Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 44 COM 7A.54, adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Accueille favorablement les avancées dans la mise en œuvre des mesures correctives, et note avec satisfaction que la modification des flux hydriques (MWD), le « Canal-111 South Dade » (C-111), le projet de construction des Everglades et le plan opérationnel combiné (COP) sont opérationnels ;
- Félicite l’État partie pour la poursuite de la mise en œuvre des projets de restauration afin d’atteindre l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et note également avec satisfaction les engagements financiers supplémentaires d’un montant de près de 1,5 milliard de dollars des États-Unis ;
- Accueille également favorablement la tendance positive de certains indicateurs du DSOCR, mais note avec préoccupation que près des deux tiers des sous-indicateurs restent en dessous des objectifs de restauration nécessaires pour atteindre le DSOCR, et demande donc à l’État partie de continuer à renforcer les efforts de restauration actuels, notamment le projet de stratégies de restauration de l’État de Floride, ainsi que le projet de planification des Everglades centrales (CEPP) et le projet de réservoir de la zone agricole des Everglades (EAA) ;
- Salue la nouvelle législation et la mise à disposition de ressources supplémentaires en matière de gestion des espèces exotiques envahissantes (EEE), et réitère sa demande à l’État partie de garantir une dotation permanente et durable de ressources pour maîtriser les EEE au sein du bien, et de faire en sorte que la stratégie de gestion mette l’accent sur la prévention et la détection précoce associées à des mesures d’intervention rapide ;
- Note avec préoccupation les impacts croissants du changement climatique sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, notamment le glissement de l’habitat de certaines espèces à l’extérieur du bien induit par le changement climatique, et demande à l’État partie de renforcer les efforts de restauration actuels pour accroître la résilience du bien et d’élaborer une stratégie d’adaptation au changement climatique pour le bien, en s’appuyant sur les mesures d’adaptation et d’atténuation recensées dans le plan de gestion général (PGG) tout en tenant compte des défis émergents liés au changement climatique, notamment l’élévation du niveau de la mer ;
- Accueille favorablement l’acquisition d’environ 8 000 hectares de terres et des droits de forage associés dans la zone de protection des Everglades afin d’empêcher de façon permanente la prospection et l’extraction de pétrole, de gaz et de minerais dans cette zone ;
- Exprime sa plus grande préoccupation quant à l’impact négatif signalé du projet d’extension de la SR 836 / voie rapide Dolphin sur l’écosystème de la zone humide de l’ensemble des Everglades et prie instamment l’État partie de trouver des alternatives dénuées de tout impact négatif sur la VUE du bien, d’évaluer les impacts potentiels de tout projet de développement sur la VUE conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial avant de prendre des décisions qui seraient difficilement réversibles, et de soumettre cette évaluation au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
- Demande à l’État partie de collaborer avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN pour actualiser les mesures correctives, notamment leur calendrier de mise en œuvre, de réévaluer le DSOCR afin de prendre en compte les avancées et les enjeux récents et de tenir compte des impacts potentiels sur la VUE dus au changement climatique et aux espèces envahissantes, et rappelle que toute modification des mesures correctives et du DSOCR doit être examinée par les Organisations consultatives et soumise à l’approbation du Comité ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur la SR 836 / voie rapide Dolphin, et d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
- Décide de maintenir Parc national des Everglades (États-Unis d’Amérique) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.