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Ville de Quito

Équateur
Facteurs affectant le bien en 2009*
  • Activités de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

proposed reconstruction of the tower of Compañia de Jesús

rehabilitation project for the Palacio Legislativo y Centro Cívico

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2009
Demandes approuvées : 16 (de 1981-1999)
Montant total approuvé : 391 800 dollars E.U.
1999 Measures to prevent damage to cultural heritage of ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1996 Restoration works at the Teatro Sucre, Quito (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1996 Review of the project for the structural reinforcement ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1996 Emergency assistance for the towers of the Teatro ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1996 Cleaning and repairs of damage caused by fire in the ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1995 Emergency measures and technical studies for the roof ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1993 Financial contribution to the consolidation works in ... (Approuvé)   6 500 dollars E.U.
1991 Contribution to a monitoring exercise of the following ... (Approuvé)   3 300 dollars E.U.
1989 Expert mission to elaborate a conservation plan for the ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1988 Financial assistance to enable an architect from Quito ... (Approuvé)   7 000 dollars E.U.
1987 Urgent work required for the consolidation of Quito's ... (Approuvé)   70 000 dollars E.U.
1987 Financial assistance to the urgent works required for ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1987 Financial assistance to pursue the preservation works ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1984 Financial contribution for the restoration of the ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1981 Equipment and consultants for restoration of Quito - ... (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
1981 Equipment and consultants for restoration of Quito (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2009**

mission de suivi réactif conjointe UNESCO / ICOMOS :  2 au 4 mars 2009 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2009

L’état de conservation de la ville de Quito a été examiné au cours de la 32e session du Comité du patrimoine mondial (Québec, 2008). La décision a mis en lumière l’inquiétude à propos de l’impact potentiel que la reconstruction proposée de la tour de la Compañia de Jesús pourrait avoir sur la valeur universelle exceptionnelle du bien. Il a été demandé que l’Etat partie s’engage de façon claire et explicite pour suspendre l’intervention et les travaux de réhabilitation du projet du Palacio Legislativo y Centro Cívico jusqu’à ce que la mission puisse étudier le cas. Comme demandé, l’Etat partie a soumis un rapport le 30 janvier 2009 en réponse à la Décision 32 COM 7B.121.

De plus, une mission de suivi réactif conjointe UNESCO / ICOMOS a eu lieu du 2 au 4 mars 2009 pour évaluer l’état actuel de conservation et de gestion du bien.

L’Etat partie a informé des actions mises en œuvre récemment pour cette intervention, ainsi que des échanges d’information entre les autorités du patrimoine culturel, la Municipalité et d’autres acteurs.

Aujourd’hui la Municipalité de Quito est encore la principale gestionnaire du bien incluant la Commission pour le Centre historique et la sous-commission technique (au niveau de la Municipalité), et travaille en coordination avec le FONSAL (Fonds pour la sauvegarde du patrimoine culturel) et l’INPC (Institut national pour le patrimoine culturel). Le district de Quito, duquel dépend le bien, a été divisé en quatre zones : la zone historique, les zones qui l’entourent, la zone tampon et une zone de protection environnementale. Toutes ces zones sont régulées de manière égale ; des processus de construction et de rénovation sont donnés en accord avec une classification spécifique de chaque immeuble, ce qui signifie qu’il n’y a pas une régulation spécifique pour la zone inscrite en tant que bien du patrimoine mondial.

Les responsabilités de la Municipalité de Quito au regard du Centre historique incluent le registre et l’inventaire ; la politique et la planification pour les zones historiques ; des interventions et la gestion et le contrôle des constructions et la définition de l’utilisation des sols.

a) Reconstructions de la Tour de la Compañía de Jesús

L’église de la Compagnie de Jésus (La Iglesia de la Compañía de Jesús ou La Compañía) a été construite en 1605, son dôme a été achevé en 1689 et la tour en 1690. La tour a été détruite à la suite des tremblements de terre de 1859 et 1868, et depuis 1929 l’église a existé en tant que telle jusqu’à aujourd’hui. La Compañía est considérée comme une des plus importantes constructions Jésuites dans les Amériques, et se distingue par sa façade remarquable de pierre, le style mudéjar de son plafond à caissons, la couverture des murs et des bâtiments, les tableaux d’autel et les travaux d’art à l’intérieur du bâtiment.

Entre 1992 et 2005 il y a eu des travaux importants de restauration à l’Eglise avant sa réouverture au public. Au cours de la mission de suivi réactif, les résultats des interventions ont pu être vérifiés, ainsi que le renforcement de la structure de la nef et des ailes latérales, la restauration des plafonds à caissons, parmi d’autres. Il est à noter que le projet de restauration de l’ensemble architectural n’a pas inclus l’intervention de la tour.

La Compagnie de Jésus a envisagé l’intervention sur la tour depuis 2005 suite à la signature d’un accord entre la Compagnie de Jésus et la Communauté de Madrid (Espagne). Il est important de mentionner que l’église de La Compañía et le cloître sont catalogués en tant que biens de valeur monumentale par, à la fois l’INPC et la Municipalité, ce qui signifie qu’ils possèdent le niveau le plus élevé de protection du patrimoine.

Le cas de la construction de la tour dans l’église jésuite a été discuté avec la Fondation de la Compagnie de Jésus, la Municipalité de Quito, la Commission pour la zone historique et le patrimoine, l’ICOMOS Equateur, le FONSAL et l’INPC. Au cours de la visite de la mission, les ingénieurs et les architectes en charge du projet ont fait des présentations. Tel qu’indiqué par le chef du projet, la tour deviendra un belvédère au centre de la ville. Les touristes pourront avoir un panorama de Quito à 46 mètres. Il a été calculé que 24 personnes pourraient monter en 20 minutes (8 personnes à la fois) et que chaque personne pourrait rester 20 minutes en haut. L’année dernière, 140.000 personnes ont visité l’Eglise. Afin de rendre possible le belvédère, un ascenseur panoramique a déjà été installé dans la partie inférieure de la tour et peut être utilisé pour monter sur le toit de la tour. Il a été expliqué que l’ascenseur a une structure indépendante ; cependant la mission a noté que la brique d’origine de la tour avait été modifiée pour insérer la structure. Il semble que l’ascenseur ne peut pas être retiré sans produire des dommages dans l’étoffe. Dans la zone qui entoure le puits de l’ascenseur, un escalier mécanique à spirales a été construit. La mission a considéré qu’une analyse doit être menée pour garantir que l’escalier ait les mesures de sécurité appropriées à ce type de constructions. La construction de l’escalier a aussi contribué à modifier la structure initiale de la tour.

L’Institut national de la culture (INPC), mandaté au niveau national pour le contrôle et le suivi des interventions du patrimoine culturel de l’Equateur, a exprimé ses critères et évaluations du projet, incluant la demande de suspension de sa mise en œuvre et de reconsidérer l’intervention et de l’orienter en garantissant la structure et la stabilité de la partie restante, en incorporant des critères réversibles et contemporains. De plus, le Comité du patrimoine mondial a demandé à l’Etat partie de stopper les interventions (Décision 32 COM 7B.121). Néanmoins, la Commission municipale de la zone historique de Quito a approuvé de poursuivre l’intervention en juillet 2008, ce qui est en contradiction avec la demande de l’INPC de suspendre définitivement les travaux. Entre juillet 2008 et mars 2009 l’ascenseur a été installé à l’intérieur de la tour.

Le projet de la tour a été changé à plusieurs reprises suite aux préoccupations exprimées par la Commission et la sous-commission technique des zones historiques, responsables pour l’approbation des interventions au niveau du Centre historique de Quito (voir rapport de la mission de suivi réactif). A Quito, la mission a suivi la présentation de la dernière proposition de structure pour la tour, qui n’a pas encore été officiellement approuvée par la Commission.

La mission a également observé les facteurs ci-dessous de l’ensemble de l’Eglise de la Compañía et de tout l’ensemble Jésuite :

- il n’y a pas de projet général intégral pour l’ensemble. Des propositions ont été présentées individuellement et partiellement ;

- la tour de l’église a été modifiée parce que pendant le récent processus de construction, l’épaisseur initiale des murs du campanile a été réduite pour introduire l’ascenseur, ce qui a affecté la structure principale du bâtiment et les techniques traditionnelles de construction et le matériel ;

- en dépit des modifications à l’intérieur de la tour originale, il pourrait être possible de conserver l’ascenseur afin de préserver et protéger les caractéristiques du matériel et les éléments ;

- les gravures et peintures anciennes, qui ont été considérées comme modèle pour la reconstruction, ont laissé libre cours à des conjonctures, car elles n’étaient pas assez claires pour donner une déclaration appropriée, ni ne comportaient une documentation de base exacte pour l’intervention.

La proposition de reconstruction de la tour soulève les problèmes d’une théorie de l’intervention philosophique car ils tendent à promouvoir la restitution d’un ensemble architectural à un état qui existait il y a plus de 130 années, avant le tremblement de terre de 1859. Même si les tours de complexes religieux étaient et continuent d’être des repères de l’horizon des villes coloniales de l’Amérique latine, toute intervention devrait être reconsidérée et équilibrée en fonction des valeurs d’un bâtiment exceptionnel et en considérant son intégrité, son authenticité et les valeurs du bien.

La théorie d’une approche de conservation actuelle pour des interventions sur des bâtiments historiques et les ensembles n’encourage pas ce genre d’interventions. De plus, le processus de décision et le fait que le projet ait été revu au cours des deux dernières années a généré des doutes pour la mission en termes d’un mécanisme technique consistant. A plusieurs occasions, une proposition non satisfaisante a été approuvée et stoppée ensuite, pour révision.

 

b) Réhabilitation du projet pour le Palacio Legislativo et le Centre Civique

L’Etat partie a indiqué que la proposition soumise à la Commission pour les Zones historiques de la Municipalité de Quito fut considérée inappropriée car elle ne remplissait pas les critères de conservation pour un centre historique et de ce fait n’a pas été approuvée. Cependant, le rapport mentionne également que des besoins fonctionnels ont besoin d’être remplis au sein du Palacio Legislativo, qui incluent les projets architecturaux et structurels qui n’affectent pas l’image urbaine de la zone. En ce qui concerne le Centre civique, l’Etat partie a indiqué que le projet n’avait pas un appui suffisant et avait été rejeté par la Municipalité.

La mission a constaté que la décision de stopper le projet était juste étant donné que cela permettrait de préserver un des bâtiments emblématiques de l'architecture moderne de la ville. Elle a recommandé que la façade métallique perforée soit démontée afin de conserver les caractéristiques d'origine du bâtiment. Elle a également pris note du fait que la proposition pour des aires de stationnement était réglementée afin de garantir la stabilité structurelle du bâtiment.

L'Etat partie a également noté des mesures complémentaires adoptées pour la conservation, y compris l'examen de la Constitution de la République qui entraîne de nouveaux droits culturels, la création d'un système national pour la culture et la conservation du patrimoine culturel comme une responsabilité et un devoir de l'Etat, couverts par le mandat du Ministère de la Coordination du patrimoine culturel et naturel et la loi afférente pour le patrimoine culturel, actuellement en cours d'examen. Un financement accru a été alloué pour la conservation du patrimoine culturel à l'Institut National du Patrimoine Culturel (INPC), qui est responsable des biens du patrimoine mondial culturel en Equateur.

 

Au cours de la mission de suivi réactif, une analyse poussée des politiques municipales relatives à la zone protégée a été menée, et les informations manquantes dans le dossier d'inscription d'origine ont également été identifiées. Un large processus de consultation, des visites de sites et plusieurs réunions ont eu lieu avec les institutions suivantes: le ministère des relations extérieures, le ministère de la coordination du patrimoine naturel et culturel, le Fonds pour la sauvegarde du patrimoine culturel (Fondo de Salvamento del Patrimonio Cultural - FONSAL), l'Institut national pour le patrimoine culturel (Instituto Nacional de Patrimonio Cultural - INPC), la municipalité de Quito, la Commission pour le centre historique, la Fondation de la Compagnie de Jésus, INNOVAR -l'entreprise de développement urbain de la municipalité- et ICOMOS Equateur. En outre, une réunion s'est tenue également avec la société civile (association de voisinage, propriétaires d'entreprises à l'intérieur du centre historique, et autres) afin de parier sur la vision de la société civile et sa perception du rôle de l'UNESCO dans la sauvegarde du patrimoine mondial. Les principaux atouts, comme cela a été expliqué par les participants, sont liés à la délocalisation du commerce de proximité dans les centres commerciaux, aux programmes d'amélioration de l'habitat, à la réhabilitation des quartiers et des espaces publics. Les principales préoccupations sont relatives à la prostitution, à la délinquance, à la mendicité et à l'alcoolisme dans certaines zones du centre historique.

La mission a considéré qu'en dépit de l'excellent travail accompli dans les années passées par les autorités locales compétentes, en particulier par le Fondo de Salvamento (FONSAL) et la municipalité de Quito, il était urgent de mettre à jour le dossier d'inscription de Quito conformément aux exigences actuelles de mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial.

Le bien a été inscrit en 1978 et manque néanmoins d'une Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, y compris la justification d'authenticité et d'intégrité ainsi que d'une cartographie adéquate du bien. Il est urgent de compléter ces informations afin de garantir la mise en place de politiques appropriées concernant la valeur universelle exceptionnelle du bien en raison des futures interventions architectoniques, archéologiques ou paysagères. La mission a également souligné la nécessité d'ajuster et de définir précisément les limites de la zone protégée, y compris l'établissement d'une zone tampon, d'après les zones actuellement considérées par la municipalité de Quito comme zones centrale et tampon du centre historique.

La municipalité de Quito a accompli des progrès significatifs dans l'état de conservation du bien et travaille actuellement à l'amélioration de la qualité de l'habitat, des transports et des politiques environnementales, mais n'a pas mentionné de quelle manière ces mesures œuvrent en faveur d'une conservation intégrée du bien du patrimoine mondial.

 

Le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS partagent la même préoccupation sur la répartition des compétences parmi les institutions responsables de la ville de Quito. L'INPC a délégué ses responsabilités vis-à-vis du bien à la municipalité de Quito en 1984. L'INPC a actuellement un représentant dans la Commission et un autre dans la sous-commission, sans capacité de veto. Le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS estiment qu'il est urgent d'utiliser le mandat du ministère de coordination du patrimoine naturel et culturel pour identifier un mécanisme de prise de décision adéquat pour les interventions affectant la ville de Quito aux niveaux technique et institutionnel.

Le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS estiment qu''il est nécessaire qu'une équipe pluridisciplinaire entreprenne rapidement une évaluation globale du bâtiment jésuite, afin de comprendre ses attributs et de quelle manière il contribue à la du bien individuellement et en tant que partie d'un ensemble complet. Il faut que cette analyse soit la force motrice derrière les prises de décisions de futures interventions et elle devrait être documentée et développée comme faisant partie de la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle du bien.

 

Décisions adoptées par le Comité en 2009
33 COM 7B.136
Ville de Quito (Equateur) (C 2)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant étudié le document WHC-09/33.COM/7B.Add,

2. Rappelant la décision 32 COM 7B.121, adoptée lors de sa 32e session (Québec, 2008),

3. En ce qui concerne l'intervention sur la tour, demande à l'État partie :

a) D'arrêter le projet de reconstruction de la tour de l'église jésuite à la lumière de l'impact potentiel que la reconstruction proposée pourrait entraîner,

b) De mener une évaluation globale et multisectorielle de l'ensemble architectural et établir une évaluation des attributs qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle comme base de prise de décision dans le futur,

c) Identifier et soumettre au Centre du patrimoine mondial une proposition visant à rétablir l'usage de la tour comme clocher, pour considération par le Comité, avant qu'une décision ne soit prise,

d) Soumettre un rapport concernant l'opération touristique prévue par la Compañía de Jesús pour s'assurer que les standards internationaux en matière de mesures de sécurité sont en place,

e) Conformément au paragraphe 172 des Orientations, soumettre les informations concernant les nouvelles interventions prévues dans le complexe jésuite ;

4. Demande également à l'Etat partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, d'élaborer un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle;

5. Encourage l'État partie à définir les limites du bien inscrit et sa zone tampon et demande en outre qu'une cartographie et un cadre légal de protection adéquats soient soumis à l'approbation du Centre du patrimoine mondial ;

6. Prend note des résultats de la mission conjointe de suivi réactif 2009 Centre du patrimoine mondial / ICOMOS, souscrit à ses recommandations et demande par ailleurs à l'État partie de les mettre en oeuvre, particulièrement en ce qui concerne :

a) La nécessité d'une définiation claire des responsabilités nationales et locales pour la ville du patrimoine mondial de Quito,

b) La mise en place d'une politique de coordination entre les institutions locales et nationales pour s'assurer que le processus de prise de décision garantit une mise en oeuvre efficace de la Convention du patrimoine mondial,

c) L'établissement de régulations précises et de principes pour les interventions sur les bâtiments historiques situés dans le bien,

d) L'information du Comité du patrimoine mondial sur les mesures prises pour améliorer le processus de consultation technique lors de l'approbation d'interventions affectant le patrimoine mondial ;

7. Demande par ailleurs à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2010, un rapport détaillé sur l'état de conservation du bien et sur les progrès accomplis dans la mise en oeuvre des recommandations ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session en 2010.

Projet de décision: 33 COM 7B.136

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant étudié le document WHC-09/33.COM/7B.Add,

2. Rappelant la décision 32 COM 7B.121, adoptée lors de sa 32e session (Québec, 2008),

3. En ce qui concerne l'intervention sur la tour, demande à l'Etat partie :

a) D'arrêter le projet de reconstruction de la tour de l'église jésuite à la lumière de l'impact potentiel que la reconstruction proposée pourrait entraîner,

b) De mener une évaluation globale et multisectorielle de l'ensemble architectural et établir une évaluation des attributs qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle comme base de prise de décision dans le futur,

c) Identifier et soumettre au Comité du patrimoine mondial une proposition visant à rétablir l'usage de la tour comme clocher, pour considération avant approbation,

d) Soumettre un rapport concernant l'opération touristique prévue par la Compañía de Jesús pour s'assurer que les standards internationaux en matière de mesures de sécurité sont en place,

e) Conformément au paragraphe 172 des Orientations, soumettre les informations concernant les nouvelles interventions prévues dans le complexe jésuite ;

4. Demande également à l'Etat partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, d'élaborer un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, incluant les conditions d'intégrité et d'authenticité;

5. Encourage l'Etat partie à définir les limites du bien inscrit et sa zone tampon et demande en outre qu'une cartographie et un cadre légal de protection adéquats soient soumis à l'approbation du Centre du patrimoine mondial ;

6. Prend note des résultats de la mission conjointe de suivi réactif 2009 Centre du patrimoine mondial / ICOMOS, souscrit à ses recommandations et demande en outre à l'Etat partie de les mettre en œuvre, particulièrement en ce qui concerne :

a) La nécessité d'une définiation claire des responsabilités nationales et locales pour la ville du patrimoine mondial de Quito,

b) La mise en place d'une politique de coordination entre les institutions locales et nationales pour s'assurer que le processus de prise de décision garantit une mise en oeuvre efficace de la Convention du patrimoine mondial,

c) L'établissement de régulations précises et de principes pour les interventions sur les bâtiments historiques situés dans le bien,

d) L'information du Comité du patrimoine mondial sur les mesures prises pour améliorer le processus de consultation technique lors de l'approbation d'interventions affectant le patrimoine mondial ;

7. Demande par ailleurs à l'Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2010, un rapport détaillé sur l'état de conservation du bien et sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session en 2010.

Année du rapport : 2009
Équateur
Date d'inscription : 1978
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 33COM (2009)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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