Le Bureau a noté que le ministère brésilien de l'Environnement a pris toutes les mesures possibles pour fermer la route de Colon. En particulier : (a) un rapport technique rédigé par l'Agence brésilienne de protection de l'environnement (IBAMA) sur les impacts environnementaux de la réouverture illégale de la route de Colon et la poursuite de son utilisation a été soumis à la justice ; et (b) le tribunal fédéral du Parana a ratifié la décision du gouvernement brésilien de fermer la route et d'imposer une peine de prison à ceux qui refusent de respecter la décision gouvernementale. La Cour suprême brésilienne a ordonné la fermeture de la route et a imposé une amende de 500 dollars des États-Unis à tout véhicule qui emprunterait cette route.
L'UICN a informé le Bureau qu'elle collaborait avec les bureaux du WWF au Brésil et en Argentine et avec plusieurs autres organisations nationales pour mettre au point une stratégie à long terme pour la conservation de la biodiversité dans la grande écorégion de la forêt atlantique. L'UICN a noté qu'un atelier s'était tenu au Parc national brésilien d'Iguaçu du 25 au 28 avril 2000 et avait souligné que les principaux problèmes concernant l'état de conservation de ce site sont toujours associés à la fermeture de la route, à une gestion effective et coordonnée de la conservation de cette aire impliquant tous les pays concernés et à la participation des communautés locales à la gestion du site.
L'observateur du Brésil a approuvé les observations du Centre et de l'UICN et a déclaré que son gouvernement faisait de son mieux pour fermer la route illégalement ouverte malgré la résistance des communautés locales contre une fermeture complète de cette route. Il a exprimé l'espoir que son gouvernement pourrait faire appliquer la décision juridique de fermer la route d'ici la vingt-quatrième session du Comité à Cairns, Australie, en novembre-décembre 2000.
Le Bureau a félicité l'État partie de sa persévérance à faire appliquer strictement la décision juridique de fermeture de la route de Colon et l'a engagé à poursuivre ses efforts et à fournir un rapport d'avancement à jour sur les impacts des décisions de la Cour suprême et du Tribunal fédéral du Parana sur la fermeture effective de la route d'ici le 15 septembre 2000. Le Bureau a recommandé que si l'État partie confirme la fermeture effective de la route avant la prochaine session du Comité, le Comité pourrait alors envisager de prendre des mesures pour retirer le Parc national brésilien d'Iguaçu de la Liste du patrimoine mondial en péril.