VII.6 Parc national du Simen (Ethiopie)
Le Comité a rappelé le fait que les autorités régionales de Bahir Dar, où est situé le Parc national du Simen, avaient fait part de leur désaccord quant à sa décision d'inclure le Simen sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1996. Le Comité a été informé que le Bureau, à sa vingt-deuxième session (juin 1998), a noté avec satisfaction les efforts consentis par le Département éthiopien de la faune sauvage et des parcs nationaux et par le Bureau de l'UNESCO à Addis-Abeba en vue de fournir davantage d'informations aux autorités de Bahir Dar sur la signification et les conséquences de la décision du Comité d'inclure le Simen sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Le Comité a pris note du fait qu'une réunion de "partenaires intéressés" avait été organisée à Gondar les 24 et 25 juin 1998 et que les responsabilités de la gestion du Parc avaient été transférées des autorités centrales à la région. La réunion avait abouti à la création d'un "groupe de dialogue" de différents bureaux nationaux et régionaux afin de discuter d'activités de suivi en vue de la conservation du Parc. La réunion avait demandé l'organisation d'un second séminaire de partenaires intéressés, avant juin 1999, en collaboration avec le PNUD, l'Autriche, l'UNESCO, le FENU, les autorités régionales de Bahir Dar et les donateurs, afin de donner suite aux conclusions de la première réunion tenue en juin 1998. La seconde réunion de partenaires aurait pour objectif d'établir une stratégie pour :
(i) limiter la population humaine, actuellement estimée entre 8 000 et 10 000 personnes, à l'intérieur du Parc ;
(ii) réhabiliter le Parc et rétablir des populations d'espèces sélectionnées comme le Walia Ibex qui a quitté le Parc à cause de la présence humaine et des très importantes zones cultivées dans son périmètre ;
(iii) tracer une route pour remplacer celle qui traverse actuellement le Parc ; et
(iv) établir une structure de coordination, y compris créer éventuellement un comité interorganisations qui rechercherait la participation de donateurs, en vue du développement durable de l'écosystème des montagnes du Simen.
Le Comité a rappelé le fait qu'il avait approuvé l'octroi d'une somme de 30.000 dollars en 1996 pour l'organisation d'une réunion de partenaires intéressés par la conservation du Simen, somme qui n'avait pas été utilisée car les autorités régionales de Bahir Dar avaient fait part de leur désaccord quant à la décision du Comité d'inclure ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril à cette époque. Le Comité a demandé au Centre et à l'UICN de consulter les autorités éthiopiennes au sujet de l'utilisation de la somme de 30 000 dollars au titre du budget 1999 du Fonds du patrimoine mondial, soit pour l'organisation de la seconde réunion de partenaires, soit pour d'autres activités de planification stratégique relatives à la conservation et à la gestion de ce site. Le Comité a décidé de maintenir le Simen sur la Liste du patrimoine mondial en péril.