Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
- Se déclare extrêmement préoccupé du fait que la grave sécheresse qui sévit depuis 2019 a entraîné des incendies de forêt qui ont touché environ 4,3 millions d'hectares, soit environ 32 % du biome du Pantanal au sens large, dont le bien fait partie, avec des conséquences négatives sur la biodiversité, le climat et l'économie locale, et affectant des zones forestières sensibles et diverses espèces de faune qui représentent des attributs de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, notamment des espèces menacées ;
- Reconnaissant qu'une évaluation des répercussions précises des feux de forêt sur le bien n'a pas encore été possible, demande à l'État partie d'évaluer les conséquences des feux de forêt sur la VUE du bien et de soumettre cette évaluation au Centre du patrimoine mondial lorsqu'elle sera disponible ;
- Se félicite des mesures d'intervention prises par les autorités fédérales, étatiques et municipales en collaboration avec l'Institut Chico Mendes, le secteur privé, les ONG et les bénévoles pour lutter contre les incendies, en évaluer les conséquences et renforcer la capacité future de lutte contre les incendies dans le cadre d'une nouvelle stratégie nationale et, notant également que le changement climatique a le potentiel d’exacerber les conditions climatiques extrêmes comme la sécheresse et les incendies de forêt qui en résultent, demande également à l'État partie de poursuivre activement les mesures de gestion destinées à remédier aux conséquences des incendies de forêt sur la VUE du bien et de faciliter le rétablissement de la faune et de la flore affectées, ainsi que de renforcer davantage les mesures de prévention et d'atténuation des incendies ;
- Reconnaissant les conséquences des incendies sur un certain nombre de biens naturels du patrimoine mondial, encourage l'État partie à échanger ses connaissances et ses meilleures pratiques en matière de stratégies de gestion des incendies dans les biens naturels du patrimoine mondial avec d'autres États parties à la Convention confrontés à des menaces similaires ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session.