Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
- Rappelant les décisions 38 COM 8B.5 et 40 COM 7B.78, adoptées à ses 38e (Doha, 2014) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions, respectivement,
- Accueille favorablement l’annulation de toutes les licenses de prospection pétrolière et métallifère dans la zone tampon et l’engagement de l’État partie à poursuivre le suivi des activités, mais notant l’emplacement d’autres zones de concession proche de la zone tampon et du bien, demande à l’État partie de veiller à ce qu’une étude d’impact environnemental (EIE), incluant une évaluation des impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, soit entreprise avant que toute activité d’exploration ne soit initiée, et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
- Apprécie la collaboration entre les États parties du Botswana, de l’Angola et de la Namibie au travers de la Commission permanente des eaux du bassin hydrographique de l’Okavango (OKACOM)) pour veiller à ce que tout projet de développement majeur au sein du bassin versant de l’Okavango soit soumis à une EIE et qu’il y ait un mécanisme coordonné pour notifier chaque État partie d’activités susceptibles d’avoir des impacts transnationaux ;
- Prenant en compte le potentiel impact sur la VUE du bien de tout développement débouchant sur un prélèvement d’eau dans le bassin versant et la complexité et l’étendue de ce bassin, prie les États parties du Botswana, d’Angola et de Namibie d’évaluer les impacts de tout développement au niveau stratégique et à l’échelle du paysage au moyen d’une évaluation environnementale stratégique (EES) complète, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale ;
- Note avec appréciation l’ouverture du réexamen du Plan de gestion du delta de l’Okavango afin de rendre compte du statut de patrimoine mondial du bien, en vue d’améliorer l’efficacité des dispositifs institutionnels et de répondre aux questions non résolues de conservation et de gestion, et réitère sa demande à l’État partie de poursuivre ses efforts pour :
- étendre et renforcer les programmes qui adaptent l’utilisation des ressources traditionnelles comme moyens de subsistance, les droits d’accès, les droits culturels et l’accès aux possibilités de participer au secteur du tourisme, tout en préservant la VUE du bien,
- traiter une série d’autres questions de gestion et de protection, notamment gouvernance, responsabilisation des parties prenantes, planification de la gestion, capacité de gestion et contrôle des espèces exotiques envahissantes ;
- Note avec inquiétude que l’EIE pour les clôtures du cordon vétérinaire et les études aériennes des espèces sauvages n’ont pu être entreprises en raison de contraintes financières et demande également à l’État partie d’apporter un soutien financier supplémentaire à la conservation du bien ;
- Notant par ailleurs que la construction d’un pont à haubans au sein de la zone de panhandle du bien et le durcissement du revêtement de la voie d’accès afférente ont commencé à Mohembo sur la base d’une EIE de 2009, considère que les mesures identifiées dans l’EIE sont insuffisantes dans la mesure où elles ne prennent pas en compte le statut de patrimoine mondial du bien, et demande en conséquence à l’État partie de revoir l’EIE, conformément à la Note consultative de l’UICN, avant de poursuivre les travaux, afin d’inclure une évaluation des impacts potentiels de la construction et de l’utilisation du pont et de la route sur la VUE du bien, et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.