Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B.Add.2,
- Rappelant les décisions 40 COM 7B.43 et 41 COM 7B.96, adoptées à ses 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) et 41e (Cracovie, 2017) sessions respectivement,
- Reconnaît les efforts effectués par l’État partie pour répondre aux recommandations du Comité s’agissant de la conservation du bien ;
- Prend note de la décision de l’Honorable Cour suprême de la République islamique du Pakistan, qui a donné 31 instructions en ce qui concerne la protection, la préservation et la conservation du bien ;
- Exprime sa préoccupation quant au fait que l’État partie n’ait pas informé le Comité du patrimoine mondial au sujet du projet de la Ligne orange du métro avant que toute décision irréversible soit prise, et ce, conformément au paragraphe 172 des Orientations, particulièrement au regard des impacts de la ligne de métro, et notamment son tracé et son processus de construction, sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Exprime également sa préoccupation quant au fait que, malgré les décisions précédentes du Comité, la Ligne orange du métro soit presque terminée alors qu’aucune évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) satisfaisante et complète du projet n’a été effectuée ;
- Note que l’État partie a bien mis en œuvre toutes les mesures d’atténuation pendant la phase de construction de la Ligne orange du métro et demande que l’on garantisse, pour la phase d’exploitation de la Ligne orange du métro, la mise en œuvre d’une surveillance très attentive du contrôle des vibrations, ainsi que des mesures d’atténuation de la pollution sonore et atmosphérique et des impacts visuels, telles qu’ordonnées par la Cour suprême du Pakistan et suggérées dans de nombreuses études ;
- Note l’impact sur l’intégrité et l’authenticité du bien ;
- Prend note des conclusions de la mission de suivi réactif conjointe sur le bien Centre du patrimoine mondial/ICOMOS d’avril 2018, y compris l’évaluation de l’état actuel du bien, et demande également à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission ;
- Demande en outre à l’État partie, conformément au paragraphe 172 des Orientations, de soumettre, s’agissant des projets à venir, des études de projet détaillées au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives et de veiller à ce que leur mise en œuvre ne commence qu’après réception d’un retour positif du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.