Le Bureau a pris note de la préoccupation exprimée au sujet d’un rapport sur la mise en œuvre des recommandations de l’atelier de Sangmelima (1998), que l’État partie n’avait pas encore soumis. Le Bureau régional de l’UICN pour l’Afrique centrale a participé aux efforts de l’État partie pour préserver ce site depuis 1995, avec l’appui financier du gouvernement néerlandais. L’UICN a informé le Centre que cet appui était arrivé à son terme en décembre 1999. Depuis, il n’y a pas eu de nouveaux projets pour épauler la gestion du site et il faut trouver d’urgence des ressources complémentaires auprès de bailleurs de fonds internationaux et de partenaires. L’ouverture illicite de routes pour des activités forestières et du braconnage, notamment pour alimenter le commerce de viande de brousse, constitue une menace importante pour ce site.
L’UICN a informé le Bureau du besoin urgent de traiter les problèmes majeurs de conservation, en particulier ceux qui sont liés à l’exploitation forestière et au braconnage, et du besoin de nouvelles options d’utilisation des ressources pour les communautés locales. Le Bureau régional de l’UICN pour l’Afrique centrale et l’État partie avaient soumis un projet de financement pour examen par la Fondation des Nations Unies, mais cette proposition n’avait pas abouti, bien que l’on ait indiqué à l’UICN qu’un projet régional élargi, axé sur le commerce de viande de brousse, aurait davantage de chances de succès.
Le Bureau a noté que le Secrétariat n’avait reçu aucune réponse à la lettre informant l’État partie des décisions de la vingt-troisième session extraordinaire du Bureau. Le 25 avril 2000, un membre du personnel du Centre s’est entretenu de la situation avec le Second secrétaire de la Délégation permanente du Cameroun auprès de l’UNESCO. Il a été convenu que la Délégation ferait de son mieux pour s’assurer que l’État partie communique dès que possible avec le Centre au sujet de Dja.
Ayant examiné les informations données, le Bureau a réitéré sa demande formulée à ses sessions de 1998 et 1999, selon laquelle l’État partie devrait soumettre un rapport détaillé sur l’avancement réalisé pour mettre en œuvre les recommandations de l’atelier de Sangmelima. Le Bureau a, en outre, demandé au Centre et à l’UICN de coopérer avec l’État partie pour recenser de nouveaux bailleurs de fonds qui apporteraient leur concours au développement des capacités institutionnelles et locales pour la gestion du site.