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Tombouctou

Mali
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Guerre
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Occupation du bien par des groupes armés
  • Absence de gestion du site
  • Conflit armé
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Occupation du site par des groupes armés
  • Absence de gestion
  • Destruction de 14 mausolées et dégradation des trois mosquées du bien en série
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

En cours de rédaction

Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours d'identification

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019

Montant total accordé : 100 000 dollars EU du fonds en dépôt italien ; 55 000 dollars EU du Fonds d’urgence de l’UNESCO ; 2.100.000 dollars EU du Fonds du Projet de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 8 (de 1981-2018)
Montant total approuvé : 189 352 dollars E.U.
2018 RÉUNION DE VALIDATION DES PLANS DE GESTION ET DE ... (Approuvé)   1 037 dollars E.U.
2012 Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé)   24 200 dollars E.U.
2004 Emergency Assistance request for Timbuktu (three main ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1995 Second phase of the pilot project for the conservation ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
1994 Safeguarding of 3 mosques in Timbuktu (Sankore, ... (Approuvé)   15 500 dollars E.U.
1990 Timbuktu: consolidation of the Djingareiber mosque and ... (Approuvé)   45 138 dollars E.U.
1989 Mission for the preparation of a proposal for putting ... (Approuvé)   5 500 dollars E.U.
1981 Provision of one expert and financial assistance for ... (Approuvé)   7 977 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**

2002, 2004, 2005, 2006 : missions du Centre du patrimoine mondial ; 2008, 2009 et 2010 : missions conjointes Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif ; mai, octobre et décembre 2012 : Missions d’urgence de l’UNESCO au Mali ; juin 2013 : Mission d’évaluation de l’UNESCO à Tombouctou ; avril 2017: Mission d'expert mandaté par l'UNESCO pour l'évaluation de l'état de conservation des sites du patrimoine mondial du Mali

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Le 31 janvier 2019, en réponse à la décision 42 COM 7A.14, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à l’adresse http://whc.unesco.org/fr/list/119/documents/, et qui fournit les informations suivantes :

  • Dans le cadre du Plan d’action de la Phase II pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sauvegarde des manuscrits anciens (2017-2021) de l’État partie, le programme financé par l'Union européenne a permis d'effectuer des travaux de conservation sur le site avec les résultats suivants :
    1. Achèvement de travaux de réhabilitation, notamment du minaret principal de la mosquée de Sidi Yahia ; des murs de clôtures des cimetières Alpha Moya et des Trois Saints, abritant quatre mausolées ; des bâtiments du Musée Municipal et du Musée Al Mansur Korey, et mise en place de nouvelles expositions et d’aménagement des réserves ;
    2. Crépissage de la mosquée de Sankoré (novembre 2018) ;
    3. Reconstruction du monument Al Farouk achevée et poursuite de l’aménagement de la Place de l'indépendance ;
    4. Aménagement d'un espace vert aménagé autour de la mosquée de Djingareyber afin de contenir l'ensablement, avec l'appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ;
    5. Mise en place d'une clôture en matériaux locaux pour le Gouvernorat (financement MINUSMA) ;
    6. La numérisation de manuscrits dans trois bibliothèques, directement rattachées aux trois mosquées classées, est en cours ;
    7. Des actions de consultation et de sensibilisation ont été menés auprès de la société civile et des autorités de la ville et de la région pour la réhabilitation et la gestion du bien.
  • Plusieurs difficultés et défis sont soulevés, y compris certains évoqués antérieurement, à savoir :
    1. La situation sécuritaire toujours précaire ;
    2. Insuffisances des capacités d’intervention, d'un budget de fonctionnement et vétusté des équipements de bureau de la Mission culturelle;
    3. Les vibrations créées par les passages d'engins militaires lourds à proximité de certains édifices, notamment la mosquée de Djingareyber, sont un risque potentiel ;
    4. Des installations illégales (containers, maisonnettes en tôle) et le dépôt de déchets dans le tissu urbain ancien ont un impact visuel et environnemental négatif sur le site. Boucher ainsi les issues donnant sur les mosquées et mausolées peut représenter un danger et empêcher toute intervention en cas de sinistre. Une lettre envoyée sur ce sujet par la Mission culturelle à la Mairie est restée sans réponse ;
    5. La municipalité est dans l’incapacité d'assurer la gestion des cimetières abritant les mausolées ; incombe à qui se trouve d’y mettre des gardiens et d’assurer leur entretien. Ils sont davantage exposés au dépôt d’ordures et aux risques de sabotage et d’actes de vandalisme ;
    6. L’ensablement autour de Sankoré et des cimetières abritant des mausolées s’accentue ;
    7. Suite aux pluies abondantes en 2018, la mosquée de Djingareyber et les mausolées n’ont pas bénéficié de travaux de conservation et sont particulièrement décrépis.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

Il convient d’accueillir favorablement les progrès réalisés par l’État partie dans la réhabilitation, la conservation et la gestion du bien et dans la mise en œuvre des mesures correctives. Il convient de saluer l'appui continu des principaux partenaires, notamment l'Union européenne (UE) et la MINUSMA, à la mise en œuvre du Plan d’action de la Phase II pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sauvegarde des manuscrits anciens. Les résultats probants témoignent de l'efficacité de cette mobilisation de l'État partie et la communauté internationale, notamment les interventions, entre autres, sur le monument Al Farouk, les mosquées Sidi Yahia et Sankoré, les cimetières abritant des mausolées de saints, les musées locaux et pour la sauvegarde de manuscrits anciens.

L'ensemble de ces actions permettent en effet d'aborder de manière concrète et perceptible le patrimoine culturel de manière globale et dans toutes ses facettes, accentuant ainsi l'impact aussi pour sa mise en valeur par et pour la communauté locale.

Cependant, un bon nombre de problèmes persistants nécessitent d'être abordés davantage. Ceux-ci ne s'expliquent pas uniquement par la situation sécuritaire toujours instable et qui représente un frein majeur aux efforts déployés pour la mise en œuvre des mesures correctives. 

Ainsi, la Mission culturelle continue de faire face au manque d’effectifs, de budget de fonctionnement suffisant et d'équipements de bureau pour lui permettre d'assurer la gestion efficace du bien, notamment à travers la mise en œuvre du Plan de gestion et de conservation 2018-2022. A cela s’ajoute, selon l'État partie, le désintérêt et l'inaction des autorités municipales et régionales, malgré un travail important de sensibilisation et de lobbying auprès de la Mairie, des chefs de quartier, du Préfet et du Gouverneur de région.

Par conséquent, le bien souffre des lacunes dans la synergie d'action de tous ces acteurs. Il est donc recommandé que le Comité réitère ses encouragements envers l’État partie à augmenter les ressources financières, logistiques et humaines de la Mission culturelle, et à renforcer les actions de sensibilisation et de concertation en vue de redynamiser l’intérêt, l’interaction et la coordination des acteurs à tous les niveaux institutionnels.

Il est également à saluer qu'en vue de la mise en œuvre du Plan de protection et d’entretien pour les réparations collectives des victimes de Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi, auteur de la destruction des mausolées de Tombouctou et de la porte secrète de la mosquée Sidi Yahia, le service du Fonds au profit des victimes de la Cour pénale internationale (CPI) a entrepris des consultations avec la société civile locale, les comités de gestion des mosquées de Sankoré et Djingareyber et les responsables des mausolées lors desquelles il a été proposé de prévoir des réparations collectives, incluant un renforcement des capacités opérationnelles et logistiques de la Mission culturelle.

Concernant les composantes du bien, il est retenu que la mosquée de Djingareyber et les mausolées n’ont pas pu bénéficier de travaux de conservation en raison de pluies abondantes. Les vibrations créées par les passages d'engins militaires lourds demeurent préoccupantes et le Comité pourrait réitérer sa demande à l’État partie d'étudier, en concertation avec la MINUSMA, les options de réorganisation de la circulation à proximité des édifices concernés afin d’atténuer ces effets.

De plus, la pollution du tissu ancien de la ville et des cimetières par des installations illégales et des déchets, outre l'impact visuel et environnemental négatif, peut également empêcher l'accès aux mosquées et mausolées en cas d'urgence, comme signalé par la Direction Régionale de la Protection Civile. Il est donc recommandé que l’État partie enjoigne les autorités municipales et régionales à veiller à la résolution de cette situation.

D'autres défis persistants concernent la sécurisation des cimetières abritant des mausolées, l'ensablement, ou encore l'amélioration de l'accueil des fidèles dans les mosquées. Comme proposé par l'État partie, il parait en effet utile de prévoir de futures mesures, telles que l’électrification solaire des mosquées de Djingareyber et Sankoré, la création d'un fonds d’entretien pour les mausolées, un appui à la corporation des maçons et la poursuite du renforcement des murs de clôture des cimetières. En vue de telles activités, il est recommandé que le Comité renouvelle son appel à l’ensemble de la communauté internationale pour qu’elle soutienne les efforts de l’État partie et contribue à la mise en œuvre de la 2e phase du Plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sauvegarde des manuscrits anciens.

Au regard de tous ces constats, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7A.54
Tombouctou (Mali) (C 119rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.29, adoptée à sa 42esession (Manama, 2018),
  3. Note avec satisfaction les progrès continuant à être réalisés par l’État partie dans la réhabilitation, la conservation et la gestion du bien et dans la mise en œuvre des mesures correctives adoptées par le Comité (décision 40 COM 7A.6) ;
  4. Salue l'appui continu des principaux partenaires, notamment l'Union européenne (UE) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), à la mise en œuvre de la 2ephase du Plan d'action de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali, ayant permis d'intervenir, entre autres, sur le monument Al Farouk, les mosquées Sidi Yahia et Sankoré, les cimetières abritant des mausolées de saints, les musées locaux et pour la sauvegarde de manuscrits anciens ;
  5. Note avec satisfaction l’organisation de réunions de consultation et de sensibilisation menées auprès de la Mairie, des chefs de quartier, du Préfet et du Gouverneur de région et de la société civile, mais exprime sa préoccupation quant aux lacunes dans la synergie d'action de tous les acteurs concernés et nécessaires ;
  6. S’inquiète du manque d’effectifs, de budget de fonctionnement suffisant et d'équipements de bureau de la Mission culturelle qui freinent la gestion efficace du bien, notamment à travers la mise en œuvre du Plan de gestion et de conservation 2018-2022, et réitère ses encouragements à l'État partie d'augmenter les ressources financières, logistiques et humaines de la Mission culturelle, pour lui permettre de renforcer les actions de sensibilisation et de concertation en vue de redynamiser l’intérêt, l’interaction et la coordination des acteurs à tous les niveaux institutionnels ;
  7. Se préoccupe de l'état de conservation de certaines composantes du bien, telle que la mosquée de Djingareyber et les mausolées qui n’ont pas pu bénéficier de travaux de conservation en raison de pluies abondantes durant l’hivernage, ainsi que des vibrations créées par les passages d'engins militaires lourds menaçant notamment la mosquée de Djingareyber, et réitère sa demande à l’État partie d'étudier, en concertation avec la MINUSMA, les options de réorganisation de la circulation à proximité des édifices concernés afin d’atténuer ces effets ;
  8. Exhorte l'État partie à prendre des mesures adéquates, et en étroite concertation avec toutes les autorités municipales et régionales, pour empêcher l'installation illégale de containers ou de constructions en tôle, et pour lutter contre la pollution du tissu ancien de la ville et des cimetières par des déchets pouvant constituer un impact visuel et environnemental négatif, et ainsi menacer le bien en empêchant l'accès aux mosquées et mausolées en cas d'urgence ;
  9. En vue des actions nécessaires en matière de conservation, de sensibilisation et de mise en valeur, renouvelle son appel à l’ensemble de la communauté internationale pour qu’elle soutienne les efforts de l’État partie et contribue à la mise en œuvre de la 2ephase du Plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sauvegarde des manuscrits anciens ;
  10. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  11. Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
  12. Décide également de maintenir Tombouctou (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
43 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/19/43.COM/7A, WHC/19/43.COM/7A.Add, WHC/19/43.COM/7A.Add.2, WHC/19/43.COM/7A.Add.3 et WHC/19/43.COM/7A.Add.3.Corr),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 43 COM 7A.41)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 43 COM 7A.42)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 43 COM 7A.45)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 43 COM 7A.48)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 43 COM 7A.6)
  • Égypte, Abou Mena (décision 43 COM 7A.17)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 43 COM 7A.3)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 43 COM 7A.4)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 43 COM 7A.2)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 43 COM 7A.1)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 43 COM 7A.18)
  • Iraq, Hatra (décision 43 COM 7A.19)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 43 COM 7A.20)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 43 COM 7A.22)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 43 COM 7A.12)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 43 COM 7A.26)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 43 COM 7A.23)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 43 COM 7A.24)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 43 COM 7A.25)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 43 COM 7A.27)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 43 COM 7A.13)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 43 COM 7A.55)
  • Mali, Tombouctou (décision 43 COM 7A.54)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 43 COM 7A.53)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 43 COM 7A.43)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 43 COM 7A.14)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 43 COM 7A.56)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 43 COM 7A.44)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 43 COM 7A.30)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 43 COM 7A.29)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 43 COM 7A.50)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 43 COM 7A.51)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 43 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 43 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 43 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 43 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 43 COM 7A.35)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 43 COM 7A.36)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 43 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 43 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 43 COM 7A.8)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 43 COM 7A.9)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 43 COM 7A.10)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 43 COM 7A.11)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 43 COM 7A.16)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 43 COM 7A.15)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 43 COM 7A.46)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 43 COM 7A.47)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 43 COM 7A.52)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 43 COM 7A.38)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 43 COM 7A.39)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 43 COM 7A.40)
Projet de décision : 43 COM 7A.54

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.29, adoptée à sa 42esession (Manama, 2018),
  3. Note avec satisfaction les progrès continuant à être réalisés par l’État partie dans la réhabilitation, la conservation et la gestion du bien et dans la mise en œuvre des mesures correctives adoptées par le Comité (décision 40 COM 7A.6) ;
  4. Salue l'appui continu des principaux partenaires, notamment l'Union européenne (UE) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), à la mise en œuvre de la 2ephase du Plan d'action de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali, ayant permis d'intervenir, entre autres, sur le monument Al Farouk, les mosquées Sidi Yahia et Sankoré, les cimetières abritant des mausolées de saints, les musées locaux et pour la sauvegarde de manuscrits anciens ;
  5. Note avec satisfaction l’organisation de réunions de consultation et de sensibilisation menées auprès de la Mairie, des chefs de quartier, du Préfet et du Gouverneur de région et de la société civile, mais exprime sa préoccupation quant aux lacunes dans la synergie d'action de tous les acteurs concernés et nécessaires ;
  6. S’inquiète du manque d’effectifs, de budget de fonctionnement suffisant et d'équipements de bureau de la Mission culturelle qui freinent la gestion efficace du bien, notamment à travers la mise en œuvre du Plan de gestion et de conservation 2018-2022, et réitère ses encouragements à l'État partie d'augmenter les ressources financières, logistiques et humaines de la Mission culturelle, pour lui permettre de renforcer les actions de sensibilisation et de concertation en vue de redynamiser l’intérêt, l’interaction et la coordination des acteurs à tous les niveaux institutionnels ;
  7. Se préoccupe de l'état de conservation de certaines composantes du bien, telle que la mosquée de Djingareyber et les mausolées qui n’ont pas pu bénéficier de travaux de conservation en raison de pluies abondantes durant l’hivernage, ainsi que des vibrations créées par les passages d'engins militaires lourds menaçant notamment la mosquée de Djingareyber, et réitère sa demande à l’État partie d'étudier, en concertation avec la MINUSMA, les options de réorganisation de la circulation à proximité des édifices concernés afin d’atténuer ces effets ;
  8. Exhorte l'État partie à prendre des mesures adéquates, et en étroite concertation avec toutes les autorités municipales et régionales, pour empêcher l'installation illégale de containers ou de constructions en tôle, et pour lutter contre la pollution du tissu ancien de la ville et des cimetières par des déchets pouvant constituer un impact visuel et environnemental négatif, et ainsi menacer le bien en empêchant l'accès aux mosquées et mausolées en cas d'urgence ;
  9. En vue des actions nécessaires en matière de conservation, de sensibilisation et de mise en valeur, renouvelle son appel à l’ensemble de la communauté internationale pour qu’elle soutienne les efforts de l’État partie et contribue à la mise en œuvre de la 2ephase du Plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sauvegarde des manuscrits anciens ;
  10. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  11. Décide de poursuivre l'application du mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
  12. Décide également de maintenir Tombouctou (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2019
Mali
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(v)
Liste en péril (dates) : 1990-2005, 2012-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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