Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant les décisions 40 COM 8B.15, 41 COM 8B.52 et 42 COM 7B.64, adoptées respectivement à ses 40e (Istanbul/UNESCO, 2016), 41e (Cracovie, 2017) et 42e(Manama, 2018) sessions,
- Regrette que l'État partie n'ait communiqué que peu d'informations nouvelles sur l'état de conservation du bien ni sur les mesures prises pour mettre en œuvre les demandes du Comité lors de l'inscription et dans les décisions ultérieures ;
- Accueille avec satisfaction les actions en cours mises en œuvre dans le cadre du partenariat entre l'État partie et African Parks Network (APN) pour renforcer la protection et la gestion du bien, avec le soutien financier de l'Union européenne et d'autres partenaires, notamment la création d'une nouvelle Direction au sein du gouvernement et l’établissement d'une législation pour la protection du patrimoine culturel ;
- Réitère sa demande à l'État partie de traiter d'urgence les problèmes identifiés lors de l'inscription du bien et de fournir un calendrier précis pour leur mise en œuvre :
- Renforcer le statut de protection juridique du bien en créant dès décembre 2016 une aire protégée avec un régime de protection adapté aux valeurs du bien et conforme aux exigences de protection de la Convention,
- Etablir un plan de gestion révisé pour l'ensemble du bien, satisfaisant aux normes internationales, y compris un calendrier de mise en œuvre opérationnelle de toutes les étapes nécessaires pour atteindre ce but, qui clarifie les responsabilités de gestion du nouveau système en coordination avec le système traditionnel en place jusqu'alors, et qui, de manière claire :
- Précise les opérations de gestion pour conserver les valeurs du patrimoine mondial,
- Inclut un zonage permettant la protection intégrale des zones clés pour la biodiversité,
- Détaille les mesures prévues pour faire face aux principales menaces potentielles,
- Garantit la participation pleine et entière des communautés locales et de leurs autorités traditionnelles à la gestion du bien,
- Clarifie le régime de gestion institutionnelle du bien et met à disposition une dotation en personnel et un budget détaillés cohérents avec la mise en œuvre effective de la gestion requise,
- Inclure une stratégie pour établir un inventaire botanique détaillé du site afin d’identifier tous les refuges et zones importants pour la flore relique qui pourraient justifier davantage l'application du critère (ix) ;
- Notant les enquêtes de 2017 et l'inventaire des actes vandalisme perpétrés sur des sites d’art rupestre, réitère également sa demande à l'État partie de transmettre au Centre du patrimoine mondial un rapport détaillé sur l'étendue des dommages et les mesures prises pour réhabiliter les sites concernés ;
- Prie instamment l'État partie de consulter le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives avant de finaliser la proposition de limites de la Réserve naturelle et culturelle de l'Ennedi afin de garantir que toutes les zones importantes sont incluses et qu'une zone tampon appropriée est prévue, et de soumettre une demande de modification des limites, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e