Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A.Add,
- Rappelant les décisions 37 COM 7B.57, 38 COM 7A.12 et 39 COM 7A.36, adoptées à ses 37e (Phnom Penh, 2013), 38e (Doha, 2014) et 39e (Bonn, 2015) sessions respectivement,
- Prenant en compte la décision 40 COM 7A.22 sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne, adoptée à sa 40e session (Istanbul, 2016),
- Exprime sa vive préoccupation quant aux dommages causés par le conflit et l’incendie dans le quartier d’al-Asrooniya au sein du bien et demande à l’État partie de soumettre un rapport détaillé sur les dommages causés par l’incendie ;
- Demande également à l’État partie de s’engager à communiquer avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et de régulièrement les consulter à propos des interventions de première nécessité sur le bien et des futurs plans d’urbanisme pour le quartier d’al-Asrooniya ; et en particulier de :
- limiter la conservation ou la restauration aux interventions de première nécessité jusqu’à ce que les conditions de sécurité s’améliorent,
- entreprendre des actions immédiates pour sauver les structures restantes, à travers des mesures d’étaiement et de consolidation adéquates,
- afin de restaurer la vie socio-économique des quartiers d’al-Asrooniya et autres, élaborer, en collaboration avec les Organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial, des orientations en matière de restauration et de reconstruction qui prennent en compte la documentation et les études existantes, avant et après l’incendie, et les besoins sociaux et économiques particuliers des zones,
- soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’ICOMOS et approbation par le Comité du patrimoine mondial, les projets de reconstruction et de restauration du quartier d’al-Asrooniya, avant que ne débutent de quelconques travaux ;
- Prie instamment l’État partie de prévoir et mettre en œuvre tous les plans de prévention et d’atténuation nécessaires visés dans le plan d’intervention d’urgence de décembre 2013 et de rendre compte au Centre du patrimoine mondial des progrès accomplis en la matière ;
- Prie aussi instamment toutes les parties liées à la situation en Syrie de s’abstenir de toute action susceptible d’endommager davantage l’Ancienne ville de Damas, notamment en empêchant l’utilisation du bien culturel et des éléments architecturaux majeurs, en particulier les minarets des mosquées Suleymaniye et des Omeyyades, à des fins militaires ;
- Prend note que l’État partie a invité une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM pour évaluer l’état de conservation du bien et identifier les mesures nécessaires pour enrayer le délabrement et garantir la conservation et protection du bien, et que la mission est prévue fin 2016, sous réserve que les conditions de sécurité le permettent ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
- Décide de maintenir l’Ancienne ville de Damas (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.