Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les documents WHC/17/41.COM/8B et WHC/17/41.COM/INF.8B1,
- Diffère l’examen de la proposition d’inscription de Minorque talayotique, Espagne, sur la Liste du patrimoine mondial, afin de permettre à l’État partie, avec l’aide de l’ICOMOS et du Centre du patrimoine mondial, si la demande en est faite, de :
- Clarifier la définition du terme « talayotique » et sa référence à une « culture » ou une « période ». En plus de l’accent mis sur les monuments et l’architecture, il conviendra de prendre en compte un plus large éventail de témoignages archéologiques, parmi lesquels des outils en pierre et en métal, des récipients en céramique et d’autres éléments, de même que des données sur la faune et des indications paléo-environnementales,
- Reformuler la proposition d’inscription pour prendre en compte soit des éléments constitutifs plus vastes avec de multiples sites archéologiques et des éléments paysagers, soit une série composée des sites talayotiques les plus représentatifs établis à Minorque et à Majorque. Dans les deux cas, le cadre temporel de la série devra être limité,
- Entreprendre une analyse comparative réorientée, basée sur les arguments révisés pour justifier la valeur universelle exceptionnelle. Elle devrait être structurée de manière à examiner d’abord, si nécessaire, une analyse interne qui étudie des sites à Majorque, puis dans des îles méditerranéennes proches, jusqu’à Malte, et enfin sur des côtes méditerranéennes proches, suives par des îles et côtes méditerranéennes orientales, par le reste de l’Europe et par d’autres sites du monde entier. De même qu’elle devrait mettre l’accent sur l’architecture, cette analyse devrait faire référence à d’autres types de cultures matérielles, comme la poterie et la métallurgie, et celles-ci devraient être utilisées pour placer les sites talayotiques dans un contexte à l’échelle du continent,
- Créer une structure de gestion commune qui sera responsable de la coordination et de la mise en œuvre effective du système de gestion pour le bien dans son ensemble,
- Créer un plan de gestion pour le site, qui soit distinct du plan de gestion du patrimoine historique insulaire. Le plan de gestion devra intégrer une politique de conservation détaillée pour orienter les interventions de conservation, les travaux d’entretien et la recherche archéologique en cours. Une section sur la gestion des visiteurs devra aborder l’expérience des visiteurs, le contrôle de la fréquentation de certains éléments constitutifs et la promotion du tourisme responsable,
- Instaurer un forum des propriétaires fonciers ou équivalent, avec des réunions au moins deux fois par an, pour transmettre des réactions et des informations aux propriétaires au sujet de la gestion du site,
- Créer une structure soumettant des rapports réguliers pour le programme de suivi afin de recueillir les résultats des différentes activités de suivi sur une base périodique et de les centraliser;
- Considère que toute proposition d’inscription révisée devra être étudiée par une mission d’expert sur le site.