Le Bureau a noté qu'un atelier tenu du 25 au 27 septembre 1999 sur le site avait réuni 28 participants d'institutions gouvernementales, des membres du personnel de la Réserve et des représentants d'ONG. Cet atelier a été centré sur une liaison entre les applications de la Convention du patrimoine mondial, de la Convention de Ramsar, du concept de réserve de biosphère et d'autres initiatives au niveau européen telles que celles de BirdLife Network, Natura 2000 et la Directive européenne sur l'Habitat, et la conservation de Srébarna. L'atelier a également étudié les possibilités de faire participer la population locale à la conservation du site et d'orienter la gestion pour améliorer le niveau de vie des résidents locaux de la Réserve et des alentours.
Le Bureau a été informé que les études dirigées par l'Académie bulgare des Sciences sur les effets potentiels d'un récent déversement de cyanure dans le Danube sur la conservation de Srébarna avaient révélé que :
- Les taux de cyanure dans les échantillons des eaux du Danube près de Srébarna ne dépassaient pas 0,012 mg/l ; de tels niveaux ne sont considérés comme dangereux qu'en cas de pollution chronique à long terme ;
- Le lac de Srébarna est relié au Danube par un canal comportant deux écluses, qui étaient fermées lors du déversement de cyanure ; à l'époque, le niveau des eaux du lac était également plus haut que celui du fleuve, ce qui a encore réduit les risques de fuite de cyanure dans le lac ; et
- La pollution due aux métaux lourds, aux hydrocarbures chlorés et autres polluants provenant des terrains situés dans l'entourage immédiat du lac sont potentiellement plus préoccupants que l'impact du déversement de cyanure pour la conservation à long terme de Srébarna.
Le Bureau a noté que le contrôle des taux de cyanure dans le lac avait commencé en février 2000 et il a suggéré que l'État partie continue à contrôler l'impact du déversement de cyanure ainsi que des autres principaux agents polluants pénétrant dans le lac. Concernant l'impact général de cyanure, voir aussi paragraphe IV.45.
Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a engagé l'État partie et les autorités nationales concernées à poursuivre leurs efforts pour rassembler les différentes initiatives aux niveaux national, européen et international afin de limiter les menaces sur le site. Le Bureau a demandé à l'État partie de soumettre, d'ici le 15 septembre 2000, un rapport sur l'état de conservation du site qui traiterait, entre autres, de l'efficacité du programme de réhabilitation actuellement mis en œuvre par l'Etat partie. Le Bureau a demandé au Centre et à l'UICN d'étudier ce rapport et de proposer à la vingt-quatrième session du Comité un processus et un calendrier d'évaluation des résultats de la restauration de Srébarna ainsi que de son retrait possible de la Liste du patrimoine mondial en péril in 2001.