Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les documents WHC/18/42.COM/8B et WHC/18/42.COM/INF.8B1,
- Diffère l’examen de la proposition d’inscription de l’Ensemble urbain historique de Nîmes, France, sur la Liste du patrimoine mondial afin de permettre à l’État partie, avec l’aide de l’ICOMOS et du Centre du patrimoine mondial, si nécessaire, d’élaborer une analyse comparative exhaustive des édifices romains de la ville de Nîmes pour mettre en lumière si une importance potentielle peut être identifiée, et, si un dossier solide peut être constitué, réviser alors le champ de la proposition d’inscription sur cette base ;
- Considère que toute proposition d’inscription révisée devra être étudiée par une mission d’expertise qui se rendra sur le site ;
- Recommande que l’État partie prenne en considération les points suivants :
- reconsidérer le site du palais des Congrès et mettre en œuvre une évaluation d’impact sur le patrimoine avant tout projet d’aménagement au sein du cœur historique de la ville,
- donner la prééminence aux considérations archéologiques dans toute nouvelle proposition d’aménagement. Les procédures d’approbation devraient être remaniées s’agissant des projets qui impacteront potentiellement les vestiges archéologiques ; des études archéologiques devraient être menées au début du processus de planification pour que les découvertes puissent éclairer toute décision d’approbation d’aménagement,
- lancer un programme de conservation actif pour améliorer l’état et le cadre de la porte d’Auguste et de la porte de France tout en réduisant les facteurs qui peuvent les affecter de manière négative, notamment le trafic automobile,
- préparer un plan de gestion du tourisme pour gérer activement le tourisme et en traiter les effets potentiellement néfastes sur le bien proposé,
- améliorer le programme de suivi afin de le recentrer sur la préservation du patrimoine bâti.