Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7A,
2. Rappelant la décision 34 COM 7A.11, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),
3. Exprime sa plus vive préoccupation sur les résultats de la mission de surveillance aérienne de mars 2011, qui indiquent une érosion importante de la biodiversité et une dégradation importante de la valeur universelle exceptionnelle du bien;
4. Réitère sa demande à l'État partie de réaliser, dès que possible, un recensement des espèces clés de la faune du bien avec l'appui technique du groupe des espèces de l'UICN, afin d'évaluer l'état de la valeur universelle exceptionnelle du bien; ce recensement pourra servir de base à un plan de rétablissement des populations animales et à la mise en place d'un suivi écologique et invite l'État partie à présenter une demande d'Assistance internationale pour contribuer à son financement ;
5. Prie instamment l'État partie d'intensifier ses efforts pour mettre en œuvre de toute urgence les mesures correctives révisées adoptées par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session, ainsi que les autres recommandations des missions conjointes Centre du patrimoine mondial/UICN de 2007 et 2010 afin d'arrêter le déclin de la biodiversité et d'éviter la perte de la valeur universelle exceptionnelle du bien;
6. Note avec satisfaction les efforts entrepris, avec l'appui de l'UICN, pour le renforcement du dispositif de lutte anti-braconnage et du personnel du bien ainsi que la décision de l'État partie d'engager un Plan d'urgence sur trois ans, avec un financement de 3 milliards de francs CFA (4 573 470 Euros), pour mettre en œuvre les mesures correctives ;
7. Réitère également son appel à la communauté internationale pour apporter son soutien à la mise en œuvre urgente des mesures correctives ;
8. Note avec inquiétude que le rapport de survol révèle la présence d'une importante carrière de basalte à l'intérieur du bien et prie aussi instamment l'État partie de prendre les mesures nécessaires pour fermer cette carrière et réhabiliter le site;
9. Réitère sa préoccupation concernant le projet de barrage à Sambangalou et sa demande de présenter une étude spécifique des impacts du barrage sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, notamment sur la réduction possible des superficies de forêts-galeries et de rôneraies dans le bien, sur la traversée du fleuve par la grande faune et sur l'alimentation en eau des cuvettes d'inondation et des mares dans le bien, avant de prendre une décision sur sa construction, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
10. Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2012, un rapport détaillé sur l'état de conservation du bien et sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives et du Plan d'urgence, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012;
11. Décide de maintenir le Parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.