Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
- Rappelant la Décision 41 COM 8B.6, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Note avec la plus vive inquiétude que la construction du barrage Onon-Ulz sur la rivière Ulz, en amont du bien en Mongolie, a commencé sans notification préalable au Comité du patrimoine mondial, malgré les dispositions du paragraphe 172 des Orientations, et pourrait avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien en modifiant les régimes d’écoulement naturel de la rivière et les niveaux des lacs ;
- Prie instamment à l’État partie de la Mongolie de suspendre toute autre activité associée au projet de barrage Onon-Ulz tant qu’une évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) incluant une évaluation des impacts potentiels sur la VUE du bien n’ait été soumise au Centre du patrimoine mondial et examinée par l’UICN, conformément aux paragraphes 118bis et 172 des Orientations;
- Accueille favorablement la coordination continue entre les États parties dans le cadre de l’accord international sur les aires protégées (DIPA) entre la Chine, la Mongolie et la Fédération de Russie pour gérer les questions de conservation transfrontalière portant sur le vaste écosystème steppique au sein duquel le bien est situé, et demande également aux États parties de la Mongolie et de la Fédération de Russie de renforcer davantage leur coordination pour la gestion du bien ;
- Encourage les États parties à considérer, peut-être de manière conjointe avec l’État partie de Chine, une potentielle future expansion du bien du patrimoine mondial transfrontalier afin de couvrir de nouvelles zones de steppes boisées et habitats essentiels, notamment pour les oiseaux migrateurs et la gazelle de Daourie ;
- Accueille également favorablement la confirmation qu’il n’y a actuellement aucune activité d’exploration ni d’exploitation minières dans les limites du bien ni sa zone tampon et l’engagement pris par l’État partie de la Mongolie de n’autoriser aucune nouvelle opération minière au sein des composantes mongoles du bien ni de leurs zones tampons ;
- Prend note que les plans de gestion des composantes mongoles du bien sont en cours de révision, demande en outre à l’État partie de la Mongolie de soumettre ces plans de gestion révisés au Centre du patrimoine mondial avant adoption, et encourage également l’État partie de la Mongolie à renforcer ses ressources et capacités pour la mise en œuvre effective des plans de gestion actualisés, lorsqu’ils seront finalisés ;
- Demande enfin aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport commun actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session.