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Tombouctou

Mali
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Guerre
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Occupation du bien par des groupes armés
  • Absence de gestion du site (problème résolu en 2019)
  • Conflit armé
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Occupation du site par des groupes armés
  • Absence de gestion
  • Destruction de 14 mausolées et dégradation des trois mosquées du bien en série
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

En cours de rédaction

Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours d'identification

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 100 000 dollars EU du fonds en dépôt italien ; 55 000 dollars EU du Fonds d’urgence de l’UNESCO ; 37 516 dollars EU du Fonds en dépôt des Pays-Bas ; env. 12 millions dollars EU dans le cadre du "Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens", gérés par l'UNESCO ou en bilatéral (notamment Union européenne, Suisse, Espagne, Norvège, Pays-Bas, Croatie, Maurice, Allemagne, Luxembourg, Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEOMA), Association internationale des Maires francophones (AIMF), Fonds pour le patrimoine mondial africain, ICOM) ; 480 934 dollars EU du Fonds au profit des victimes de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour le projet « Réhabilitation et valorisation des bâtiments protégés à Tombouctou » ; 15 000 dollars EU du fonds de secours exceptionnel par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH) pour soutenir le secteur du patrimoine face à la pandémie de COVID-19.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 8 (de 1981-2018)
Montant total approuvé : 189 352 dollars E.U.
2018 RÉUNION DE VALIDATION DES PLANS DE GESTION ET DE ... (Approuvé)   1 037 dollars E.U.
2012 Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé)   24 200 dollars E.U.
2004 Emergency Assistance request for Timbuktu (three main ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1995 Second phase of the pilot project for the conservation ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
1994 Safeguarding of 3 mosques in Timbuktu (Sankore, ... (Approuvé)   15 500 dollars E.U.
1990 Timbuktu: consolidation of the Djingareiber mosque and ... (Approuvé)   45 138 dollars E.U.
1989 Mission for the preparation of a proposal for putting ... (Approuvé)   5 500 dollars E.U.
1981 Provision of one expert and financial assistance for ... (Approuvé)   7 977 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

2002, 2004, 2005, 2006 : missions du Centre du patrimoine mondial ; 2008, 2009 et 2010 : missions conjointes Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif ; mai, octobre et décembre 2012 : Missions d’urgence de l’UNESCO au Mali ; juin 2013 : Mission d’évaluation de l’UNESCO à Tombouctou ; avril 2017 : Mission d'expert mandaté par l'UNESCO pour l'évaluation de l'état de conservation des sites du patrimoine mondial du Mali.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 31 janvier 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, (disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/119/documents/), fournissant les informations suivantes :

  • Le bien reste exposé à un contexte sécuritaire toujours précaire ;
  • Les méthodes traditionnelles de conservation ont permis l'amélioration de la condition physique des mosquées ;
  • Les projets financés par l’Union européenne et l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH) ont favorisé la conservation du bien ;
  • Le changement climatique cause des impacts tels que la rareté des matériaux traditionnels de construction, les effets conjugués de la déforestation et de l’ensablement du fleuve Niger, l’ensablement des abords des mosquées et des cimetières abritant les mausolées, ou l’érosion par les pluies diluviennes ;
  • La prolifération de déchets en plastique sur le bien est notée ;
  • Le fort militaire de l’armée malienne et des forces internationales est à moins de 50 mètres de la mosquée de Djingareyber ; la barrière de sécurité de l’armée malienne touche presque l’édifice et oblige les engins lourds à passer à la base des murs ;
  • Le manque de moyens de la Mission Culturelle et des acteurs traditionnels affecte la conservation et la gestion du bien ;
  • Les communautés traditionnelles sollicitent souvent, et sans concertation avec la Mission Culturelle, différents partenaires pour des interventions ne respectant pas les règles patrimoniales préservant la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  • Des rencontres d’échanges entre les parties prenantes ont permis de circonscrire des interventions inappropriées ;
  • La mosquée de Djingareyber a bénéficié de travaux de réhabilitation de la grande cour de la façade principale et des portes, de mesures contre l’ensablement et l’érosion des murs, ainsi que d'une reprise du circuit électrique pour prévenir des courts-circuits pouvant causer des incendies. Des travaux de réhabilitation ont également été menés sur les mosquées de Sankoré et de Sidi Yahia ;
  • La réhabilitation de la Place de l’indépendance a progressé, et la réception provisoire du monument El Farouk a eu lieu ;
  • Deux ateliers de formations sur l’implication des communautés dans la gestion des biens classés (à Mopti) et sur l’architecture traditionnelle (à Tombouctou) ont eu lieu ;
  • La Mission Culturelle s'investit dans la sensibilisation auprès des autorités municipales et régionales sur l'importance de la protection et la gestion du patrimoine ;
  • Le Gouverneur a mis en place une commission de travail composée des services techniques de l’état avec mission principale de faire respecter le règlement d’urbanisme ;
  • L'association REFLET TOMBOUCTOU appuie la sensibilisation sur les réseaux sociaux et auprès des communautés traditionnelles ;
  • Dans le cadre des indemnisations des victimes des destructions de mausolées, le Fonds au profit des victimes de la Cour pénale internationale (CPI) a versé des fonds à divers individus (responsables, gardiens et maçons des mausolées). La Mission Culturelle n’y est pas associée. Les réparations collectives n’ont pas encore été mises en œuvre.
  • Le travail sur le développement de l'Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) mené depuis 2022 sera finalisé courant 2023.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Le rapport fourni par l'État partie sur le bien contient des informations sur la continuité des mesures de conservation, de gestion et de sensibilisation menées avec les acteurs traditionnels, notamment les comités de gestion des mosquées et la corporation des maçons dans un contexte sécuritaire toujours précaire.

Il informe sur un certain nombre de mesures qui vont dans le sens des priorités identifiées précédemment, bien qu'il n'en ressorte pas clairement lesquelles concernent la période depuis la dernière décision du Comité du patrimoine mondial. Ainsi, les travaux de réhabilitation et d'entretien entrepris sur certaines parties des trois mosquées sont salués, notamment sur la mosquée de Djingareyber qui a vu plusieurs interventions qui étaient en effet devenues urgentes, telle la réfection des façades et des portes, et les interventions sur les installations d'électricité. Cependant, aucun détail n'a été fourni sur ces travaux ni sur la manière dont ils sont documentés. Pour protéger l'authenticité des mosquées, une documentation est nécessaire pour justifier les interventions et démontrer comment les méthodes et matériaux traditionnels ont été déployés. Il semble que le changement climatique aggrave encore l'approvisionnement en matériaux de construction traditionnels, et il reste nécessaire d'établir des plantations pour garantir un approvisionnement durable en bois approprié.

Mais il est surtout rassurant d'apprendre qu'une attention plus accrue est portée sur l'importance des méthodes traditionnelles de conservation, y compris en matière de suivi et de responsabilisation des différents acteurs. Ainsi, les rencontres d’échanges entre les parties prenantes ayant permis de circonscrire des interventions inappropriées, ou les ateliers de formations sur l’implication des communautés dans la gestion des biens classés sont appréciées. Ceci mérite d'être renforcé davantage, comme l'indique l'observation que le manque des connaissances sur le patrimoine mondial amène les communautés traditionnelles à solliciter sans concertation avec la Mission Culturelle des appuis aux interventions ne respectant pas les règles patrimoniales préservant la valeur universelle exceptionnelle du bien.

Il est également noté avec satisfaction que la Mission Culturelle semble avoir renforcé la sensibilisation notamment des autorités municipales et régionales sur l'importance de la protection et la gestion du patrimoine. Dans ce contexte, et comme demandé par le Comité en 2021, la mise en place par le Gouverneur d'une commission de travail composée des services techniques de l’Etat avec mission principale de faire respecter le règlement d’urbanisme est appréciée. De même, l'appui de l'association « REFLET TOMBOUCTOU » à la sensibilisation sur les réseaux sociaux et auprès des communautés traditionnelles montre la grande valeur ajoutée de l'apport de la société civile à la promotion du patrimoine, ce qui doit être encouragé davantage.

Par ailleurs, notant que le plan de gestion et de conservation du bien a expiré en 2022 et devra être mis à jour, il conviendrait que le Comité demande à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives.

Le fait que l'ensablement des mosquées se poursuive et qu'il soit lié à l'ensablement du fleuve Niger en raison de la déforestation reste préoccupant, de sorte que des actions stratégiques sont nécessaires de toute urgence pour étudier comment traiter ce problème à l'échelle régionale appropriée.

Une attention particulière devrait en urgence être portée à la protection des cimetières et à la propreté de ses abords immédiats. La réalisation de projets d’aménagement autour de la mosquée de Djingareyber, sans études préalables de leur impact pourrait à très court-terme porter atteinte à sa valeur universelle exceptionnelle, et devrait être évitée.

Il est noté avec appréciation que le développement du DSOCR est en cours de finalisation. Cette initiative consistant d'un programme de renforcement des capacités et d'accompagnement à distance et sur le terrain, conduit par CRAterre-ENSAG (Grenoble/France) et un consultant national en partenariat avec la Direction nationale du patrimoine culturel (DNPC) visant l'ensemble des trois biens maliens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, est mise en œuvre dans le cadre de la « Stratégie pour développer l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) dans la région Afrique 2021-2025 » du Centre du patrimoine mondial qui est appuyée financièrement par le Gouvernement de la Norvège dans plusieurs pays d'Afrique. Ce processus est donc salué et orientera davantage le bien vers un état de conservation favorisant son retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril.

En attendant, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril et continue d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.23
Tombouctou (Mali) (C 119rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.2, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prend note avec satisfaction de la continuité des mesures de conservation, de gestion et de sensibilisation menées avec les acteurs traditionnels, notamment les comités de gestion des mosquées et la corporation des maçons dans un contexte sécuritaire toujours précaire ;
  4. Salue les travaux de réhabilitation et d'entretien entrepris sur certaines parties des trois mosquées, notamment les interventions urgentes sur la mosquée de Djingareyber, telle la réfection des façades et des portes, et les interventions sur les installations d'électricité, prie instamment l'État partie de veiller à ce que tous les travaux soient bien documentés en ce qui concerne la démonstration que des méthodes et des matériaux traditionnels soutiennent l'authenticité, et demande à l'État partie de fournir des détails sur les travaux entrepris ;
  5. Note que le changement climatique semble encore aggraver l'approvisionnement en matériaux de construction traditionnels, et réitère sa demande de création de plantations afin de garantir un approvisionnement durable en bois de construction approprié ;
  6. Exprime sa préoccupation quant à la poursuite de l'ensablement des mosquées, qui serait lié à l'ensablement du fleuve Niger en raison de la déforestation, et prie instamment l'État partie d'étudier des actions stratégiques qui pourraient commencer à traiter ce problème à l'échelle régionale appropriée ;
  7. Note que le plan de gestion et de conservation du bien a expiré en 2022, et demande à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  8. Apprécie que l'État partie porte une attention plus accrue sur l'importance des méthodes traditionnelles de conservation, en sollicitant davantage les différents acteurs à travers des rencontres d’échanges entre les parties prenantes ou les ateliers de formation sur l’implication des communautés dans la gestion du patrimoine, et demande à l'État partie de renforcer davantage ces actions afin de s'assurer que les initiatives sollicitées par les communautés traditionnelles soient concertées avec la Mission Culturelle et respectent les règles patrimoniales préservant la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  9. Félicite également l'État partie pour avoir renforcé la sensibilisation, en particulier des autorités municipales et régionales, sur l'importance de la protection et la gestion du patrimoine, notamment la mise en place par le Gouverneur d'une commission de travail pour faire respecter le règlement d’urbanisme, et demande à l'État partie d'informer le Comité plus en détail sur les mesures prises par cette commission pour une meilleure application de ce règlement ;
  10. Rappelle à l’État partie l’importance de ne pas entreprendre des projets d’aménagement autour des mosquées de Djingareyber, Sankore et Sidi Yayia, sans études préalables de leur impact potentiel sur celles-ci, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  11. Encourage l'État partie à favoriser davantage l'apport de la société civile à la promotion du patrimoine, ainsi qu’à la sensibilisation sur les réseaux sociaux et auprès des communautés traditionnelles ;
  12. Exprime son appréciation qu'un programme de renforcement des capacités et d'accompagnement à distance et sur le terrain, appuyé par le Fonds du patrimoine mondial, pour le développement de l'état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) pour chacun des trois biens maliens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, est en cours de finalisation ;
  13. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  14. Décide de continuer d'appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien;
  15. Décide de maintenir Tombouctou (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.23

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.2, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prend note avec satisfaction de la continuité des mesures de conservation, de gestion et de sensibilisation menées avec les acteurs traditionnels, notamment les comités de gestion des mosquées et la corporation des maçons dans un contexte sécuritaire toujours précaire ;
  4. Salue les travaux de réhabilitation et d'entretien entrepris sur certaines parties des trois mosquées, notamment les interventions urgentes sur la mosquée de Djingareyber, telle la réfection des façades et des portes, et les interventions sur les installations d'électricité, prie instamment l'État partie de veiller à ce que tous les travaux soient bien documentés en ce qui concerne la démonstration que des méthodes et des matériaux traditionnels soutiennent l'authenticité, et demande à l'État partie de fournir des détails sur les travaux entrepris ;
  5. Note que le changement climatique semble encore aggraver l'approvisionnement en matériaux de construction traditionnels, et réitère sa demande de création de plantations afin de garantir un approvisionnement durable en bois de construction approprié ;
  6. Exprime sa préoccupation quant à la poursuite de l'ensablement des mosquées, qui serait lié à l'ensablement du fleuve Niger en raison de la déforestation, et prie instamment l'État partie d'étudier des actions stratégiques qui pourraient commencer à traiter ce problème à l'échelle régionale appropriée ;
  7. Note que le plan de gestion et de conservation du bien a expiré en 2022, et demande à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  8. Apprécie que l'État partie porte une attention plus accrue sur l'importance des méthodes traditionnelles de conservation, en sollicitant davantage les différents acteurs à travers des rencontres d’échanges entre les parties prenantes ou les ateliers de formation sur l’implication des communautés dans la gestion du patrimoine, et demande à l'État partie de renforcer davantage ces actions afin de s'assurer que les initiatives sollicitées par les communautés traditionnelles soient concertées avec la Mission Culturelle et respectent les règles patrimoniales préservant la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  9. Félicite également l'État partie pour avoir renforcé la sensibilisation, en particulier des autorités municipales et régionales, sur l'importance de la protection et la gestion du patrimoine, notamment la mise en place par le Gouverneur d'une commission de travail pour faire respecter le règlement d’urbanisme, et demande à l'État partie d'informer le Comité plus en détail sur les mesures prises par cette commission pour une meilleure application de ce règlement ;
  10. Rappelle à l’État partie l’importance de ne pas entreprendre des projets d’aménagement autour des mosquées de Djingareyber, Sankore et Sidi Yayia, sans études préalables de leur impact potentiel sur celles-ci, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  11. Encourage l'État partie à favoriser davantage l'apport de la société civile à la promotion du patrimoine, ainsi qu’à la sensibilisation sur les réseaux sociaux et auprès des communautés traditionnelles ;
  12. Exprime son appréciation qu'un programme de renforcement des capacités et d'accompagnement à distance et sur le terrain, appuyé par le Fonds du patrimoine mondial, pour le développement de l'état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) pour chacun des trois biens maliens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, est en cours de finalisation ;
  13. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  14. Décide de continuer d'appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
  15. Décide de maintenir Tombouctou (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
Mali
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(v)
Liste en péril (dates) : 1990-2005, 2012-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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