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COP26 - Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques : Des progrès pour le patrimoine mondial naturel de l'UNESCO

vendredi 12 novembre 2021
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Les présidents de la Colombie, de l'Équateur, du Panama et du Costa Rica (de gauche à droite) lors de la cérémonie de signature de la déclaration pour la protection du corridor marin du Pacifique tropical oriental.

La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) a été l'occasion d'annoncer des engagements décisifs en faveur d'une protection accrue du patrimoine mondial naturel. Les forêts, les écosystèmes côtiers et marins des sites du patrimoine mondial naturel de l'UNESCO comptent parmi les habitats les plus riches en biodiversité sur Terre et jouent un rôle crucial dans la régulation du climat en absorbant et en stockant le carbone. 


Les forêts du patrimoine mondial, dont la superficie totale de 69 millions d'hectares représente environ deux fois la taille de l'Allemagne, renferment environ 13 milliards de tonnes de carbone (Gt C) (soit plus que le carbone contenu dans les réserves pétrolières avérées du Koweït) et absorbent chaque année 190 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) (soit l'équivalent d'environ la moitié des émissions annuelles de CO2 du Royaume-Uni dues aux combustibles fossiles). Les sites marins stockent également du carbone (appelé carbone bleu) à des densités très élevées, dans les herbiers marins, les marais salés et les mangroves. Si les 50 sites marins inscrits sur la Liste du patrimoine mondial couvrent moins de 1 % de la surface de l'océan, ils abritent plus de 20 % de tous les écosystèmes de carbone bleu du monde et 15 % des actifs mondiaux de carbone bleu. Cependant, selon l'Horizon du patrimoine mondial de l'UICN pour 2020, le changement climatique est désormais la principale menace pour les sites naturels du patrimoine mondial. Le maintien des processus écologiques et des avantages qui en découlent pour les populations, y compris la régulation du climat, est donc nécessaire pour garantir la préservation de l'intégrité de ces sites, ainsi que de leurs fonctions de stockage et de séquestration du carbone. 

Le sommet des leaders mondiaux de la COP26 a annoncé la Déclaration de Glasgow sur les forêts et l'utilisation des terres. Signée par plus de 100 pays représentant 90 % des terres forestières de la planète, la déclaration s'engage à stopper et à inverser la perte de forêts et la dégradation des terres d'ici 2030. Elle marque également un engagement à renforcer les efforts pour développer des politiques et des systèmes visant à responsabiliser les communautés et à faire progresser la conservation et la restauration des forêts, l'utilisation durable des terres, la biodiversité et les objectifs climatiques.

Le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO a participé à la COP26 à des événements organisés par la Wildlife Conservation Society (WCS) et la Convention sur la diversité biologique (CDB), respectivement sur la grande valeur d'atténuation du climat des forêts intactes et sur la Décennie de la restauration des écosystèmes. Les présentations ont montré pourquoi les sites désignés par l'UNESCO devraient être considérés comme des zones prioritaires pour l'atténuation du changement climatique et la restauration des écosystèmes, car ils offrent des possibilités de solutions qui sont dans l'intérêt de toutes les parties intéressées pour faire face au changement climatique et mettre un terme à la perte de biodiversité.

Lors d'un événement marquant de la COP26, les Présidents de la Colombie, du Costa Rica, de l'Équateur et du Panama se sont engagés à renforcer la protection de l'un des corridors les plus vastes et les plus riches du monde sur le plan biologique, le Corridor marin du Pacifique tropical oriental, qui englobe quatre sites inscrits au patrimoine mondial marin de l'UNESCO (le Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo en Colombie, le Parc national de l'île Cocos au Costa Rica, les Îles Galápagos en Équateur et le Parc national de Coiba et sa zone spéciale de protection marine au Panama). Ce corridor couvre plus de 500 000 hectares et constitue une importante route migratoire pour les tortues de mer, les baleines, les requins et les raies manta. Suite à la signature de cette déclaration, les quatre pays vont renforcer leurs aires protégées et lancer un processus régional qui comprendra la création éventuelle d'une réserve de biosphère marine transfrontalière qui englobera les quatre sites du patrimoine mondial marin. Le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO soutient la conservation du Corridor marin du Pacifique tropical oriental depuis près de deux décennies. Après la signature en 2004 de la « Déclaration de San José » par les gouvernements de la région, l'UNESCO a lancé le « Projet sur le paysage marin du Pacifique tropical oriental » pour soutenir la recherche scientifique conjointe et renforcer les capacités de surveillance et de gestion. La coopération internationale a encore été renforcée par des réunions régionales organisées et soutenues par le Programme marin du patrimoine mondial en 2016 (Îles Galápagos) et 2017 (Area de Conservación Guanacaste).
vendredi 12 novembre 2021
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