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L'UNESCO lance sa stratégie pour le retrait des biens africains de la Liste du patrimoine mondial en péril

mardi 24 mai 2022 à 17:30
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Le 9 mai 2022, l'UNESCO a organisé une réunion en ligne pour discuter du retrait des biens africains de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Malgré la richesse et la diversité du patrimoine culturel et naturel de l'Afrique, la région de l'Afrique subsaharienne est l’une des régions les moins représentées sur la Liste du patrimoine mondial, mais enregistre tout de même le plus grand nombre de biens sur la Liste du patrimoine en péril.

La réunion a été l'occasion de présenter la stratégie pour développer l'état de conservation souhaité pour le retrait d'un bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) dans la région Afrique (2021-2025), élaborée par l'UNESCO avec les organisations consultatives (ICCROM, ICOMOS, UICN) et le Fonds africain du patrimoine mondial (AWHF). Plus de 90 participants des 11 États parties concernés (République centrafricaine, République démocratique du Congo, Côte d'Ivoire, Guinée, Kenya, Madagascar, Mali, Niger, Sénégal, Ouganda et République de Tanzanie) ont participé, y compris des gestionnaires de sites, ainsi que des représentants de l'ICOMOS, de l'ICCROM et de l'UICN.

M. Tebogo Seokolo, ambassadeur d'Afrique du Sud, M. Per Egil Selvaag, ambassadeur de Norvège, et M. Souayibou Varissou, directeur exécutif du Fonds africain du patrimoine mondial (AWHF) ont tous pris la parole pour prononcer des mots d’ouverture en cette occasion.

Ce fut également une bonne occasion pour les principaux acteurs en Afrique d'échanger avec l'UNESCO et les Organisations consultatives sur le processus d'élaboration d'un DSOCR et des mesures correctives associées. Ont également été partagées les bonnes pratiques et les expériences déjà acquises lors de précédents retraits de biens de la Liste en péril, et notamment l'exemple du Parc national de la Comoé en Côte d'Ivoire, qui a été retiré de la Liste en péril en 2017.

Avec une feuille de route en cinq étapes fixant des objectifs et des échéances spécifiques, la stratégie offre un cadre complet pour élaborer le DSOCR des sites de la Liste en péril, ainsi que les mesures correctives et le calendrier de leur mise en œuvre.

« La force de ce projet de stratégie est qu'il prend en considération les situations propres à chacun des sites, »

Si la stratégie donne une projection claire des processus qui permettront de mettre les sites menacés hors d'état de nuire, les participants ont convenu qu'une forte volonté politique était nécessaire à cette fin, comme l'a fait remarquer M. Tebogo Seokolo qui a rappelé que « la responsabilité première de prendre soin et de préserver les sites incombe à l'État partie. »

En outre, M. Per Egil Selvaag a déclaré que « la communauté internationale doit unir ses efforts pour faire face aux menaces qui pèsent sur les sites du patrimoine mondial, parallèlement aux devoirs et aux actions ciblées des États parties concernés. L'engagement politique, la capacité institutionnelle et la solidarité, a-t-il ajouté, sont nécessaires pour mettre pleinement en œuvre la Convention du patrimoine mondial et faire un bon usage des outils disponibles. »

« Le succès de cette stratégie dépendra principalement de la dynamique entre les États parties concernés et les partenaires impliqués. Pour assurer sa mise en œuvre, cette stratégie consistera à organiser des activités de renforcement des capacités des acteurs des États parties concernés afin de développer un état de conservation souhaité et de mettre en œuvre les mesures correctives nécessaires »,

La mise en œuvre de la stratégie DSOCR et l'adoption de la feuille de route en cinq étapes bénéficieront du soutien généreux du gouvernement de la Norvège.

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