Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
- Rappelant la décision 38 COM 8B.5, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Se félicite des progrès réalisés par l’État partie qui a résilié licences de prospection minières dans le bien et demande à l’État partie de conclure des négociations avec les détenteurs de licences afin de mettre un terme à toutes les activtés de prospection dans la zone tampon du bien, et de poursuivre le suivi et la gestion des licences de prospection et d’exploitation minières hors de la zone tampon de manière à éviter tout impact négatif sur le bien ;
- Réitère sa position sur le fait que l’exploration ou l’exploitation minière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par la déclaration de position du Conseil international des mines et métaux (CIMM) de ne pas entreprendre de telles activités dans les biens du patrimoine mondial ;
- Salue les progrès réalisés dans l’élaboration de protocoles de suivi de la faune sauvage, demande également à l’État partie d’intégrer ces protocoles dans le programme de suivi systématique des espèces sauvages, qui devrait inclure des relevés aériens reproductibles à travers tout le bien afin d’établir des références démographiques pour les principales espèces sauvages et surveiller les tendances à long terme ;
- Note les mesures prises pour traiter l’efficacité de la gestion, la gouvernance ainsi que l’accès, les droits et les bénéfices et réitère sa demande à l’État partie de :
- poursuivre ses efforts pour rationaliser les clôtures vétérinaires, y compris par une étude d’impact environnemental (EIE),
- étendre et renforcer des programmes qui adaptent l’utilisation des ressources traditionnelles comme moyen de subsistance, les droits d’accès traditionnels, les droits culturels et l’accès aux opportunités de participer au secteur du tourisme tout en préservant la valeur universelle exceptionnel (VUE) du bien,
- poursuivre ses efforts pour traiter une série d’autres questions de gestion et de protection, y compris la gouvernance, la responsabilisation des parties prenantes, la capacité de gestion et le contrôle des espèces exotiques envahissantes ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre le plan de gestion révisé pour examen au Centre du patrimoine mondial et à l’UICN avant son approbation et en appelle à la communauté internationale pour fournir le soutien technique et financier pour son développement et sa mise en œuvre ;
- Note avec inquiétude l’impact potentiel de la gestion des ressources d’eau en Angola et Namibie sur le bien et demande en outre aux États partie du Botswana, d’Angola et de Namibie de travailler en étroite collaboration afin de s’assurer que tout projet de développement majeur dans le bassin hydrographique de l’Okavango qui pourrait porter atteinte à la VUE du bien soit soumis à des EIE conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale ; ces EIE devraient être soumises au Centre du patrimoine mondial et à l’UICN pour révision avant toute prise de décision qui serait difficilement réversible ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.