V.91 Le Bureau a noté que l'État partie avait quelque peu tardé à préparer un plan de gestion en utilisant l'assistance internationale approuvée par la vingt-quatrième session du Bureau. L'UICN craignait une poursuite des activités illégales dans la Forêt du Mont Kenya, bien que le Service kenyan de protection de la nature ait pris la responsabilité l'année dernière d'une partie plus importante de ladite Forêt. On continue d’assister à des appropriations de terres sur place, en particulier dans les secteurs du Mont Hombe et de Ragati qui font partie de la Forêt du Mont Kenya, à l'extérieur du site du patrimoine mondial. En février 2001, le Ministre de l'Environnement a donné 28 jours de préavis d'intention pour l'allocation de 68 000 hectares de terres forestières, dont certaines parties autour du Mont Kenya où des populations peuvent s'implanter. Des rapports signalent que des géomètres travaillent dans les secteurs d'Home et Ragati pour essayer de commencer à délimiter les terres avant l'application de la loi forestière. Toutefois, le 16 mars 2001, il a été signalé que la Haute Cour kenyane avait formellement interdit aux autorités d'autoriser des coupes dans les forêts. Celles-ci resteront désormais propriété de l'Etat jusqu'à l'audition d'un procès contre le Ministre de l'Environnement. Des plantations de cannabis continuent de menacer la conservation du Mont Kenya. Ces plantations d'un hectare à un hectare et demi sont situées sur les pentes du Mont Kenya, du côté d'Embu et de Meru South. Lorsque la brigade des stupéfiants détruit des plantations, les planteurs s'enfoncent simplement plus profondément dans la forêt. Malgré l'arrestation de plusieurs gardiens de plantations, les autorités n'ont pas pu identifier les propriétaires des plantations. A l’heure actuelle, la police et le service kenyan de protection de la nature n'ont pas assez de moyens pour supprimer les plantations.
V.92 Le Bureau a accueilli avec satisfaction les recommandations de l'UICN et a demandé au Centre et à l'UICN de coopérer avec l'État partie en vue d'entreprendre une mission de suivi sur le site pour s'assurer de son état de conservation. Le Bureau a demandé de nouveau à l'État partie de coopérer avec le Centre et l'UICN afin d’achever le plan de gestion ainsi qu’un programme de réhabilitation du site, et de fournir des informations sur ses mesures de lutte contre la déforestation, à soumettre au Centre avant le 15 septembre 2001, pour examen par la vingt-cinquième session du Bureau.