Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A,
- Rappelant la décision 40 COM 7A.45, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Regrette que le rapport sur l’état de conservation du bien soumis par l’État partie ne réponde pas de façon adéquate aux demandes du Comité ;
- Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il accélère la procédure de recrutement d’agents forestiers et qu’il assure le financement adéquat de l’Unité de gestion permettant ainsi de mieux contrôler l’exploitation des ressources naturelles sur le territoire du bien ;
- Réitère également sa demande auprès de l’État partie afin qu’il communique des informations et des données détaillées sur le braconnage et la récolte de bois sur le territoire du bien et de ses alentours, ainsi que sur les actions mises en œuvre pour juguler ces menaces ;
- Apprécie les efforts entrepris par l’État partie pour améliorer la surveillance et le suivi écologique sur le territoire du bien par l’engagement des communautés locales, mais prie instamment l’État partie d’élaborer, à titre prioritaire, un plan de surveillance et un plan de gestion pour le bien et d’en soumettre des exemplaires au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN ;
- Prend note avec préoccupation du développement de l’espèce de plante envahissante Prosopis juliflora sur tout le territoire du bien, et demande à l’État partie, en concertation avec le Groupe de spécialistes sur les espèces envahissantes de la Commission de sauvegarde des espèces (UICN), d’élaborer et de mettre en œuvre un plan d’éradication de cette espèce ;
- Demande également à l’État partie de suivre les tendances d’évolution des espèces clés qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et de soumettre au Centre du patrimoine mondial les résultats du suivi de chaque espèce afin de confirmer ces tendances ;
- Prenant note avec préoccupation du soutien insuffisant accordé à l’élevage en captivité d’autruches à cou rouge d’Afrique du Nord, demande en outre à l’État partie d’assurer le financement nécessaire au fonctionnement efficace de centres d’élevage en captivité et d’œuvrer, en étroite collaboration avec les autres États parties voisins, à l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan régional d’action en faveur de la conservation de cette espèce, et encourage l’État partie à solliciter le soutien du Groupe de spécialistes de l’élevage pour la conservation de la Commission de sauvegarde des espèces (UICN);
- Demande par ailleurs à l’État partie de communiquer des informations détaillées sur l’étude réalisée au moyen de caméras-pièges, notamment sur la façon dont ces équipements contribueront à améliorer le suivi et la surveillance du bien, et de soumettre ses conclusions, une fois disponibles, au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN ;
- Demande de plus à l’État partie de communiquer des informations actualisées sur la situation de l’exploitation aurifère dans la région d’Agadez ainsi que dans toute autre région, au delà des limites du bien, qui pourrait potentiellement avoir une incidence sur la VUE du bien ;
- Réitère en outre sa demande à l’État partie de mettre en œuvre l’ensemble des recommandations de la mission de suivi réactif de 2015 ainsi qu’un plan d’action pour les mesures correctives définies en concertation avec l’État partie durant la mission ;
- Réitère de toute urgence sa demande à l’État partie d’entreprendre les études nécessaires à la préparation d’un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et de soumettre le projet de DSOCR au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2018, pour examen par le Comité à sa 42e session en 2018 ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
- Décide de maintenir Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (Niger) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.