Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7A.Add,
2. Rappelant la décision 36 COM 7A.10 , adoptée lors de sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
3. Regrette que l’absence d'informations précises dans le rapport de l’État partie ne permet pas de réaliser une évaluation pertinente de la mise en œuvre des mesures correctives identifiées par la mission de suivi de l’UICN en 2005 en réponse aux décisions du Comité ;
4. Réitère sa plus vive inquiétude concernant la forte dégradation de la valeur universelle exceptionnelle du bien mais note avec satisfaction un retour progressif de la sécurité dans la zone ;
5. Accueille favorablement l’organisation d’une mission d'inventaire préliminaire au niveau du bien avec le soutien de la Commission de sauvegarde des espèces de l’UICN et prend note que cette mission a montré l'existence de populations pour certaines espèces d'ongulés mais qu’elle n'a pas permis d'améliorer l'état des connaissances sur les espèces en danger critique d'extinction et, qu’elle n’a pas pu confirmer la présence d'espèces emblématiques dans le site telles que le guépard saharien, l'addax et la gazelle dama ;
6. Note également qu’une demande d’assistance internationale a été soumise à l’approbation du Président du Comité du patrimoine mondial pour une mission d’inventaire plus détaillée, et réitère sa demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif sur le bien, menée par l’UICN dès que les résultats de l’inventaire seront disponibles, afin de :
a) évaluer son état de conservation, ainsi que les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives,
b) définir l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril,
c) actualiser les mesures correctives et de définir un calendrier pour leur mise en œuvre ;
7. Réitère également sa demande à l’État partie de clarifier les informations concernant l’existence d’une concession pétrolière dans le bien et rappelle que l’exploration minière et pétrolière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial ;
8. Prie instamment l'État partie de poursuivre et d'intensifier ses efforts pour mettre pleinement en œuvre toutes les mesures correctives, et en particulier la lutte contre le braconnage, ainsi que les autres recommandations proposées par la mission de suivi de 2005 ;
9. Prend également note du rapport de l’État partie et notamment du fait que les difficultés rencontrées actuellement sont surtout liées à l’insuffisance de mobilisations de ressources financières additionnelles pour l’achèvement des mesures correctives, et réitère son invitation à la communauté internationale d’accroitre son soutien au bien ;
10. Demande à l'État partie d'effectuer un état des lieux sur la présence de mines issues de la dernière rébellion au Niger (2006-2009) au sein du bien et des opérations de déminage à envisager le cas échéant ;
11. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2014 , un rapport détaillé sur l'État de conservation du bien et en particulier sur la mise en œuvre des mesures correctives et autres recommandations du Comité du patrimoine mondial, notamment l'étude complète des espèces menacées au sein du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014 ;
12. Décide de maintenir les Réserves Naturelles de l'Aïr et du Ténéré (Niger) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.