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Îles Galápagos

Équateur
Facteurs affectant le bien en 2001*
  • Activités illégales
  • Espèces envahissantes/exotiques marines
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Incendie (problème résolu);
  • Zone protégée de taille limitée,
  • Surpêche;
  • Pression touristique;
  • Manque de ressources financières;
  • Nécessité d'une législation spéciale (problème résolu)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2001
Demandes approuvées : 25 (de 1979-2001)
Montant total approuvé : 567 850 dollars E.U.
2001 Emergency assistance request for Galapagos Islands ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1998 Ecological Monitoring in the Galapagos Archipelago - ... (Approuvé)   92 500 dollars E.U.
1998 Urgent development of ecological monitoring through a ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1996 Preparation of Interpretation Materials for the ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
1994 Fire figthing equipment for Galapagos (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1992 Revision of the management plan for Galapagos Islands (Approuvé)   29 000 dollars E.U.
1992 One fellowship for an officer from the Galapagos ... (Approuvé)   3 100 dollars E.U.
1992 Support to 3 resource persons and organization of a ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1992 Financial contribution to a training course organized ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1990 Training in Costa Rica of one specialist from the ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
1990 Study to investigate the impacts of tourism on ... (Approuvé)   14 000 dollars E.U.
1989 Purchase of 2 motor-boats and spare parts, as well as ... (Approuvé)   59 500 dollars E.U.
1989 Financial contribution to the Charles Darwin Foundation ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1989 One study grant enabling the superintendent of ... (Approuvé)   4 000 dollars E.U.
1988 Purchase of 4 boats for strengthening the protection of ... (Approuvé)   54 000 dollars E.U.
1988 Consultancy services for reviewing and preparing a ... (Approuvé)   4 250 dollars E.U.
1987 1.5 month consultancy mission to follow-up the zoning ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
1987 Contribution to consultancy mission for the development ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
1987 Provision of 2 experts for 3.5 months to advise on the ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1986 Financial support to the environmental education and ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1985 Contribution to the training of an environmental ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
1985 4-month training in management of protected areas ... (Approuvé)   6 000 dollars E.U.
1985 Contribution to purchase of equipment for Galapagos ... (Approuvé)   10 500 dollars E.U.
1982 Financial contribution to a national training course ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1979 Purchase of equipment to eliminate invasive species in ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1979 Training seminar in the Galapagos (Approuvé)   12 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2001**

juin 1996: mission d'étude

Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2001

Précédents débats :
Vingt-troisième session ordinaire du Bureau – paragraphe IV.32
Vingt-troisième session du Comité – paragraphe X.28 et Annexe VIII
Vingt-quatrième session ordinaire du Bureau – paragraphe IV.29
Vingt-quatrième session extraordinaire du Bureau – paragraphe III.1 iii
Vingt-quatrième session du Comité – paragraphe VIII.25 / Annexe X page 113.

Questions principales : Contrôle et éradication d'espèces introduites, sensibilisation de la population locale et processus de planification participatifs, contrôle de l'immigration, protection légale et application de la loi sur les Galapagos, et marée noire de janvier 2001.

Nouvelles informations : Le 16 janvier 2001, le pétrolier équatorien Jessica s'est échoué à l'entrée du port de Baquerizo Moreno sur l'île San Cristobal. Il transportait environ 640.000 litres de carburant diesel et 320.000 litres de combustible de soute. Une grande partie du carburant s'est répandue dans la mer, couvrant une zone de 3.000 km2 qui a atteint les côtes des îles Santa Fe, Santa Cruz, Floreana et Isabela. On compte parmi les espèces touchées par la marée noire des lions de mer, des oiseaux de mer, des tortues marines et des iguanes. Etant donné la quantité de carburant répandu, les impacts immédiats auraient pu être bien pires mais les courants et les vents ont entraîné la plus grande partie des hydrocarbures dans les eaux profondes au large où ils se sont dispersés et évaporés. Il faut cependant assurer un suivi permanent pour déterminer les impacts possibles à moyen et long terme sur l'écosystème. Le Gouvernement équatorien a demandé une assistance d'urgence du Fonds du patrimoine mondial pour des actions palliatives et le Président a approuvé l'allocation d'un montant de 50.000 dollars EU. Une assistance complémentaire de 25.000 dollars EU a été reçue dans le cadre du Programme de participation de l'UNESCO.

L'UICN note que les premiers rapports sur les dommages occasionnés étaient alarmants mais que grâce à une association d'effectifs, de technologie, de courants océaniques et de conditions météorologiques favorables, la marée noire semble n'avoir causé que des dommages mineurs à court terme. La mortalité de la faune sauvage était basse lorsque le vent et les courants ont emporté le carburant vers la mer où il s'est dispersé. On ne connaîtra tous les effets sur les ressources marines de la zone qu'après l'achèvement d'études de suivi à long terme mais les dommages sembles minimes à ce jour. L'accident, causé par négligence, a activé la préparation d'un plan d'urgence pour l'avenir et a abouti à des efforts pour améliorer le cadre de la réglementation afin de limiter les risques futurs. Le traitement de la marée noire a coûté plusieurs millions de dollars au Gouvernement équatorien, dont une partie a été financée par de l'assistance externe. Le Jessica reste échoué, le capitaine a été poursuivi et l'on recherche une compensation financière auprès de l'assurance. Le WWF et d'autres organismes ont suggéré que le gouvernement équatorien classe la Réserve marine des Galapagos "aire marine particulièrement sensible" (PSSA) conformément à l'Organisation maritime internationale (OMI). L'INGALA et les autorités maritimes équatoriennes étudient actuellement les avantages d'une telle initiative.

L'UICN note des analogies entre cette situation et celle de La Grande Barrière. Elle souligne l'importance d'un pilotage obligatoire dans les zones écologiques particulièrement sensibles telles que les sites du patrimoine mondial ainsi que l'importance de disposer de stratégies efficaces de réponse aux urgences pour permettre une réponse rapide et efficace à des problèmes comme la marée noire aux Galapagos.

L'UICN note que les réglementations particulières prévues par la Loi spéciale – y compris sur la pêche, le tourisme, le contrôle environnemental et les espèces introduites / l'agriculture – sont toujours attendues et considère cette question comme hautement prioritaire. Des projets de réglementations en sont à un stade avancé et devraient être approuvés avant juillet 2001. Avant la mise en place de ces réglementations, la situation s'est peu améliorée pour ce qui est du contrôle de l'immigration, de la limitation des saisons de pêche et des prises et de l'interdiction de la pêche commerciale illégale. La marine ainsi que l'unité marine du Parc ont intercepté un certain nombre de navires et en ont découragé d'autres mais les procès ont été peu nombreux et la pêche illégale continue. Ce qui est pire, c'est que la marine a autorisé la libération de plusieurs bateaux qui avaient été saisis et qui se sont lancés dans la pêche commerciale illégale, ce qui a réduit la crédibilité gouvernementale d'application de la loi. Cette crédibilité a encore diminué lors de la grève des pêcheurs de novembre 2000 quand des mesures d'intimidation du personnel du Parc et des actions violentes ont amené le Gouvernement à céder sur les limites des quotas.

Des rapports de suivi annuels sur la pêche commerciale illégale dans la Réserve marine signalent que des milliers de requins ont été pêchés dans les eaux des Galapagos et que la pêche à la palangre d'autres poissons avait eu des effets nuisibles sur de nombreuses autres espèces. De plus, les contrôles laxistes des récoltes de concombres de mer ont abouti à un très rapide déclin de cette population qui pourrait bien ne jamais retrouver de niveaux durables. Malgré les progrès notés dans certains domaines, l'absence d'application suffisante de la réglementation a entraîné une surpêche permanente qui met gravement en péril l'environnement marin des Galapagos.

Sur le plan positif, deux mesures essentielles sont attendues prochainement et permettront de disposer d'une base beaucoup plus ferme pour régler ces questions. La première concerne l'entrée en vigueur des réglementations qui spécifieront clairement les limites imposées à la pêche, à l'immigration, etc. et qui permettront une application plus effective de la Loi spéciale. La seconde concerne le prêt de la BID pour la mise en œuvre du plan sur la Réserve marine des Galapagos qui consacre 4 millions de dollars EU pour renforcer le système de contrôle et de sécurité. Il y a également en Equateur une volonté générale de traiter plus fermement les questions de pêche illégale, ce qui, avec les ressources supplémentaires et la résolution de l'Etat partie, pourrait permettre de limiter d'autres dommages. L'engagement au niveau politique central reste cependant une condition préliminaire fondamentale. Toute révision de la Loi spéciale qui en restreindrait la portée nuirait beaucoup au processus participatif qui l'a approuvée.

Le Centre a reçu une lettre du Ministre de l'Environnement au Directeur général de l’UNESCO datée du 12 avril 2001, accompagnée d'un rapport sur les mesures prises à la suite de la marée noire. La lettre présente également en détail l'assistance internationale reçue d'organisations privées, de la coopération bilatérale et de dons en nature des Gouvernements pour aider les autorités équatoriennes. Ces dons atteignent un montant de 666.187 dollars EU, sans compter les contributions de l'UNESCO et du Fonds du patrimoine mondial. Le rapport a été transmis à l'UICN pour étude.

Action requise
Le Bureau note avec préoccupation les impacts de la marée noire causée par le pétrolier Jessica et constate avec satisfaction les efforts de l'Etat partie et de la communauté internationale concernant les opérations de nettoyage et de sauvetage menées à la suite de la marée noire causée par le pétrolier. Le Bureau encourage l'Etat partie à accélérer la finalisation des réglementations de mise en œuvre de la Loi spéciale sur les Galapagos et à les faire appliquer dès que possible.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2001

L’UICN a reçu le 10 octobre un rapport d’avancement du Directeur de la Station de recherche Charles Darwin signalant l’augmentation du nombre de programmes visant à renforcer la capacité institutionnelle de l’administration du Parc. Le rapport faisait également état de la réglementation concernant le tourisme, les pêcheries et la quarantaine, ainsi que de l’avancement obtenue dans la préparation de la Stratégie 2010 pour le développement durable des îles.

 

Loi spéciale sur les Galápagos : Le 18 septembre 2001, le Tribunal constitutionnel d’Equateur a voté en faveur de la Loi spéciale sur les Galápagos après une journée de débats publics, suite à un procès intenté par l’Association des pêcheurs industriels de thon (ATUNEC) qui mettait en doute le caractère constitutionnel de cette Loi spéciale. La décision finale des juges du Tribunal constitutionnel – huit voix pour et une abstention – représente une avancée importante dans les efforts permanents pour protéger les Iles Galápagos selon les dispositions de cette Loi spéciale. Depuis son approbation en mars 1998, la Loi spéciale sur les Galápagos a été attaquée en permanence, essentiellement par le secteur de la pêche industrielle basé en Equateur continental, qui voudrait obtenir des droits de pêche à l’intérieur de la Réserve marine des Galápagos (proposée dans sa totalité en tant qu’extension au site du patrimoine mondial). La Loi spéciale accorde des droits exclusifs de pêche artisanale dans la Réserve marine et réclame un système de quotas et de zonage pour contrôler les pêcheries. Cependant, cette Loi spéciale ne peut être totalement appliquée qu’après approbation de toutes ses dispositions et arrêtés sur des questions essentielles de gestion comme les pêcheries.

Selon les informations reçues, en date du 19 septembre 2001, deux des principales dispositions (sur le tourisme et les pêcheries) ont des chances d’être approuvées  par le Bureau du Président avant la fin novembre. La troisième disposition, traitant de la quarantaine, des espèces introduites et de l’agriculture est en cours de consultation au niveau local. La quatrième disposition, sur la gestion de l’environnement et les questions de pollution, est la moins avancée.

 

Application de la loi et contrôle de la Réserve marine :Au début de l’année, le Sirenian, bateau appartenant à la Sea Shepherd Conservation Society, ONG de protection de la nature qui le dirige, a commencé un période de service de cinq ans pour aider le service du Parc national des Galápagos à lutter contre les opérations illégales de pêche commerciale à moins de 40 milles des Galápagos. Cette opération de collaboration, qui a fait l’objet d’une décision favorable du Tribunal équatorien, est la première patrouille de protection de la nature des Galápagos par un navire étranger officiellement soutenu par le gouvernement équatorien. Un prêt de 10 millions de dollars de la Banque interaméricaine de développement a été approuvé pour renforcer les contrôles dans la Réserve marine. Une assistance logistique et un renforcement institutionnel sont les deux volets les plus importants de ce projet. Le Parc national des Galápagos espère acheter quatre bateaux supplémentaires et un hélicoptère pour couvrir toute la zone. Actuellement, le Parc possède deux vaisseaux, dix hors-bord, douze bateaux en bois et un personnel de 50 personnes pour patrouiller dans la zone marine de 133 000 km². Malgré l’assistance de la marine équatorienne, il est évident que ce n’est pas suffisant. Seulement 5 % des droits d’entrée au Parc national des Galápagos (GNP) servent à financer le contrôle de la Réserve.

 

Pêche au requin illégale : La pêche destructive au requin – avec découpage des ailerons de requin et rejet des animaux mutilés à la mer – continue dans la Réserve marine des Galápagos en raison de la forte demande d’ailerons de requin pour le marché asiatique. Les techniques de pêche utilisées ont également des conséquences négatives pour d’autres espèces, y compris les oiseaux de mer. En 2001, 22 bateaux de pêche ont été interceptés, 5 600 ailerons de requin ont été confisqués et 3.000 livres de viande ont été saisies. Selon la Sea Shepherd Conservation Society, la moitié des bateaux surpris en train de pêcher illégalement dans les Galápagos n’ont pas été punis. Il y a cependant des progrès : Canela II, un palangrier intercepté en train de pêcher à la sortie du port de Puntarenas, a été confisqué par le Tribunal local des Galápagos et l’ordre a été confirmé par la Cour d’appel. C’est un précédent juridique car on n’avait jamais vu dans les annales juridiques équatoriennes un bateau de pêche confisqué pour pêche illégale.

 

Braconnage du lion de mer : Le 16 juillet, quinze cadavres mutilés de lions de mer (11 mâles et une femelle) ont été découverts sur la plage de La Loberia sur l’île San Cristobal. C’est la première fois qu’on signale une action de ce genre aux Galápagos. La Station de recherche Charles Darwin, le Service national des Parcs des Galápagos et un vétérinaire de la Fondation  Araucaria ont effectué une autopsie de 9 de ces animaux. Le rapport d’autopsie associe l’incident à demande croissante des marchés asiatiques pour la forte demande d’organes génitaux mâles de lions de mer et de phoques pour utilisation en médecine traditionnelle, comme aphrodisiaques et amulettes.

 

Programme d’éradication des espèces envahissantes : L’UICN signale qu’au début de 2002, la Station de recherche Charles Darwin et le Parc national des Galápagos entameront un programme quinquennal de lutte contre les espèces envahissantes. Un financement de 18 millions de dollars est assuré pour six ans par les Nations Unies et le FEM, plus d’autres sources pour un montant estimé de 19 millions de dollars.  Les biologistes et le personnel du Parc vont utiliser un arsenal de mesures pour supprimer certaines espèces étrangères, réduire d’autres populations et intensifier la lutte pour garder d’autres espèces exotiques hors des îles. On espère que cette approche holistique servira d’exemple pour d’autres endroits où l’on se bat contre les espèces envahissantes. La Station et le Parc en sont aux derniers mois de suivi intensif pour confirmer l’éradication des cochons de l’île Santiago. C’est le résultat de dizaines d’années de travail avec toute une gamme de méthodes de contrôle, une équipe de gardes forestiers hautement qualifiés et des techniques utilisant le GPS/GIS.

 

Tourisme : On signale également l’avancement du programme de certification SmartVoyager, initiative commune de la Rainforest Alliance et de Conservación y Desarrollo (C&D) d’Equateur. Ce programme a pour objectif d’accorder le « label vert » d’approbation aux bateaux de tourisme naviguant dans l’archipel des Galápagos qui satisfont à certains critères environnementaux et sociaux. On trouvera tous les détails sur ce programme de certification sur http://www.rainforest-alliance.org/programs/sv/ objectives.html

 

Malgré les menaces permanentes, la protection du site s’améliore avec l’aide de la société civile qui est très consciente de la valeur des Iles Galápagos et de la réserve marine.

Décisions adoptées par le Comité en 2001
25 BUR V.130-137
Iles Galápagos (Equateur)

V.130     Le Bureau a été informé que le 16 janvier 2001, le pétrolier équatorien Jessica s'est échoué à l'entrée du port de Baquerizo Moreno sur l'île San Cristobal. Il transportait environ 640.000 litres de carburant diesel et 320.000 litres de combustible de soute. Une grande partie du carburant s'est répandue dans la mer, couvrant une zone de 3.000 km2 qui a atteint les côtes des îles Santa Fe, Santa Cruz, Floreana et Isabela. On compte parmi les espèces touchées par la marée noire des lions de mer, des oiseaux de mer, des tortues marines et des iguanes. Etant donné la quantité de carburant répandu, les impacts immédiats auraient pu être bien pires mais les courants et les vents ont entraîné la plus grande partie des hydrocarbures dans les eaux profondes au large où ils se sont dispersés et évaporés. Il faut cependant assurer un suivi permanent pour déterminer les impacts possibles à moyen et long terme sur l'écosystème, bien que les dommages à ce jour paraissent mineurs. L’accident, qui s’avère avoir été causé par négligence, a activé la préparation d'un plan d'urgence pour l'avenir et a abouti à des efforts pour améliorer le cadre de la réglementation afin de limiter les risques futurs. Le traitement de la marée noire a coûté plusieurs millions de dollars au Gouvernement équatorien, dont une partie a été financée par de l'assistance externe.

V.131     Le Jessica reste échoué, le capitaine a été poursuivi et l'on recherche une compensation financière auprès de l'assurance. Le WWF et d'autres organismes ont suggéré que le gouvernement équatorien classe la Réserve marine des Galapagos « aire marine particulièrement sensible » (PSSA) conformément à l'Organisation maritime internationale (OMI). L'INGALA et les autorités maritimes équatoriennes étudient actuellement les avantages d'une telle initiative. L'UICN a noté des analogies entre cette situation et celle de La Grande Barrière. Elle souligne l'importance d'un pilotage obligatoire dans les zones écologiques particulièrement sensibles telles que les sites du patrimoine mondial ainsi que l'importance de disposer de stratégies efficaces de réponse aux urgences pour permettre une réponse rapide et efficace à des problèmes comme la marée noire aux Galapagos.

V.132     L'UICN a noté que les réglementations particulières prévues par la Loi spéciale – y compris sur la pêche, le tourisme, le contrôle environnemental et les espèces introduites / l'agriculture – sont toujours attendues et considère cette question comme hautement prioritaire. Des projets de réglementations en sont à un stade avancé et devraient être approuvés avant juillet 2001. Avant la mise en place de ces réglementations, la situation s'est peu améliorée pour ce qui est du contrôle de l'immigration, de la limitation des saisons de pêche et des prises et de l'interdiction de la pêche commerciale illégale. La marine ainsi que l'unité marine du Parc ont intercepté un certain nombre de navires et en ont découragé d'autres mais les procès ont été peu nombreux et la pêche illégale continue. Ce qui est pire, c'est que la marine a autorisé la libération de plusieurs bateaux qui avaient été saisis et qui se sont lancés dans la pêche commerciale illégale, ce qui a réduit la crédibilité gouvernementale d'application de la loi. Cette crédibilité a encore diminué lors de la grève des pêcheurs de novembre 2000 quand des mesures d'intimidation du personnel du Parc et des actions violentes ont amené le Gouvernement à céder sur les limites des quotas.

V.133     Des rapports de suivi annuels sur la pêche commerciale illégale dans la Réserve marine signalent que des milliers de requins ont été pêchés dans les eaux des Galapagos et que la pêche à la palangre d'autres poissons avait eu des effets nuisibles sur de nombreuses autres espèces. De plus, les contrôles laxistes des récoltes de concombres de mer ont abouti à un très rapide déclin de cette population qui pourrait bien ne jamais retrouver de niveaux durables. Malgré les progrès notés dans certains domaines, l'absence d'application suffisante de la réglementation a entraîné une surpêche permanente qui met gravement en péril l'environnement marin des Galapagos.

V.134     Sur le plan positif, le Bureau a noté que deux mesures essentielles sont attendues prochainement et permettront de disposer d'une base beaucoup plus ferme pour régler ces questions. La première concerne l'entrée en vigueur des réglementations qui spécifieront clairement les limites imposées à la pêche, à l'immigration, etc. et qui permettront une application plus effective de la Loi spéciale. La seconde concerne le prêt de la BID pour la mise en œuvre du plan sur la Réserve marine des Galapagos qui consacre 4 millions de dollars EU pour renforcer le système de contrôle et de sécurité. Il y a également en Equateur une volonté générale de traiter plus fermement les questions de pêche illégale, ce qui, avec les ressources supplémentaires et la résolution de l'Etat partie, pourrait permettre de limiter d'autres dommages. L'engagement au niveau politique central reste cependant une condition préliminaire fondamentale. Toute révision de la Loi spéciale qui en restreindrait la portée nuirait beaucoup au processus participatif qui l'a approuvée.

V.135     Le Bureau a été informé d’une lettre donnant des détails sur l’assistance internationale reçue d’organisations privées, de la coopération bilatérale et de dons en nature des Gouvernements pour aider les autorités équatoriennes. Ces dons atteignent un montant de US$ 666.187. L’UNESCO a également contribué avec US$ 25.000 et le Fonds du patrimoine mondial avec US$ 50.000.

V.136     Le Délégué de l’Equateur a déclaré que l’on ne pouvait voir aucune conséquence de la marée noire aux Galapagos. Il a également remercié le Bureau de l’assistance d’urgence de US$ 50.000 fournie après la marée noire.

V.137     Le Bureau, tout en se déclarant préoccupé des impacts de la marée noire causée par le pétrolier Jessica, a constaté avec satisfaction les efforts de l'État partie et de la communauté internationale concernant les opérations de nettoyage et de sauvetage menées à la suite de la marée noire causée par le pétrolier. Le Bureau a encouragé l'État partie à accélérer la finalisation des réglementations de mise en œuvre de la Loi spéciale sur les Galapagos et à les faire appliquer dès que possible.

25 COM VIII.87
Iles Galápagos (Equateur)

VIII.87 Le Comité, reconnaissant les menaces permanentes et grandissantes pour la flore et la faune marine et terrestre des Iles, a instamment demandé à l'État partie de s'efforcer, par tous les moyens, de finaliser les réglementations particulières prévues par la Loi spéciale et de les faire appliquer dès que possible. Le Comité s'est déclaré satisfait du jugement de la Cour constitutionnelle de l'État partie confirmant la Loi spéciale sur les Galápagos. Il a également félicité le Gouvernement équatorien du soutien apporté aux patrouilles du Sea Shepherd dans la Réserve marine des Galápagos, ainsi que des efforts déployés pour protéger l'écosystème marin de la Réserve. Le Comité a également exprimé sa satisfaction quant à SmartVoyager, étant donné la nature des visites touristiques aux Galápagos et les effets du tourisme sur cet environnement fragile et compte tenu du projet de Réserve marine. Il a estimé qu'il faudrait envisager de favoriser d'autres programmes de ce genre dans d'autres sites du patrimoine mondial. De plus, le Comité a noté que l'incident concernant les lions de mer montre la nécessité d'améliorer les capacités du Parc pour renforcer les patrouilles et effectuer un contrôle dans les Iles.

25 COM X.B
Iles Galápagos [Extension pour inclure la Réserve marine des Galápagos] (Equateur)

Nom du bien : Iles Galápagos [Extension pour inclure la Réserve marine des Galápagos]

N° d'ordre : 1 Bis

État partie : Equateur

Critères : N (i) (ii) (iii) (iv)

Le Comité a approuvé l'extension du Parc national des Iles Galápagos par l'inclusion de la Réserve marine des Galápagos, et en maintenant les critères naturels existants (i), (ii), (iii) et (iv). La réserve marine contribue substantiellement à la justification du parc comme l'une des réserves naturelles majeures de la planète. Le Comité a demandé au Gouvernement de l'Equateur de finaliser dès que possible l'adoption des régulations dérivant de la Loi spéciale sur les Galápagos. Le Comité a souligné l'importance d'une protection à long terme et de la gestion du site et a noté que l'extension renforcerait davantage le protection du site. Le Comité a félicité l'État partie des progrès réalisés et lui a demandé de faire venir une mission, fin 2002, pour examiner la mise en oeuvre des régulations.

Le Bureau pourrait souhaiter adopter le texte suivant pour transmission au Comité :

« Le Comité, reconnaissant les menaces permanentes et grandissantes pour la flore et la faune marine et terrestre des Iles, demande instamment à l’Etat partie de s’efforcer par tous les moyens de finaliser les réglementations particulières prévues par la Loi spéciale et de les faire appliquer dès que possible. Le Comité est satisfait du jugement de la Cour constitutionnelle de l’Etat partie confirmant la Loi spéciale sur les Galápagos. Il félicite également le gouvernement équatorien du soutien apporté aux patrouilles du Sea Shepherd dans la Réserve marine des Galápagos, ainsi que des efforts déployés pour protéger l’écosystème marin de la Réserve. Le Comité exprime également sa satisfaction de l’initiative SmartVoyager, étant donné la nature des visites touristiques aux Galápagos et les effets du tourisme sur cet environnement fragile et compte tenu  du projet de Réserve marine. Il estime qu’il faudrait envisager de favoriser d’autres programmes de ce genre dans d’autres sites du patrimoine mondial. De plus, le Comité note que l’incident concernant les lions de mer montre la nécessité d’améliorer la capacité du Parc à renforcer les patrouilles et le contrôle dans les Iles. »

Année du rapport : 2001
Équateur
Date d'inscription : 1978
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)(ix)(x)
Liste en péril (dates) : 2007-2010
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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