inclure un système de suivi amélioré en définissant des bases de référence, des seuils et des paramètres quantifiables permettant de mesurer les changements et les résultats,
    3. Prévoir des mécanismes efficaces de participation communautaire et inclure les meilleures pratiques pour assurer une gouvernance juste et équitable, y compris la transparence, et des mécanismes appropriés de règlement des griefs,
    4. S’appuyer sur une évaluation environnementale stratégique pour s’assurer qu’elle tient compte des contextes et des priorités socio-économiques locaux, et prendre en considération les impacts cumulatifs du tourisme,
    5. Assurer une dotation en personnel et un financement suffisants, garantis par le budget national, mais permettant également de conserver les recettes,
    6. Être approuvé au niveau ministériel et entièrement mise en œuvre et applicable,
  10. Prend note avec inquiétude du fait que le projet d’aménagement d’un golf à Fort Ikoma est susceptible d’avoir un impact sur la migration des gnous et prie instamment l’État partie de ne pas poursuivre le projet et de réviser l'actuelle étude d’impact environnemental (EIE), d’évaluer la faisabilité d’autres emplacements, d’évaluer de manière exhaustive l’impact potentiel de l’aménagement sur la migration dans la région, y compris si cet impact peut être atténué de manière adéquate, conformément au Guide et boîte à outils pour les études d’impact dans un contexte de patrimoine mondial ;
  11. Demande en outre à l’État partie de mettre en œuvre les autres recommandations de la mission de suivi réactif de 2024, en particulier :
    1. Une fois la route de contournement sud achevée, détourner davantage de trafic du bien en dégradant le statut de la route Karatu - Nyamusa de route principale à route de parc, en la fermant au trafic de transit lourd d’Arusha à Musoma et en décourageant le trafic de transit d’autres véhicules,
    2. Reporter la mise en œuvre du projet de renforcement de la route Goleni - Seronera - Fort Ikoma à l’intérieur du bien, de sorte à lier le calendrier du projet à l’achèvement du tronçon Lodoare - Goleni dans le bien du patrimoine mondial de la Zone de conservation de Ngorongoro, et à la finalisation de la route de contournement sud,
    3. Limiter le développement de l’aéroport de Mugumu à un aéroport régional pour avions légers uniquement, avec une piste en gravier de 1,2 km permettant de détourner le trafic aérien touristique des pistes d’atterrissage de Seronera et de Kogatende à l’intérieur du bien, en les fermant au trafic touristique,
    4. Fournir dès que possible un rapport plus détaillé et une vue d’ensemble de l’avancement des demandes actuelles de développement d’infrastructures à l’intérieur du bien, s’assurer que toutes les EIE sont préparées conformément au Guide et boîte à outils pour les études d’impact dans un contexte de patrimoine mondial afin d’évaluer les impacts potentiels sur la VUE et qu’elles sont soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN avant de prendre toute décision d’autoriser la construction conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1erdécembre 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 48e session. 
Code de la Décision
46 COM 7B.59
Thèmes
Conservation
États Parties 1
Année
2024
Rapports sur l'état de conservation
2024 Parc national de Serengeti
Documents
WHC/24/46.COM/17
Décisions adoptées par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 46e session (New Delhi, 2024)
Contexte de la Décision
WHC-24/46.COM/7B.Add.3
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