Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la décision 43 COM 7B.109, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Reconnaît les progrès accomplis par l’État partie dans la restauration des sculptures et leur documentation ;
- Accueille favorablement le projet pilote de documentation numérique d’une partie des sculptures du bien, ainsi que son utilisation proposée comme outil de communication lors des futures éditions du festival, et encourage l’État partie à étendre ce processus de documentation à tous les sanctuaires, sculptures et œuvres d’art au sein du bien parallèlement à la documentation photographique ;
- Rappelle ses inquiétudes quant à l’absence de définition d’une base satisfaisante pour la conservation, étayée par une recherche sur des matériaux de remplacement appropriés au ciment, qui ne constitue pas un matériau convenable à long terme étant donné sa sensibilité aux craquelures et aux infiltrations d’eau dans les conditions climatiques chaudes et humides locales, et note que la reconstruction totale ou partielle des sculptures est toujours entreprise ;
- Demande à l’État partie de s’abstenir de réaliser des travaux non urgents de restauration des sculptures et de cesser toute reconstruction jusqu’à ce qu’une nouvelle méthodologie de conservation et un plan de conservation par étapes soient préparés et soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, et, étant donné la nécessité fondamentale de prendre en compte la conservation du grand nombre de sanctuaires, sculptures et œuvres d’art sur le bien, encourage l’État partie à mettre en place des ressources régulières afin de garantir que les artisans compétents locaux continuent d’être employés à ce travail ;
- Note également que l’État d’Osun est désormais convenu de procéder à des prélèvements réguliers des eaux de la rivière Osun et demande instamment aux résidents de ne pas déverser de déchets en amont par mesure de précaution pour éviter tout risque de contamination, et demande également à l’État partie de prendre des mesures concrètes pour prévenir toute consommation d’eau directement de la rivière jusqu’à ce que des mesures adéquates aient été prises pour améliorer la pureté de l’eau en vue de la rendre propre à la consommation, tout en l’encourageant à trouver une solution temporaire, avec les chefs religieux traditionnels, pour que de l’eau purifiée puisse être donnée aux participants du festival ;
- Note également que le travail de révision du plan de gestion a été promis mais qu’aucun détail n’a été donné sur la manière dont le système de gestion peut être rendu plus inclusif ni sur la manière dont la gestion peut être financée à un niveau durable et bénéficier des revenus du festival ;
- Note par ailleurs qu’aucun progrès n’a été accompli dans la mise en œuvre d’un tracé de remplacement pour la route qui traverse le bien, et encourage également l’État partie à élaborer des propositions viables que l’État d’Osun pourra mettre en œuvre ;
- Prend note que le village d’artistes est situé dans la zone tampon mais reste préoccupé par le fait qu’aucun détail à ce sujet n’a été donné pour examen, compte tenu des préoccupations sur son emplacement exprimées par la mission de suivi réactif de 2015 de l’ICOMOS ;
- Remercie l’État partie d’avoir invité une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICCROM/ICOMOS sur le bien, programmée pour mars 2020 mais reportée en raison de la pandémie de Covid-19, et rappelle la nécessité de mener à bien une telle mission dès que les circonstances le permettront pour répondre aux enjeux de conservation susmentionnés en vue d’évaluer si les menaces auxquelles le bien est confronté pourraient justifier, conformément au paragraphe 179 des Orientations, une inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril, et voir comment la gestion générale du bien peut être rendue plus inclusive et durable ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e