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Mesures de protection contre les impacts des projets agricoles et agro-industriels dans la Réserve nationale d'oiseaux du Djoudj

© Patrick Triplet | Patrick Triplet
Zone géographique
Afrique

Dernièrement, le parc national du Djoudj est soumis à des rejets d'effluents agricoles et à la prolifération de plantes envahissantes qui menacent son équilibre naturel. Cette situation est notamment due à l'installation de casiers à riz autour du site suite, laquelle résulte du lancement du Programme national d'autosuffisance rizicole dans le delta du fleuve Sénégal.

Au-delà de ces problèmes agricoles, la construction des barrages de Diama et de Manantali a fortement perturbé l'équilibre hydrologique du parc. On a ainsi pu observer une prolifération de plantes aquatiques envahissantes, une diminution de l'amplitude des niveaux d'eau, mais aussi une diminution de certaines colonies d'oiseaux.

Le Parc national des oiseaux du Djoudj a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1981 et sur la Liste du patrimoine mondial en péril de 1984 à 1988 et de 2000 à 2006.

Situé dans le delta du fleuve Sénégal, le sanctuaire du Djoudj est un écosystème de zone humide de 16 000 ha comprenant un grand lac entouré de cours d’eau, d'étangs et d’eaux stagnantes. Il constitue un sanctuaire vivant mais fragile pour quelque 1,5 million d'oiseaux de 365 espèces, dont plus de 120 espèces de migrants paléarctiques. Le parc est essentiel pour les espèces nicheuses telles que le pélican blanc, la spatule africaine, le cormoran, le flamant et la grande aigrette, et abrite de grandes populations de crocodiles et de lamantins.

En raison de sa situation géographique, le parc national du Djoudj est un havre de paix pour les oiseaux migrateurs du Paléarctique et les oiseaux afro-tropicaux. En effet, il constitue la première étape de la migration de ces espèces après la traversée du Sahara.

Objectifs

Les travaux de développement récemment entamés contribuent à recréer des conditions écologiques optimales afin de maintenir la diversité biologique de ce bien du patrimoine. Ce projet vise principalement à :

Renforcer les mesures de protection contre les effets néfastes des projets agricoles et agro-industriels au sein du Parc national des oiseaux du Djoudj

Améliorer la résilience des communautés avoisinantes

Progrès réalisés

  • Des opérations de restauration ont été menées pour contrôler les espèces envahissantes par le nettoyage des canaux et l'élimination de la végétation flottante dans les marigots et les lacs. Une superficie de 40 hectares de Typha australis a été dégagée et 30 km de canaux ont été nettoyés. Devant l'ampleur du phénomène, une lutte mécanique a été menée avec l'utilisation de machines pour déboucher ces espèces invasives occupant tous les axes hydrauliques du parc.
  • Une table ronde de consultation des partenaires techniques et financiers a été organisée le 17 novembre 2021 à Dakar et a démontré l'urgence de disposer d'un cadre d'échanges réguliers et permanents de toutes les parties prenantes autour du sanctuaire national des oiseaux du Djoudj.
  • Une mission conjointe de suivi réactif UNESCO/UICN a été menée en février 2022 conformément à la décision 44 COM 7B.83 du Comité du patrimoine mondial, et le rapport de la mission est en cours de finalisation.

    Objectifs de développement durable (ODD) visés par le projet : 11.4 et 15.1 


     


Partenaires

Ce projet est rendu possible grâce au soutien financier du gouvernement norvégien.

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