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Îles Galápagos

Équateur
Facteurs affectant le bien en 2005*
  • Activités de gestion
  • Activités illégales
  • Cadre juridique
  • Autres menaces :

    Application de mesures de quarantaine

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Mise en œuvre de la Loi spéciale ; pêcheries illégales ; application de mesures de quarantaine.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2005
Demandes approuvées : 25 (de 1979-2001)
Montant total approuvé : 567 850 dollars E.U.
2001 Emergency assistance request for Galapagos Islands ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1998 Ecological Monitoring in the Galapagos Archipelago - ... (Approuvé)   92 500 dollars E.U.
1998 Urgent development of ecological monitoring through a ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1996 Preparation of Interpretation Materials for the ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
1994 Fire figthing equipment for Galapagos (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1992 Revision of the management plan for Galapagos Islands (Approuvé)   29 000 dollars E.U.
1992 One fellowship for an officer from the Galapagos ... (Approuvé)   3 100 dollars E.U.
1992 Support to 3 resource persons and organization of a ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1992 Financial contribution to a training course organized ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1990 Training in Costa Rica of one specialist from the ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
1990 Study to investigate the impacts of tourism on ... (Approuvé)   14 000 dollars E.U.
1989 Purchase of 2 motor-boats and spare parts, as well as ... (Approuvé)   59 500 dollars E.U.
1989 Financial contribution to the Charles Darwin Foundation ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1989 One study grant enabling the superintendent of ... (Approuvé)   4 000 dollars E.U.
1988 Purchase of 4 boats for strengthening the protection of ... (Approuvé)   54 000 dollars E.U.
1988 Consultancy services for reviewing and preparing a ... (Approuvé)   4 250 dollars E.U.
1987 1.5 month consultancy mission to follow-up the zoning ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
1987 Contribution to consultancy mission for the development ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
1987 Provision of 2 experts for 3.5 months to advise on the ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1986 Financial support to the environmental education and ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1985 Contribution to the training of an environmental ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
1985 4-month training in management of protected areas ... (Approuvé)   6 000 dollars E.U.
1985 Contribution to purchase of equipment for Galapagos ... (Approuvé)   10 500 dollars E.U.
1982 Financial contribution to a national training course ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1979 Purchase of equipment to eliminate invasive species in ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1979 Training seminar in the Galapagos (Approuvé)   12 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2005**

Centre du patrimoine mondial/UICN/Président, 1-11 juin 1996 ; mission du Centre du patrimoine mondial, juin 2003 ; mission du Centre du patrimoine mondial, 14‑21 avril 2005.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2005

Le rapport demandé par le Comité du patrimoine mondial (28 COM 15 B.31 paragraphe 6) n’a pas été reçu. Le Centre du patrimoine mondial s’est rendu aux Galápagos du 14 au 21 avril 2005 à l’invitation de l’Etat partie. Au cours de cette mission, des réunions se sont tenues avec les représentants de plusieurs groupes de partenaires (pêcheurs, ONG de conservation, organisations de tourisme et d’éducation), ainsi que des personnalités élues (gouverneur provincial, préfet provincial, maire). D’autres réunions ont eu lieu à Quito avec le Président de l’Equateur, les ministres du Tourisme et de l’Environnement, un membre du Congrès pour les Galápagos et la table ronde des agences de coopération multi et bilatérales travaillant aux Galápagos.

Depuis janvier 2003, l’Etat partie a nommé successivement 12 directeurs du Service du parc national des Galápagos (GNPS). Au cours de cette même période, il y a eu quatre ministres de l’Environnement, dont dépend le Directeur du GNPS. Ces circonstances suffisent à susciter de graves inquiétudes quant à la possibilité pour le GNPS de remplir correctement ses fonctions. Pour compliquer encore la situation, le budget du GNPS a été réduit en 2004, d’où la perte de près de 30% de son personnel, passant de 296 à 181, dont beaucoup de gardiens du parc présents depuis longtemps et très expérimentés. Quoi qu’il dispose de l’infrastructure nécessaire pour assurer la surveillance de la réserve maritime des Galápagos (deux patrouilleurs océaniques ouverts, rapides et de grande taille, un avion léger et plusieurs patrouilleurs côtiers plus petits mais rapides), le GNPS ne dispose plus du personnel nécessaire pour en faire un usage efficace De même, les programmes d’éradication d’espèces envahissantes en cours et dont plusieurs ont reçu l’appui du projet FNU-UNESCO sont en danger. En dépit de ces tendances, le système de quarantaine des îles semble avoir gagné en solidité et paraît fonctionner de manière adéquate.

L’impossibilité pour le GNPS de surveiller les activités dans la réserve maritime des Galápagos conduit à des activités de pêche non contrôlées. L’UICN et le Centre ont reçu des rapports fréquents sur l’augmentation d’une activité illégale de pêche aux ailerons de requins, où les requins sont capturés, amputés de leurs ailerons qui sont vendus au marché asiatique croissant de la soupe d’ailerons de requins, tandis que les carcasses sont rejetées à la mer. On rapporte que les flottes de pêche industrielle au thon pénètrent à nouveau dans les eaux des Galápagos après en avoir été exclues de manière efficace depuis plusieurs années grâce aux patrouilles que le GNPS effectuait dans la réserve.

La perte de crédibilité locale du GNPS en tant qu’agence de gestion efficace a été renforcée en février 2005 où une compétition illégale de pêche sportive a eu lieu aux Galápagos. Les participants étaient 17 bateaux de pêche sportive venus de Salinas sur la côte continentale et bénéficiaient de l’appui total des gouvernements locaux. En dépit des protestations du GNPS, qui est mandaté pour réglementer ce genre d’activité, la compétition s’est déroulée en toute impunité. Deux des bateaux de pêche sont restés aux Galápagos après avoir obtenu des licences pour opérer aux îles, accordées par les autorités équatoriennes de la marine marchande sans le consentement exprès du GNPS comme la loi l’exige. La communauté artisanale de pêche des Galápagos s’inquiète que les intérêts de la pêche sportive en Equateur continental ne puissent par leurs incursions illégales dans les îles finir par contrôler cette activité, considérée jusqu’ici comme une alternative viable aux pêcheries traditionnelles des îles. Cette communauté considère également l’inaction du GNPS sur ce point comme une preuve de discrimination à leur égard.

En dépit de cette situation critique, on constate dans les différents secteurs une volonté croissante de surmonter les difficultés des îles. Les secteurs du tourisme, de la pêche et de l’agriculture ont entrepris d’établir une fourniture stable de produits agricoles et maritimes pour les navires de croisière, assurant ainsi un marché important aux producteurs locaux.

Le secteur de la conservation aux Galápagos s’est multiplié au cours des quatre à cinq années passées. Alors que la Fondation Charles Darwin (CDF) était la seule organisation de conservation significative dans les îles jusqu’à la fin des années 1990, il y a actuellement plus de 12 ONG nationales et internationales et d’agences bi ou multilatérales avec un personnel permanent dans l’archipel. La croissance rapide du soutien international pour les Galápagos a provoqué une certaine confusion dans certains secteurs quant à la détermination des priorités de conservation et de développement pour les îles. L’Etat partie a reconnu la contribution de ce secteur aux Galápagos et a demandé officiellement un soutien constant au Secrétaire général des Nations Unies et à la Banque interaméricaine de développement (IADB). À la demande du ministre de l’Environnement, fin 2004, le PNUD et l’IADB ont mis au point des recommandations sur le processus d’engagement du Directeur du GNPS. Ces recommandations ont été présentées au ministère de l’Environnement en novembre 2004 mais n’ont pas encore été mises en œuvre.

La loi spéciale des Galápagos prévoit un contrôle strict des migrations dans les îles, et des réglementations sont adoptées depuis longtemps en vertu de cette loi. Toutefois, il semble que le contrôle effectif des migrations soit minime, en partie du fait d’un manque de transparence et de responsabilité dans la prise de décision. Tous les secteurs des Galápagos expriment leur inquiétude sur cette question et c’est l’un des éléments les plus critiques pour la conservation et le développement durable des îles. INGALA, l’Institut responsable du contrôle des migrations, est considéré comme affaibli. Le gouvernement de l’Italie s’est lancé dans un projet de trois millions de dollars EU pour renforcer les capacités techniques d’INGALA.

Il existe un mouvement pour l’introduction de la pêche à la palangre, pratique qui pourrait avoir un impact considérable sur la biodiversité marine. La pêche à la palangre est contraire à l’engagement de l’Etat partie en vertu de l’accord sur la conservation des albatros et des pétrels, développé sous les auspices de la Convention des espèces migratoires qui, avec la Convention du patrimoine mondial, est l’une des cinq grandes conventions mondiales de biodiversité. D’autres partenaires, comme le secteur du tourisme, ont exprimé des inquiétudes similaires.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN estiment qu’étant donné les circonstances actuelles, une mission sur ce bien devrait être invitée en septembre-octobre 2005 pour évaluer l’état de conservation du bien en vue d’estimer si les conditions pourraient conduire à l’inscription de ce bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2005
29 COM 7B.29
Îles Galápagos (Équateur)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7B.Add et le projet de décision 29 COM 7B.29.Rev,,

2. Rappelant la décision 28 COM 15B.31 adoptée lors de sa 28e session (Suzhou, 2004),

3. Note avec inquiétude les événements en cours au Galápagos et leur impact négatif potentiel sur l’intégrité du parc national des Galápagos et de la réserve marine ;

4. Demande à l’État partie de l’Equateur d’assurer, avant le 1er février 2007, la pleine application des clauses de la Loi spéciale pour les Galápagos et des réglementations qui s’y rattachent, qui précisent le cadre légal dans lequel se déroulent toutes les activités aux Galápagos ;

5. Regrette que l’État partie n’ait pas soumis un rapport pour examen du bien selon la demande du Comité ;

6. Encourage l’État partie à mettre en place toutes les mesures nécessaires pour rétablir la crédibilité du Service du parc national des Galápagos et son autorité pour remplir son mandat statutaire ;

7. Invite le Directeur général de l’UNESCO à lancer, en coopération avec l’Etat partie, une initiative de haut niveau, avec la participation d’autres organisations des Nations Unies et de bailleurs de fonds intéressés, afin de développer une « vision » consensuelle et pragmatique de la conservation et du développement durable des Galápagos.

8. Demande également à l’État partie d’inviter, dans le cadre de l’initiative susmentionnée, une mission conjointe UNESCO/UICN sur le site afin d’étudier son état de conservation, et en particulier de le conseiller dans le développement d’une initiative visionnaire à long terme pour les Galápagos, en focalisant sur la conservation et le développement durable, et pour vérifier si les conditions justifient ou non l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;

9. Demande en outre à l’État partie de soumettre un rapport sur l’application de la Loi spéciale pour les Galápagos, portant en particulier sur le contrôle des migrations et la pêche sportive, avant le 1er février 2006, pour examen par le comité lors de sa 30e session (Vilnius, 2006).

Projet de décision : 29 COM 7B.29.Rev

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7B.Add,

2.  Rappelant la décision 28 COM 15B.31 adoptée lors de sa 28e session (Suzhou, 2004),

3.  Note avec inquiétude les événements en cours au Galápagos et leur impact négatif potentiel sur l’intégrité du parc national des Galápagos et de la réserve marine ;

4.  Demande à l’Etat partie d’assurer la pleine application des clauses de la Loi spéciale pour les Galápagos et des réglementations qui s’y rattachent, qui précisent le cadre légal dans lequel se déroulent toutes les activités aux Galápagos ;

5.  Regrette que l’Etat partie n’ait pas soumis un rapport pour examen du bien selon la demande du Comité ;

6.  Encourage l’Etat partie à mettre en place toutes les mesures nécessaires pour rétablir la crédibilité du Service du parc national des Galápagos et son autorité pour remplir son mandat statutaire ;

7.  Demande également à l’Etat partie d’inviter une mission UNESCO/UICN sur le site afin d’étudier son état de conservation, et en particulier d’estimer si les conditions justifient l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;

 

 

 

8.  Demande en outre à l’Etat partie de soumettre un rapport sur l’application de la Loi spéciale pour les Galápagos, portant en particulier sur le contrôle des migrations et la pêche sportive, avant le 1er février 2006,  pour examen par le comité lors de sa 30e session en 2006.

9.  Invite le Directeur général de l’UNESCO à lancer, en coopération avec l’Etat partie, une initiative de haut  niveau, avec la participation d’autres organisations des Nations Unies et de bailleurs de fonds intéressés, afin de développer une « vision » consensuelle et pragmatique de la conservation et du développement durable des Galápagos.

Année du rapport : 2005
Équateur
Date d'inscription : 1978
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)(ix)(x)
Liste en péril (dates) : 2007-2010
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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