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Décision 25 BUR V.51-56
Parc national de l'Ichkeul (Tunisie)

V.51       Le Bureau a été informé que la pluviosité totale pour 1999 et 2000 a été inférieure à la moyenne et n'a pas déclenché la fermeture des vannes sur l'oued Tinja, ce qui a entraîné l'afflux d'eau de mer dans le lac. Aucun apport d'eau provenant d'autres sources n'a été effectivement réalisé pendant les années 2000 et 2001. Comme la salinité des eaux du lac a augmenté durant cette période, la composition des oiseaux d'eau a été dominée par les espèces qui tolèrent le sel, comme les tadornes de Belon et les canards souchets.

V.52       A sa vingt-troisième session, le Bureau avait noté qu'il fallait fonder le suivi de la réhabilitation de l'Ichkeul sur un calendrier raisonnable car « des indicateurs liés tels que la salinité des eaux, la présence d’espèces de plantes importantes pour l’alimentation des oiseaux et le nombre d’oiseaux qui viennent hiverner dans le Parc de l’Ichkeul pourraient fluctuer de manière significative selon les variations annuelles des précipitations et de l’évapotranspiration qui influent sur le niveau des eaux du lac » (extrait du rapport du Rapporteur de la vingt-troisième session du Bureau, 5-10 juillet 1999). A l'époque, le Bureau avait noté que des plans prévoyant un approvisionnement du lac en eau douce seraient opérationnels en 2001. Le Bureau a noté que le barrage de Sidi Barrak a été construit et qu'il est maintenant relié au réseau tunisien de distribution d'eau.

V.53       Une réunion de haut niveau s'est tenue en 2000 pour discuter de la situation de l'Ichkeul, en présence du Ministre de l'Environnement et du Secrétaire d'Etat pour l'Agriculture chargé des questions de l'eau. Cette réunion a officiellement reconnu la nécessité écologique d'approvisionner le lac en eau douce. Un projet du FEM a approuvé la première étape de préparation de plans de gestion pour trois des Parcs nationaux tunisiens, dont l'Ichkeul. Lors du travail d'élaboration d'un plan de gestion pour l'Ichkeul, les consultants du FEM ont informé l'État partie qu'à moins de prévoir un apport d'eau douce suffisant pour le lac, le FEM n’estime pas possible de préserver les valeurs de biodiversité des zones humides du Parc. Les consultants ont donc demandé, entre autres, aux autorités tunisiennes de préciser d'urgence s'il était possible de fournir un volume d'eau plus important.

V.54       Le Délégué de la Tunisie a informé le Bureau qu’un Comité exécutif interdépartemental va être créé pour coordonner les actions nécessaires à la conservation de l’Ichkeul, avec le concours des ministères compétents (planification, agriculture, tourisme, etc.). En outre, un conseil scientifique pluridisciplinaire de haut niveau fournira l’appui au Comité exécutif pour suivre la mise en œuvre de toutes les recommandations concernant l’apport en eau suffisant du lac Ichkeul. Il a confirmé que la construction du barrage de Sidi Barak est achevée et jouera le rôle de stabilisateur écologique du Parc national de l’Ichkeul. Le Délégué a observé que le lac a besoin d’environ 280 millions de mètres cubes d’eau au total par an et que tous les déficits causés à l’avenir par une faible pluviosité/forte évapotranspiration seront compensés par les eaux du barrage de Sidi Barak. Il a souhaité que le Bureau et le Comité accordent un temps suffisant pour déterminer les efforts de l’État partie visant à réhabiliter l’Ichkeul et à soutenir l’extension et le renforcement du programme de suivi scientifique qui a été mis en place.

V.55       Le Délégué du Canada a insisté sur la nécessité pour le Centre et l’UICN de travailler avec l’État partie à fixer des repères et des indicateurs pour permettre au Comité de surveiller à l’avenir l’état de conservation de l’Ichkeul.

V.56       Le Bureau s’est déclaré vivement préoccupé par la détérioration de l'écologie du lac en 2000 et 2001, due à une pluviosité inférieure à la moyenne. Le Bureau a invité l'État partie à étendre et renforcer le programme de suivi scientifique du site et à assurer l’apport d’un volume d’eau suffisant en fonction des besoins à partir du barrage de Sidi Barak et d’autres sources, afin de restaurer, préserver et maintenir l’intégrité du Parc national de l’Ichkeul. Le Bureau a recommandé que l'État partie consulte le Centre et l’UICN, les autorités nationales compétentes, le FEM, Ramsar, ainsi que les partenaires régionaux et internationaux compétents afin de fixer un ensemble de repères et un calendrier approprié pour orienter à l’avenir le contrôle du Comité de l’état de conservation de l’Ichkeul. Le Bureau a invité le Centre, l’UICN et l'État partie à travailler ensemble à la préparation d’un rapport d’avancement sur les repères et le calendrier associé pour le suivi de l’Ichkeul à présenter pour étude approfondie au Comité en Finlande lors de sa prochaine session en décembre 2001.

Code de la Décision
25 BUR V.51-56
Thèmes
Conservation
États Parties 1
Année
2001
Rapports sur l'état de conservation
2001 Parc national de l'Ichkeul
Documents
Contexte de la Décision
WHC-01/CONF.205/10
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