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Décision 40 COM 8B.33
Examen des propositions d'inscription de biens cuturels sur la Liste du patrimoine mondial

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/16/40.COM/8B et WHC/16/40.COM/INF.8B1,
  2. Inscrit l’Ensemble moderne de Pampulha, Brésil, en tant que paysage culturel sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères (i), (ii) et (iv) ;
  3. Adopte la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle suivante :

Brève synthèse

Conçu en 1940 autour d’un lac artificiel, l’ensemble de Pampulha, constitué de quatre édifices au sein de terrains paysagers, l’ensemble de Pampulha était un centre culturel et de loisirs au sein du quartier aménagé en cité-jardin de Belo Horizonte, la nouvelle capitale de l’État du Minas Gerais.

Le casino, la salle de bal, le club nautique et de golf et l’église São Francisco de Assis furent conçus par l’architecte Oscar Niemeyer qui, collaborant avec l’ingénieur Joaquim Cardozo et des artistes comme Cândido Portinari, créa des formes audacieuses qui exploitaient les qualités plastiques du béton et intégraient les arts plastiques comme la céramique et la sculpture. Le paysagiste Roberto Burle Marx renforça les liens entre les édifices et leurs paysages naturels par des jardins aménagés et un circuit d’espaces piétonniers pour créer un dialogue avec la nature qui mettait en valeur les édifices à la manière de tableaux singuliers se reflétant dans le lac.

L’ensemble reflète la manière dont les principes de l’architecture moderne qui avaient évolué lors des premières décennies du XXe siècle s’affranchirent de la rigidité du constructivisme et évoluèrent de manière organique, à l’image des traditions locales, du climat et de l’environnement naturel brésiliens. Grâce à une collaboration dynamique entre divers artistes novateurs dans leurs domaines respectifs, l’ensemble a ouvert la voie à une approche contextuelle par laquelle un nouveau langage architectural fluide fusionnait avec les arts plastiques et le design et répondait à son contexte paysager.

Cette nouvelle synthèse à l’œuvre à Pampulha a contribué à faire connaître l’architecture moderne brésilienne dans le monde, par exemple avec l’exposition Brazil Builds. Architecture new and old (1652-1942) au Museum of Modern Art de New York, en 1943. Cette nouvelle architecture a eu une grande influence, faisant écho aux identités nationales émergentes en Amérique du Sud.

Le casino est maintenant le musée d’art de Pampulha, la salle de bal est le Centre de référence en urbanisme, architecture et design, le club nautique et de golf est le club nautique et de tennis, et l’église São Francisco de Assis est toujours une église. Outre les quatre édifices et la promenade qui les lie, le concept originel de quartier de cité-jardin perdure avec l’avenue circulaire bordée de pelouses et, au-delà, les maisons basses individuelles aux jardins spacieux. Ces éléments apportent collectivement une logique et un contexte d’ensemble aux quatre édifices.

Critère (i) : Niemeyer, Burle Marx et Portinari ont produit collectivement un ensemble paysager exceptionnel pour la manière dont il manifeste un nouveau langage architectural moderne fluide fusionné avec les arts plastiques et le design, et qui interagit avec son contexte paysager.

Critère (ii) : L’ensemble moderne de Pampulha était lié à des influences réciproques entre l’Europe et l’Amérique du Nord ainsi que la périphérie latino-américaine, et particulièrement à une réaction poétique face à l’austérité perçue de l’architecture moderne européenne.

En établissant une synthèse entre les pratiques locales régionales et des tendances universelles, ainsi qu’en stimulant des liens dynamiques entre architecture, paysagisme et arts plastiques, Pampulha a inauguré une nouvelle direction dans l’architecture moderne qui fut ensuite utilisée pour affirmer les nouvelles identités nationales dans les pays d’Amérique latine indépendants depuis peu.

Critère (iv) : L’ensemble de Pampulha et ses concepts architecturaux et paysagers novateurs illustrent une période particulière dans l’histoire de l’architecture en Amérique du Sud, qui reflète à son tour des changements socioéconomiques plus larges dans la société, et pas seulement dans la région. La crise économique de 1929 a fait naître une demande des citoyens d’être mieux intégrés dans le processus de construction des nations. Ces circonstances ont influencé la conception du nouveau quartier de cité-jardin de Belo Horizonte comme un endroit qui pouvait traduire une « autonomie » créative et culturelle par des édifices architecturaux novateurs conçus pour un usage public, installés dans un aménagement paysager « naturel » et bien doté d’espaces publics de loisirs et d’exercice physique.

Intégrité

Les délimitations de l’ensemble reflètent la conception originelle du centre culturel autour du nouveau lac et comprend les quatre édifices principaux et la plupart de leurs aménagements paysagers environnants, à la fois aménagés et naturels. Seule la partie ouest du lac est exclue des délimitations. L’ensemble dans sa globalité peut être considéré comme suffisamment intact. Les quatre édifices conservent toujours un bon rapport entre eux, faisant face au lac et tournant le dos au quartier de cité‑jardin.

Quant au concept d’aménagement global qui assure la cohérence de l’ensemble, il est impossible de séparer visuellement ce dernier des zones vertes situées de part et d’autre de la voie circulaire. Les 10 m de zone verte qui bordent le côté extérieur de la voie et la première rangée de maisons située au-delà contribuent à la cohérence de l’ensemble et doivent être gérés en tant que tels pour maintenir l’intégrité de l’ensemble.

Trois des éléments individuels – le casino, la salle de bal et l’église – sont intacts individuellement dans la mesure où ils présentent l’intégralité de leurs caractéristiques architecturales originelles, tandis que deux d’entre eux
– le casino et la salle de bal – sont également intégrés dans des jardins paysagers qui reflètent leur conception originelle. Pour l’église, actuellement, seule une partie du paysage de Burle Marx a été restaurée, mais l’engagement a été pris, concernant la partie restante de l’aménagement paysager du square Dino Barbieri, de la réaménager pour respecter la conception originelle de Burle Marx.

Le quatrième élément, le club nautique, est actuellement compromis par des modifications internes, des ajouts récents et par la disparition de l’aménagement paysager de Burle Marx. L’engagement a été pris de mener les travaux de restauration nécessaires pour que l’édifice du club exprime de nouveau sa conception architecturale et décorative et soit réuni avec son aménagement paysager et le front de lac.

La pollution du lac reste un problème au regard de l’idée de paysage agréable et qui offre des activités de loisirs, en particulier nautiques. Celui-ci doit être réglé afin que le lac puisse être rétabli en tant qu’élément qui lie les édifices et les aménagements paysagers tout en procurant des activités de détente.

En matière d’intégrité visuelle, la présence de deux équipements sportifs gigantesques très proches du bien affecte les vues de l’église depuis le lac. Cet impact doit être atténué par des travaux paysagers correctifs.

Authenticité

Pour pleinement appréhender la fusion de l’architecture avec d’autres arts, la restauration des aménagements paysagers de Burle Marx est nécessaire, ces aménagements étant un aspect essentiel de l’ensemble. Seuls les jardins de deux éléments (le casino et la salle de bal) ont été étudiés et restaurés complètement. Pour les deux autres éléments, une partie des jardins de l’église a été restaurée, mais pas l’arboretum situé à l’arrière de l’église, dans le square Dino Barbieri, et rien n’a encore été entrepris concernant l’aménagement paysager du club nautique (alors que la documentation est disponible). Un engagement a été pris pour traiter ces points et entreprendre les travaux de restauration nécessaires dans les jardins.

Quant aux édifices, l’authenticité du club nautique a été affaiblie par les modifications importantes apportées à sa conception, en particulier par des bâtiments ajoutés qui doivent être supprimés, par l’insertion de cloisons internes et par la dépose de certains de ses éléments décoratifs. Et l’authenticité de la salle de bal a été affectée par la nouvelle entrée, qui doit être démolie pour recréer l’entrée d’origine. Un engagement a été pris d’entreprendre les projets de restauration et de rétablissement nécessaires afin d’annuler ces modifications et de renforcer l’authenticité de ces deux éléments.

La zone résidentielle basse et de faible densité de la « cité-jardin » environnante est vulnérable aux changements d’usages et au développement, comme dans le cas du grand hôtel situé près du club nautique, qui pourraient avoir des conséquences négatives sur le cadre paysager immédiat du bien.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Le bien est protégé aux niveaux national, régional et local. Au niveau national, l’ensemble des édifices et du paysage (qui comprend des parties de la zone tampon) est protégé depuis 1997 par l’IPHAN (Institut du patrimoine historique et artistique national). Au niveau régional, l’ensemble est protégé depuis 1984 par l’IEPHA-MG (Institut d’État du patrimoine historique et artistique du Minas Gerais). En 2003, la protection s’est aussi appliquée au périmètre environnant, qui recouvre la majeure partie de la zone tampon à l’exception de secteurs à l’est et au sud-ouest. Au niveau local, les édifices individuels bénéficient d’une protection locale.

Le plan directeur de Belo Horizonte de 2010 établit les zones de planification de la ville. La zone tampon et son cadre plus large sont situés dans différentes zones réglementées. Toutefois, certaines de ces zones sont protégées pour des motifs environnementaux, comme les parcs et la partie du lac située dans la zone tampon, et les zones situées autour des stades sont délimitées en tant que zones « de grands équipements » et d’autres zones sont désignées comme zones « adaptées à la densification » ou zones pour « équipements publics de grande taille ». D’autres restrictions d’aménagement sont prévues par la réglementation de zone urbaine spéciale (ADE).

Afin de protéger l’environnement de l’ensemble conçu comme le cœur d’un quartier de cité-jardin, une protection renforcée et des restrictions spécifiques doivent être mises en place pour la zone tampon afin de traduire sa valeur culturelle en tant que contexte essentiel de l’ensemble aménagé.

Le plan de gestion présente une matrice des responsabilités. Ce plan doit être étendu pour offrir des orientations qui pourront sous-tendre la gestion et la prise de décision, assurant des engagements formels de progresser dans des domaines importants, et pour apporter une compréhension suffisamment claire des enjeux en matière de protection non seulement des édifices principaux dans l’environnement paysager, mais aussi des caractéristiques essentielles des quartiers traditionnels qui complètent l’ensemble et forment avec lui un paysage urbain historique complexe. Le plan doit également fournir un ensemble d’indicateurs de suivi plus ciblés qui se rapportent aux attributs définis de la valeur universelle exceptionnelle.

Afin de rassembler les principales parties prenantes du bien et de sa zone tampon, le gouvernement a créé un comité auquel les trois niveaux de gouvernement participent. Le mandat de ce comité est d’établir les orientations pour l’exécution du plan de gestion et de promouvoir la mise en œuvre d’actions par les différents niveaux de gouvernement et les autorités municipales dont dépend l’ensemble. Au sein de la municipalité, un groupe de gestion s’occupe de la gestion quotidienne. Ce groupe rassemble les personnes responsables des édifices, de la promenade et du lac – actuellement affectées au sein de différents départements.

Seulement 45 % du bassin de Pampulha dépend de la municipalité de Belo Horizonte, le reste dépendant de la municipalité de Contagem. Bien que cette dernière participe au programme de récupération du bassin de Pampulha, qui traite de sujets environnementaux, il est essentiel que sa participation soit aussi étendue aux aspects culturels.

  1. Recommande que l’État partie, avec le soutien de l'ICOMOS si demandé, prenne en considération les points suivants :
    1. mettre en œuvre les actions définies dans le plan d’intervention pour :
      1. i) restaurer l’édifice du club nautique et son aménagement paysager,
      2. ii) élaborer un nouveau plan de réaménagement pour le square Dino Barbieri qui reflète les conceptions de Burle Marx et le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
  • iii) une fois approuvé, mettre en œuvre l’aménagement du square Dino Barbieri,
  1. iv) restaurer l’entrée originelle de la salle de bal,
  2. v) améliorer la qualité de l’eau du lac pour qu’elle atteigne les normes pour des activités récréatives, et ce, en accord avec le calendrier prévu ;
  1. étoffer le plan de gestion pour :
    1. i) inclure des orientations stratégiques sous-tendant la gestion et la prise de décisions en tant qu’engagements formels de progresser dans des domaines importants,
    2. ii) prendre plus clairement en compte les enjeux en matière de protection non seulement des édifices principaux dans leur environnement paysager, mais aussi des caractéristiques essentielles des quartiers traditionnels qui complètent l’ensemble,
  • iii) adopter une approche du paysage urbain historique pour maintenir les quartiers traditionnels,
  1. iv) inclure une stratégie touristique,
  2. v) inclure des indicateurs de suivi précis qui se rapportent aux attributs de la valeur universelle exceptionnelle,
  3. vi) renforcer l’implication des communautés locales dans les processus de gestion ;
  1. renforcer :
    1. i) la protection et le contrôle de l’aménagement pour le premier pâté de maisons donnant sur l’avenue et faisant face au lac, de manière à ce qu’il offre un contexte approprié à l’ensemble,
    2. ii) la protection dans la zone tampon de manière à ce que les terrains situés en face et à côté du lac offrent un arrière-plan vert à l’eau ;
  2. envisager de fournir une traduction améliorée du dossier de proposition d’inscription ;
  1. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er décembre 2017 un rapport sur la mise en œuvre des recommandations susmentionnées pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 42e session en 2018.
Code de la Décision
40 COM 8B.33
Thèmes
Inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial
Année
2016
Documents
WHC/16/40.COM/19
Rapport des décisions adoptées lors de la 40e session du Comité du patrimoine mondial (Istanbul/UNESCO, 2016)
Contexte de la Décision
WHC-16/40.COM/8B
WHC-16/40.COM/INF.8B1
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