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Site maya de Copán

Honduras
Facteurs affectant le bien en 2003*
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport aérien
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Nécessité d'accorder une attention particulière à la conservation de la pierre et du stuc (problème résolu)
  • Nécessité de redéfinir les limites du Parc (problème résolu)
  • Fortes pluies et des tempêtes ont causé de graves inondations en 1998 (problème résolu) 
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2003
Demandes approuvées : 11 (de 1979-1999)
Montant total approuvé : 226 513 dollars E.U.
1999 Emergency measures for the protection and ... (Approuvé)   43 975 dollars E.U.
1998 Replacement of a protective canopy of the Hieroglyphic ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1997 Preparation of a Replica of the Hieroglyphic Stairway ... (Approuvé)   29 613 dollars E.U.
1997 Scientific seminar on the preservation of the ... (Approuvé)   8 800 dollars E.U.
1990 Preservation of mural paintings recently discovered in ... (Approuvé)   7 000 dollars E.U.
1983 Equipment, consultant services and support to training ... (Approuvé)   46 000 dollars E.U.
1982 Technical mission and equipment for Copan Ruins (Approuvé)   24 050 dollars E.U.
1982 Training activities foreseen in the management plan for ... (Approuvé)   28 950 dollars E.U.
1982 Financial contribution to the preparation, publication ... (Approuvé)   3 125 dollars E.U.
1982 2 specialists and equipment for Copan Ruins (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1979 Provision of one expert to prepare a technical ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2003

A la demande de l’Etat partie, une mission conjointe UNESCO-ICOMOS de suivi réactif a été effectuée sur le site du 18 au 24 février 2003 afin d’aider les autorités honduriennes à évaluer l’impact de la piste existante et des sites potentiels de construction d’un aéroport plus proche du site du patrimoine mondial de façon à présenter une analyse objective dans la négociation des situations et des positions conflictuelles à cet égard. La mission a indiqué que depuis le 11 septembre 2001, le tourisme a progressé de 18 % au Honduras. Selon les prévisions, le nombre de passagers à bord des avions augmentera de 3,5 % pour la période 2002-2005. L’aéroport de « La Estanzuela » est tout près de la petite ville de Copán Ruinas et du site archéologique. Copán Ruinas compte environ 30 000 habitants, avec une croissance moyenne de 4 % par an. Etant donné l’afflux croissant de touristes qui s’élevait à 531 491 visiteurs en 2002 au Honduras, on peut estimer que la demande du trafic aérien pour Copán Ruinas qui est actuellement de 50 000 passagers, va doubler pour passer à 100 000 dans les dix prochaines années.

Le Ministère de la Culture, des Arts et des Sports a désigné une Commission technique archéologique pour évaluer le site proposé pour l’extension de la piste de La Estanzuela. Selon son rapport, il n’y a pas d’obstacle archéologique majeur aux travaux d’infrastructure ; d’autre part, elle approuve le projet en considérant que l’emplacement correspond à la Zone III du plan de gestion, ce qui signifie qu’une infrastructure peut être mise en place et qu’une opération d’assistance archéologique serait entreprise en cas de découverte de vestiges. Toutefois, le personnel de l’INAH a également produit trois évaluations du site et a accordé un autre degré d’importance aux actuels vestiges archéologiques qui pourraient être indirectement touchés par la mise en service de la piste. Son objection à l’extension de la piste de La Estanzuela provient aussi du fait qu’elle considère que l’intégrité de Copán pourrait être mise à mal et, surtout, du fait qu’en cas d’urgence la seule zone dégagée aux alentours pour permettre aux avions d’atterrir serait le site archéologique.

L’Aviation civile du Honduras a entrepris plusieurs évaluations sur le site de La Estanzuela et a recommandé de limiter le trafic aérien et l’atterrissage de certains types d’avions, notamment pour des raisons de sécurité à cause des limitations et des conditions aéronautiques existantes. Elle a également tracé un itinéraire d’approche et de décollage qui évite aux avions de survoler directement le site s’ils doivent emprunter la piste. Cependant, elle a indiqué qu’en cas d’urgence, le seul terrain d’atterrissage possible serait la Grande place sur le site archéologique de Copán. Compte tenu de divers aspects, comme la pollution, le bruit, la topographie des lieux, l’emplacement de la piste actuelle, ainsi que la présence de vestiges archéologiques et d’établissements humains, la mission a conclu que la piste existante de l’aéroport de La Estanzuela n’est pas équipée pour recevoir des vols commerciaux et qu’il n’est pas possible, une fois l’extension réalisée, que le site réponde aux normes internationales minimales requises.

La probabilité statistique d’un accident qui arriverait sur le site est très élevée en raison de sa situation ; s’il n’y a pas eu d’accident jusqu’à maintenant, c’est dû en grande partie aux bonnes conditions météorologiques et au nombre limité d’atterrissages. Même si aucun aéroport n’est construit à l’avenir, elle recommande d’établir une zone de survol limitée au-dessus du Parc archéologique de Copán et d’interdire les vols à basse altitude dans cette zone. Après avoir étudié trois alternatives, à savoir : Llano Grande (à 4 km de Copán Ruinas), Rio Amarillo (à 17 km de Copán Ruinas) et La Entrada (à 70 km de Copán Ruinas), elle a recommandé La Entrada comme étant le site le plus approprié, malgré son relatif éloignement, car c’est le lieu le plus sûr pour construire un aéroport commercial, avec des possibilities d’expansion et de développement économique local et touristique, sans vestiges archéologiques. 

Décisions adoptées par le Comité en 2003
27 COM 7B.93
Site maya de Copán (Honduras)

Le Comité du patrimoine mondial [56],

1. Prend note des conclusions et des recommandations de la mission conjointe UNESCO-ICOMOS de suivi réactif de février 2003 ;

2. Exprime sa gratitude à l'État partie d'avoir invité la mission conjointe UNESCO-ICOMOS de suivi réactif à évaluer l'impact du projet d'extension de la piste d'atterrissage sur le site archéologique de Copán et les alternatives possibles ;

3. Invite l'État partie à rejeter les plans d'extension de la piste de Copán Ruinas et à suivre les recommandations de la mission ;

4. Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2004, un rapport détaillé sur l'état de conservation du bien et, en particulier, sa décision concernant la création d'un aéroport commercial pour desservir le site archéologique de Copán, afin que le Comité du patrimoine mondial puisse examiner l'état de conservation du bien à sa 28e session, en 2004.

[56] Décision adoptée sans discussion

Projet de décision : 27 COM 7 (b) 93

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Prend note des conclusions et des recommandations de la mission conjointe UNESCO-ICOMOS de suivi réactif de février 2003 ;

2. Exprime sa gratitude à l’Etat partie d’avoir invité la mission conjointe UNESCO-ICOMOS de suivi réactif à évaluer l’impact du projet d’extension de la piste sur le site archéologique de Copán et les alternatives possibles ;

3. Invite l’Etat partie à rejeter les plans d’extension de la piste de Copán Ruinas et à suivre les recommandations de la mission ;

4. Demande que l’Etat partie soumette d’ici le 1er février 2004 à l’examen du Comité, à sa 28e session, un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien et, en particulier, sa décision concernant la création d’un aéroport commercial pour desservir le site archéologique de Copán. 

Année du rapport : 2003
Honduras
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 27COM (2003)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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