Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7A,
- Rappelant la décision 37 COM 7A.5, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
- Accueille favorablement l’amélioration de la situation sécuritaire dont il est fait état, qui a permis au personnel du parc de patrouiller à nouveau dans les zones précédemment hors de contrôle et note que la restauration de la sécurité est la première condition de la mise en œuvre des mesures correctives et de la restauration de la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Accueille aussi favorablement les efforts continus de l’État partie pour conduire un recensement des principales populations d’animaux sauvages dans les secteurs de basse altitude du bien pour permettre une évaluation de l’état de sa VUE, ainsi que l’établissement d’un calendrier pour la réhabilitation du bien ;
- Note également que la zone du bien couverte par les patrouilles de gardes reste limitée, et demande à l’État partie de prendre des mesures d’urgence pour améliorer l’efficacité et la sécurité des patrouilles et endiguer les activités illégales, en particulier le braconnage et les activités minières ;
- Exprime sa préoccupation quant au fait qu’aucun progrès n’a été accompli pour évacuer le corridor écologique, alors que cela est crucial pour assurer la continuité écologique entre les zones de haute et de faible altitude, ni pour annuler les concessions minières, et réitère sa demande à l’État partie d’annuler les droits fonciers illégalement accordés au sein du bien ainsi que les concessions minières empiétant sur le bien, en conformité avec les engagements pris dans la Déclaration de Kinshasa et la position établie du Comité quant au fait que les activités d’extraction sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial ;
- Prie instamment l’État partie de poursuivre ses efforts pour mettre en œuvre les mesures correctives visant à restaurer la VUE du bien ;
- Demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien dès que les résultats du recensement des animaux sauvages seront disponibles, afin de réévaluer l’état de conservation du bien, de mettre à jour les mesures correctives, d’établir un nouveau calendrier pour leur mise en œuvre, et de finaliser l’État de conservation souhaité en vue d’un retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport détaillé, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien, incluant un point d’étape sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015 ;
- Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
- Décide également de maintenir le Parc national de Kahuzi-Biega (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.