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Tombouctou

Mali
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Guerre
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Occupation du bien par des groupes armés
  • Absence de gestion du site
  • Conflit armé
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Occupation du site par des groupes armés,
  • Absence de gestion,
  • Destruction de 14 mausolées et dégradation des trois mosquées du bien en série
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

En cours de rédaction

Mesures correctives pour le bien

En cours de rédaction

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore identifié
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2016

Montant total accordé : 100 000 dollars EU du fonds en dépôt italien ; 55 000 dollars EU du Fonds d’urgence de l’UNESCO ; 1.000.000 dollars EU du Fonds du Projet de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 7 (de 1981-2012)
Montant total approuvé : 188 315 dollars E.U.
2012 Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé)   24 200 dollars E.U.
2004 Emergency Assistance request for Timbuktu (three main ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1995 Second phase of the pilot project for the conservation ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
1994 Safeguarding of 3 mosques in Timbuktu (Sankore, ... (Approuvé)   15 500 dollars E.U.
1990 Timbuktu: consolidation of the Djingareiber mosque and ... (Approuvé)   45 138 dollars E.U.
1989 Mission for the preparation of a proposal for putting ... (Approuvé)   5 500 dollars E.U.
1981 Provision of one expert and financial assistance for ... (Approuvé)   7 977 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**

2002, 2004, 2005, 2006 : missions du Centre du patrimoine mondial ; 2008, 2009 et 2010 : missions conjointes Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif ; mai, octobre et décembre 2012 : Missions d’urgence de l’UNESCO au Mali ; juin 2013 : Mission d’évaluation de l’UNESCO à Tombouctou

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

L’Etat partie du Mali n’a pas été en mesure de soumettre un rapport sur l’état de conservation du bien. Néanmoins plusieurs rapports techniques ont pu être collectés auprès du Bureau de l’UNESCO à Bamako et ont permis l’obtention des informations suivantes :

  • Les 14 mausolées détruits par les groupes armés extrémistes en 2012 ont été entièrement reconstruits dans le respect des pratiques traditionnelles, par la corporation des maçons de Tombouctou qui développent un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération. La reconstruction a été précédée d’un important travail de collecte d’archives et de documentation détaillée des destructions, de relevés architecturaux et fouilles archéologiques afin de mieux affiner les savoir-faire de construction existants. Elle a d’abord consisté en une phase pilote sur les deux premiers mausolées les plus documentés afin de développer une méthodologie pour mieux guider la reconstruction des autres mausolées. La cérémonie d’inauguration a eu lieu le 18 juillet 2015, en présence de la Directrice générale de l’UNESCO ;
  • La mosquée de Djingareyber, ainsi que plusieurs bibliothèques de manuscrits, ont été réhabilitées et restaurées ;
  • La cérémonie de sacralisation des mausolées de Saints s’est tenue le 4 février 2016 à Tombouctou. Il s’agissait d’une première depuis le 11e siècle. Cette cérémonie a été organisée à l’initiative des communautés locales et a constitué la dernière étape de la renaissance culturelle de Tombouctou après les destructions des mausolées. Elle était destinée à invoquer la miséricorde divine pour asseoir la paix, la cohésion et la tranquillité.

Une réunion d’évaluation de l’état de conservation du bien a eu lieu à Bamako du 7 au 8 avril 2016, la situation sécuritaire ne permettant pas de réaliser la mission de suivi réactif demandée par le Comité. Cette réunion a permis, sur la base de l’ensemble des missions techniques, études et rapports d’activités réalisés, ainsi que des constats et témoignages des gestionnaires des sites et des représentants des communautés locales, de faire le point sur les actions menées dans le cadre du programme de réhabilitation du patrimoine culturel du Mali et d’élaborer les mesures correctives et l’Etat de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril. Les principaux experts maliens, ICOMOS-Mali et le gestionnaire du bien ont participé à cette réunion.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Il est regrettable que l’Etat partie n’ait pas soumis son rapport sur l’état de conservation du bien, pour faire état des actions réalisées. Néanmoins, la présence d’un Bureau de l’UNESCO au Mali offre une grande possibilité pour collecter des informations et s’enquérir de l’état de mise en œuvre du projet de réhabilitation du patrimoine culturel.

Les résultats obtenus par ce projet sont hautement salutaires dans la mesure où l’ensemble des 14 mausolées détruits a été entièrement reconstruit. Cela a représenté un véritable défi architectural, certains de ces mausolées datant du 13e siècle. Au-delà du fait que ce travail de reconstruction permette aux mausolées de retrouver leur authenticité d’usage et de fonction, et de restaurer l’intégrité d’une composante majeure du bien, il contribue au retour de la cohésion sociale et de la paix au sein des communautés de Tombouctou. Il est recommandé que le Comité félicite l’Etat partie pour cet accomplissement majeur qui contribue à redynamiser la vitalité culturelle du bien. Il convient de noter que ce travail a été réalisé sur la base d’études architecturales et archéologiques et d’une stratégie de la reconstruction élaborées en consultation avec les familles associées aux mausolées et la corporation des maçons. Afin de pouvoir documenter clairement les principes qui ont prévalu dans cette reconstruction et le rôle de la corporation des maçons, il serait souhaitable que ce matériel de référence soit soumis au Centre du patrimoine mondial.

Si les mausolées sont reconstruits et quelques bibliothèques de manuscrits réhabilitées, la restauration des deux autres mosquées Sidi Yahia et Sankore ne s’est pas encore concrétisée et doit s’inscrire dans la même dynamique d’urgence, plaçant les communautés locales, en particulier la corporation des maçons, au cœur des travaux. Les partenaires ayant souhaité se mobiliser auprès de l’Etat partie et de l’UNESCO doivent être remerciés et encouragés à poursuivre leurs soutiens pour conduire à terme le projet de réhabilitation du patrimoine culturel du Mali.

A défaut de n’avoir pas pu dépêcher la mission de suivi réactif sur le terrain, l’initiative d’organiser une réunion à Bamako pour préparer les mesures correctives et l’Etat de conservation souhaité du bien en vue de son retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril est grandement appréciée et a permis d’avancer  sur une demande exprimée par le Comité depuis l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2012.

Il est recommandé que le Comité approuve les mesures correctives ainsi élaborées et invite l’Etat partie à finaliser en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et soumettre dans les meilleurs délais l’Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste en péril (DSOCR).

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7A.6
Tombouctou (Mali) (C 119rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7A.21, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Regrette que l’État partie n’ait pas soumis de rapport sur l’état de conservation du bien, comme demandé par le Comité ;
  4. Félicite l’État partie pour les travaux importants de reconstruction des 14 mausolées de Saints détruits pendant la période d’occupation de Tombouctou en 2012 et remercie les partenaires qui se sont mobilisés dans le cadre du projet de reconstruction du patrimoine culturel du Mali et demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial la stratégie de reconstruction qui a guidé ce travail et les études architecturales et archéologiques réalisées afin que les principes qui ont sous-tendu ce travail de reconstruction soient clairement documentés et le rôle de la corporation des maçons pleinement apprécié ;
  5. Exprime sa préoccupation sur la fragilité de la situation sécuritaire à Tombouctou qui n’a pas permis à l’État partie d’inviter la mission conjointe UNESCO/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif demandée afin d’évaluer l’état génaral de conservation du bien ;
  6. Note avec satisfaction l’organisation à Bamako d’une réunion d’évaluation de l’état de conservation du bien sur la base de l’ensemble des missions techniques, études et rapports d’activités réalisés, ainsi que des constats et témoignages des gestionnaires des sites et des représentants des communautés locales, et qui a permis d’élaborer des mesures correctives et d’engager la préparation de l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  7. Adopte les mesures correctives suivantes afin d'assurer des conditions d'intégrité et d'authenticité du bien :
    1. Pour la conservation des composantes physiques du bien :
      1. Réaliser les travaux de restauration/réhabilitation des 2 mosquées de Sankoré et Sidi Yahia pour renforcer leur stabilisation et sauvegarde et mettre en place un mécanisme de gestion participative impliquant étroitement les Imams,
      2. Etablir et mettre en œuvre des mesures de contrôle du niveau d’ensablement des composantes physiques du bien,
      3. Réhabiliter les clôtures des cimetières abritant les mausolées du patrimoine mondial afin de renforcer leur sécurisation,
    2. Pour la protection et la gestion du bien :
      1. Réviser et mettre en œuvre le plan de gestion et de conservation du bien et des zones tampons, prenant en compte un plan de gestion des risques, les menaces soulevées sur la valeur universelle exceptionnelle du bien et une planification des activités de conservation préventives et curatives des composantes du bien,
      2. Identifier les sources de financement à court, moyen, et long terme, garantissant la mise en œuvre de ce plan de gestion,
      3. Elaborer une cartographie géo-référencée précisant les limites des zones tampons pour chacune des composantes,
      4. Actualiser et mettre en œuvre le règlement d’urbanisme dans le périmètre inscrit, le tissu ancien et les zones tampons et évaluer son efficacité,
      5. Elaborer un guide d’entretien et un plan de conservation des mausolées reconstruits,
      6. Redynamiser le comité de gestion de l’ensemble des composantes du bien impliquant les responsables municipaux,
      7. Renforcer les capacités institutionnelles et techniques des acteurs et professionnels impliqués dans la gestion et la conservation du bien,
      8. Renforcer les capacités opérationnelles de la structure de gestion du bien : dotation en budget nécessaire pour les activités de conservation urgente,
      9. Améliorer la situation sécuritaire au niveau des mosquées et des mausolées et dans l’ensemble de la ville en général ;
  8. Appelle la communauté internationale à offrir son soutien à l’État partie, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, par tous les moyens possibles en faveur de mesures de conservation et de gestion prioritaires et de programmes de renforcement des capacités ;
  9. Demande à l’État partie d’inviter, lorsque la situation dans la région nord du Mali sera stabilisée, une mission conjointe UNESCO/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif en vue d’évaluer l’état général de conservation du bien, et les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures correctives ;
  10. Demande également à l’État partie de finaliser, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial, l’ICOMOS et l’ICCROM, la proposition de DSOCR et un calendrier clair de mise en œuvre, et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial dans la mesure du possible d’ici le 1er février 2017, pour adoption par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017;
  11. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  12. Décide de poursuivre l’application du mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
  13. Décide également de maintenir Tombouctou (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
40 COM 8C.2
Mise a jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/16/40.COM/7A, WHC/16/40.COM/7A.Add et WHC/16/40.COM/7A.Add.2),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 40 COM 7A.26)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 40 COM 7A.27)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 40 COM 7A.32)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 40 COM 7A.1)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 40 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 40 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 40 COM 7A.36)
  • Égypte, Abou Mena (décision 40 COM 7A.9)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 40 COM 7A.50)
  • Éthiopie, Parc national du Simien (décision 40 COM 7A.43)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 40 COM 7A.28)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 40 COM 7A.33)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 40 COM 7A.49)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 40 COM 7A.48)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 40 COM 7A.10)
  • Iraq, Hatra (décision 40 COM 7A.11)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 40 COM 7A.12)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 40 COM 7A.13)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 40 COM 7A.44)
  • Mali, Tombouctou (décision 40 COM 7A.6)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 40 COM 7A.7)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 40 COM 7A.45)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 40 COM 7A.14)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 40 COM 7A.15)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 40 COM 7A.3)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 40 COM 7A.4)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 40 COM 7A.16)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 40 COM 7A.17)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 40 COM 7A.18)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 40 COM 7A.19)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 40 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 40 COM 7A.21)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 40 COM 7A.34)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 40 COM 7A.37)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 40 COM 7A.38)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 40 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 40 COM 7A.40)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 40 COM 7A.41)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 40 COM 7A.47)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 40 COM 7A.46)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 40 COM 7A.30)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 40 COM 7A.8)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 40 COM 7A.31)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 40 COM 7A.5)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 40 COM 7A.23)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 40 COM 7A.24)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 40 COM 7A.25).
Projet de décision : 40 COM 7A.6

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7A.21, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Regrette que l’Etat partie n’ait pas soumis de rapport sur l’état de conservation du bien, comme demandé par le Comité ;
  4. Félicite l’Etat partie pour les efforts déployés dans la reconstruction des 14 mausolées de Saints détruits pendant la période d’occupation de Tombouctou en 2012 et remercie les partenaires qui se sont mobilisés dans le cadre du projet de reconstruction du patrimoine culturel du Mali et demande à l’Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial la stratégie de reconstruction qui a guidé ce travail et les études architecturales et archéologiques réalisées afin que les principes qui ont sous-tendu ce travail de reconstruction soient clairement documentés et le rôle de la corporation des maçons pleinement apprécié ;
  5. Exprime sa préoccupation sur la fragilité de la situation sécuritaire à Tombouctou qui n’a pas permis à l’Etat partie d’inviter la mission conjointe UNESCO/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif demandée afin d’évaluer l’état génaral de conservation du bien ;
  6. Note avec satisfaction l’organisation à Bamako d’une réunion d’évaluation de l’état de conservation du bien sur la base de l’ensemble des missions techniques, études et rapports d’activités réalisés, ainsi que des constats et témoignages des gestionnaires des sites et des représentants des communautés locales, et qui a permis d’élaborer des mesures correctives et d’engager la préparation de l’Etat de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en peri (DSOCR) ;
  7. Adopte les mesures correctives suivantes afin d'assurer des conditions d'intégrité et d'authenticité du bien :
    1. Pour la conservation des composantes physiques du bien :
      1. Réaliser les travaux de restauration/réhabilitation des 2 mosquées de Sankoré et Sidi Yahia pour renforcer leur stabilisation et sauvegarde et mettre en place un mécanisme de gestion participative impliquant étroitement les Imams,
      2. Etablir et mettre en œuvre des mesures de contrôle du niveau d’ensablement des composantes physiques du bien,
      3. Réhabiliter les clôtures des cimetières abritant les mausolées du patrimoine mondial afin de renforcer leur sécurisation,
    2. Pour la protection et la gestion du bien :
      1. Réviser et mettre en œuvre le plan de gestion et de conservation du bien et des zones tampons, prenant en compte un plan de gestion des risques, les menaces soulevées sur la valeur universelle exceptionnelle du bien et une planification des activités de conservation préventives et curatives des composantes du bien,
      2. Identifier les sources de financement à court, moyen, et long terme, garantissant la mise en œuvre de ce plan de gestion,
      3. Elaborer une cartographie géo-référencée précisant les limites des zones tampons pour chacune des composantes,
      4. Actualiser et mettre en œuvre le règlement d’urbanisme dans le périmètre inscrit, le tissu ancien et les zones tampons  et évaluer son efficacité,
      5. Elaborer un guide d’entretien et un plan de conservation des mausolées reconstruits,
      6. Redynamiser le comité de gestion de l’ensemble des composantes du bien impliquant les responsables municipaux,
      7. Renforcer les capacités institutionnelles et techniques des acteurs et professionnels impliqués dans la gestion et la conservation du bien,
      8. Renforcer les capacités opérationnelles de la structure de gestion du bien : dotation en budget nécessaire pour les activités de conservation urgente,
      9. Améliorer la situation sécuritaire au niveau des mosquées et des mausolées et dans l’ensemble de la ville en général ;
  8. Demande à l’État partie d’inviter, lorsque la situation dans la région nord du Mali sera stabilisée, une mission conjointe UNESCO/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif en vue d’évaluer l’état général de conservation du bien, et les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures correctives ;
  9. Demande également à l’Etat partie de finaliser, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial, l’ICOMOS et l’ICCROM, la proposition de DSOCR et un calendrier clair de mise en œuvre, et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial dans la mesure du possible d’ici le 1er février 2017, pour adoption par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017;
  10. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  11. Décide de poursuivre l’application du mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
  12. Décide également de maintenir Tombouctou (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2016
Mali
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(v)
Liste en péril (dates) : 1990-2005, 2012-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 40COM (2016)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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