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Parc national de Lorentz

Lorentz National Park

Lorentz National Park (2.35 million ha) is the largest protected area in South-East Asia. It is the only protected area in the world to incorporate a continuous, intact transect from snowcap to tropical marine environment, including extensive lowland wetlands. Located at the meeting-point of two colliding continental plates, the area has a complex geology with ongoing mountain formation as well as major sculpting by glaciation. The area also contains fossil sites which provide evidence of the evolution of life on New Guinea, a high level of endemism and the highest level of biodiversity in the region.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Parc national de Lorentz

Le parc national de Lorentz est la plus vaste aire protégée d'Asie du Sud-Est (2,35 millions d'hectares). Son gradient mer-montagne est unique au monde – depuis les neiges éternelles jusqu'à un environnement tropical marin, y compris de grandes étendues de basses terres humides. Située au point de collision de deux plaques continentales, cette zone possède une géologie complexe avec une formation montagneuse en cours et une importante sculpture due à la glaciation. La zone contient aussi des sites fossilifères qui témoignent de l'évolution de la vie en Nouvelle-Guinée, ainsi que d'un haut niveau d'endémisme et du plus haut niveau de biodiversité de la région.

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الروضة الوطنية في لورنتز

تشكل روضة لورنتز الوطنية المساحة المحمية الأوسع في جنوب شرق آسيا (2.5 مليون هكتار). فالتناقض بين البحر والجبل فيه فريد من نوعه في العالم – من الثلوج الدائمة إلى بيئة مدارية بحرية، بما في ذلك مساحات شاسعة من الأراضي المنخفضة الرطبة. وإذ تقع هذه المنطقة عند نقطة تصادم صفيحتين قاريتين، فهي تتمتع بتركيبة جيولوجية معقدة مع تكوين جبلي جارٍ حاليًا وبنية نحتية بارزة سببها التجلّد. وتحتوي المنطقة أيضًا على مواقع أحفورية تشهد على تطور الحياة في غينيا الجديدة، وعلى مستوى عالٍ من الاستيطانية وأعلى مستوى من التنوع البيولوجي في المنطقة.

source: UNESCO/CPE
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洛伦茨国家公园

洛伦茨公园占地面积250万公顷,是东南亚最大的保护区,也是世界上唯一一个既包括积雪覆盖的山地又有热带海洋环境、以及广阔低地沼泽的连续完好的保护区。它位于两个大陆板块碰撞的地方,这里的地质情况复杂,既有山脉的形成又有冰河作用的重要活动。这里还保存着化石遗址,记载了新几内亚生命的进化。这一地区拥有动植物的地方特色及丰富的生物多样性。

source: UNESCO/CPE
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Национальный парк Лоренц

Национальный парк Лоренц (2,5 млн. га) – одна из самых крупных охраняемых природных территорий во всей Юго-Восточной Азии. Это уникальный резерват, в котором представлен полный спектр различных высотных поясов, сменяющих один другой: от горных заснеженных вершин до обширных прибрежных мангровых зарослей и акватории тропического моря. Так как эта местность располагается на стыке двух геологических платформ, здесь продолжаются процессы горообразования, равно как и гляциологические процессы. Также обнаружены окаменелости, по которым можно судить о ходе эволюции жизни на Новой Гвинее – острове, который отличается высочайшим уровнем эндемизма и биоразнообразия.

source: UNESCO/CPE
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Parque nacional de Lorentz

Con una superficie de 2.500.000 de hectáreas, este parque es la zona protegida más vasta del sudeste de Asia. Su gradiente de altitud es único en el mundo, ya que va desde cimas con nieves perpetuas hasta ecosistemas marinos tropicales, pasando por grandes extensiones de humedales de tierras bajas. Situada en el punto de colisión de dos placas continentales, la zona del parque presenta una configuración geológica compleja con montañas en cursos de formación e importante erosiones debidas a la glaciación. El sitio posee también una gran cantidad de especies endémicas y la diversidad biológica más rica de la región, junto con yacimientos fosilíferos que aportan un testimonio sobre la evolución de la vida en Nueva Guinea.

source: UNESCO/CPE
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ロレンツ国立公園
この公園は、東南アジアの最高峰であるニューギニアのセントラル・コルディエラの赤道直下の氷河地帯からアラフラ海の南岸端まで、150km以上にわたって広がる。ここは平地から標高4,884mのジャジャ山に及ぶ東南アジア最大の保護区であり、多様な地形が生み出す景観の中に、多様な動植物が豊かに棲息してきた。哺乳動物だけでも123種類が記録されているが、沼沢地に生息する2種のクロコダイルは絶滅の危機に瀕している。写真はマングローブ林と海岸との間につくられるベルト地帯。

source: NFUAJ

Nationaal park Lorentz

Het Nationale park Lorentz is met 2,35 miljoen hectare, het grootste beschermde gebied in Zuidoost Azië. Het is het enige beschermde gebied ter wereld met een onafgebroken en intacte doorsnede van besneeuwde bergtop tot het tropische mariene milieu, inclusief uitgebreid moerassig laagland. Gelegen op het ontmoetingspunt van twee botsende continentale platen, heeft het gebied een complexe geologie. Het gebied bevat ook fossiele plaatsen die het bewijs leveren van de evolutie van het leven op Nieuw-Guinea, met een hoog niveau van endemie en het hoogste niveau van biodiversiteit in de regio.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le Parc national de Lorentz est situé dans la province indonésienne de Papouasie, le long du massif du Pegunungan Mandala dont le Puncak Cartenz (4 884 m) est le plus haut sommet d’Asie du Sud-Est. Le bien couvre 2,35 millions d’hectares, ce qui en fait la plus vaste aire protégée d’Asie du Sud-Est, s’étendant sur plus de 150 km, depuis les montagnes de la cordillère centrale de l’Irian Jaya au nord jusqu’à la mer d’Arafura au Sud.

Classé Parc national en 1997, par décret du Ministère des Forêts, le bien abrite un ensemble exceptionnel d’écosystèmes représentatifs du haut degré de biodiversité de la région. Il s’agit d’une des trois seules régions tropicales au monde où subsistent des glaciers et sa mosaïque de systèmes terrestres va des montagnes couvertes de neige aux vastes étendues de basses terres humides et aux zones côtières. Le bien possède aussi des sites fossilifères, un haut degré d’endémisme et la biodiversité la plus riche de la région.

Trente-quatre types de végétation et 29 écosystèmes terrestres ont été décrits à l’intérieur du bien, ainsi qu’environ 123 espèces de mammifères enregistrées, soit 80 % de l’ensemble de la faune mammalienne de l’Irian Jaya. Les mammifères recensés incluent deux des trois monotrèmes de la planète : l’échidné à nez court (Tachyglossus aculeatus), et l’échidné à longue trompe (Zaglossus bruijnii), endémique en Nouvelle-Guinée. Le bien accueille également 45 espèces d’oiseaux à l’aire de répartition limitée et 9 espèces d’oiseaux endémiques. Le bien possède une diversité culturelle remarquable car sept groupes ethniques y maintiennent leur style de vie traditionnel. Les communautés des régions montagneuses incluent les Amungme (Damal), les Dani Barat, les Dani Lembah Baliem, les Moni et les Nduga, tandis que les Asmat, les Kamoro et les Sempan vivent dans les plaines.

Critère (viii) : La géologie et la géomorphologie du Parc national de Lorentz témoignent de façon spectaculaire de l’histoire de la Terre. Située au point de collision de deux plaques continentales, cette zone possède une géologie complexe avec une formation montagneuse en cours et une importante sculpture due à la glaciation et à l’accrétion du rivage. La principale chaîne de montagnes est le produit direct de la collision entre la plaque tectonique australienne et la plaque pacifique. Le Parc possède les plus hauts sommets de Papouasie-Nouvelle-Guinée et les seuls vestiges glaciaires de l’île. On trouve également des traces évidentes de phénomènes postglaciaires sur le littoral.

Illustrant concrètement l’effet géomorphologique des dernières périodes glaciaire et postglaciaire, les montagnes montrent toutes les formes terrestres de la glaciation, y compris des lacs glaciaires et des moraines. Il subsiste en outre cinq petits glaciers, tous en récession rapide dans les conditions climatiques actuelles. Aucun des autres champs de glace tropicaux du monde ne présente l’évolution glaciaire aussi bien que ceux du Parc national de Lorentz. Il n’y a pas non plus de meilleur exemple au monde des effets conjugués de la collision des plaques tectoniques et de la sculpture secondaire importante due aux phénomènes glaciaires et postglaciaires.

Critère (ix) : Le Parc national de Lorentz est la seule aire protégée au monde qui contienne un gradient écologique continu intact – des sommets couverts de neiges éternelles à l’environnement tropical marin, y compris des grandes étendues de basses terres humides. Les processus géophysiques conjugués à un niveau de précipitations élevé constatés le long de ce gradient ont favorisé le développement concomitant de processus écologiques qui expliquent la division du bien en deux zones distinctes : les plaines marécageuses et les zones de haute montagne de la cordillère centrale. Le gradient climatique, le plus complet de l’île de Nouvelle-Guinée, voire de toute la plaque tectonique australienne, va des zones nivales et glaciaires au climat équatorial de plaine, avec une gamme tout aussi extrême d’espèces et de communautés animales et végétales.

Le Parc national de Lorentz témoigne d’un endémisme extrêmement développé des espèces végétales et animales, surtout dans les zones de montagne les plus élevées, phénomène normal pour une région présentant des processus de soulèvement et de réchauffement climatique en cours.

Critère (x) : Les processus de formation des montagnes au cours du temps ont créé des refuges tempérés sous les tropiques pour les anciennes espèces végétales du Gondwana lors du réchauffement climatique enregistré depuis la dernière période glaciaire. Ainsi, les forêts de Nothofagus du Parc national de Lorentz sont bien représentées, bien que les espèces apparentées les plus proches soient généralement confinées aux régions tempérées fraîches du sud-est de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, et des Andes méridionales. Le bien n’est pas simplement l’habitat de nombreuses espèces rares, endémiques et à l’aire de répartition restreinte. Étant donné son étendue et son intégrité naturelle exceptionnelle, c’est aussi un habitat d’une importance exceptionnelle pour ces espèces, leur évolution en cours et leur préservation à long terme.

L’effet « refuge » ou l’évolution génétique locale, voire les deux, se manifestent sous la forme d’espèces endémiques locales ou d’espèces à l’aire de répartition restreinte. Une bonne partie du riche biote du Parc national de Lorentz est nouveau pour la science ou présente un intérêt scientifique particulier. Plusieurs espèces de mammifères – y compris quelques espèces découvertes récemment comme le dingiso (Dendrolagus mbaiso), kangourou arboricole découvert en 1994 – ont évolué pour pouvoir utiliser les habitats spécialisés à l’intérieur du bien.

Le bien contient des portions substantielles de deux Zones d’endémisme de l’avifaune, avec au total 45 espèces d’oiseaux à l’aire de répartition limitée et 9 espèces d’oiseaux endémiques. Deux espèces d’oiseaux à l’aire de répartition limitée, le jardinier d’Archbold (Archboldia papuensis), et le paradisier de MacGregor (Macgregoria pulchra), sont considérés comme rares et vulnérables. Les mammifères recensés incluent deux des trois monotrèmes de la planète : l’échidné à nez court (Tachyglossus aculeatus), et l’échidné à longue trompe (Zaglossus bruijnii), endémique en Nouvelle-Guinée. Le Parc national de Lorentz est voué à jouer un rôle de plus en plus important pour la conservation à long terme des espèces déjà répertiorées et des nombreuses espèces qui restent à découvrir.

Integrité

L’une des caractéristiques exceptionnelles du bien est sa vaste superficie : il s’étend sur plus de 150 km, des montagnes de la cordillère centrale de l’Irian Jaya au nord jusqu’à la mer d’Arafura au Sud, et couvre 2,5 millions d’hectares. C’est la plus grande aire protégée d’Asie du Sud-Est, qui présente une vaste zone de forêt tropicale intacte d’importance mondiale. C’est la seule aire protégée au monde contenant un gradient écologique continu intact, des sommets couverts de neiges éternelles à l’environnement tropical marin, y compris des grandes étendues de basses terres humides, et protégeant tout un réseau hydrographique qui s’étend des sommets enneigés jusqu’à la mer tropicale. La grande superficie du bien est l’un des facteurs qui garantissent l’intégrité des habitats qu’il renferme – depuis les glaciers, la végétation alpine, la forêt de montagne, la forêt humide de plaine, les marais d’eau douce, jusqu’aux forêts de mangrove littorales près de la mer d’Arafura. La vaste zone incluse à l’intérieur des limites contribue aussi à maintenir le haut niveau de biodiversité du Parc, dont de nombreuses espèces endémiques.

Plusieurs menaces devront être traitées pour assurer l’intégrité du Parc : pressions du développement, construction de routes, définition des limites, activité minière, exploration pétrolière, abattage illégal de bois, impacts anthropiques de résidents, capacités de gestion limitées et manque de ressources. Il convient aussi d’établir un plan de gestion d’ensemble pour le bien pour traiter la question du manque d’une gestion efficace sur le terrain et la protection à long terme du bien contre les menaces permanentes. La taille du bien, tout en assurant un degré particulier de protection, a aussi une influence sur le niveau de financement, les capacités du personnel et le niveau d’expertise requis pour une gestion efficace. Ces problèmes et ces menaces doivent être traités plus en détail pour garantir le maintien intact de la valeur universelle exceptionnelle du Parc et assurer sa bonne administration. Certaines menaces précédemment identifiées – comme le manque de clarté des limites du bien et les activités de pêche illégale – ne sont plus considérées comme majeures mais exigent un suivi permanent pour assurer le maintien de son intégrité.

Eléménts requis en matière de protection et de gestion

La gestion du bien du patrimoine mondial du Parc national de Lorentz est placée sous l’autorité de la Direction générale de la Protection des Forêts et de la Conservation de la Nature, qui dépend du Ministère des Forêts de la République d’Indonésie. La première protection officiellement accordée au bien couvrait une zone centrale du paysage de Lorentz et a été mise en place en 1919 par le gouvernement colonial néerlandais, puis supprimée à la suite d’un conflit avec la population locale concernant la propriété des terres. Une Réserve naturelle intégrale a ensuite été établie en 1978, puis le Parc national de Lorentz (2 505 600 ha) a été créé par décret ministériel de 1997, en vertu de la loi n° 41 de 1999 sur les Forêts. Le bien est également régi par la loi n° 5 de 1990 sur la Conservation de la Biodiversité et des Écosystèmes.

La responsabilité de la gestion des aires protégée indonésiennes incombe à la Direction de la Protection des Forêts et de la Conservation de la Nature (PHKA) qui dépend du Département des Forêts du gouvernement central. La gestion opérationnelle est assurée par le Bureau du Parc national de Lorentz (Balai Taman Nasional Lorentz) depuis 2007, en vertu de la réglementation 29/2006 du Ministre des Forêts, qui a mis en place la structure de gestion du bien.

Le plan stratégique, le plan de gestion à long terme et le système de zonage sont en cours d’établissement fondé sur des processus participatifs impliquant les parties prenantes. Des outils de gestion à long terme permettent de traiter les menaces actuelles et futures, dont la création de nouveaux districts et plusieurs projets routiers à l’intérieur du bien. Malgré des ressources financières et techniques limitées, des patrouilles sont régulièrement effectuées pour détecter et faire cesser les activités illégales dans le Parc. Il faudrait néanmoins trouver de nouvelles ressources. Pour aider à traiter et à résoudre ce problème, l’initiative des « Amis de Lorentz » a été soutenue par de nombreux partenaires nationaux et internationaux ; elle vise à trouver une assistance financière et technique à long terme, ainsi qu’un renforcement des capacités bien nécessaire pour une gestion efficace du bien.

Le Ministère indonésien des Forêts a demandé au gouvernement local de contrôler et de faire cesser plusieurs travaux d’aménagements – dont les projets routiers en cours et prévus dans le périmètre du bien. De plus, le Groupe sur le patrimoine mondial, dépendant du Ministère coordonnateur des Affaires sociales, en tant que point focal national pour le patrimoine mondial, crée une unité intergouvernementale de coordination pour traiter cette question et assurer un suivi permanent des aménagements routiers.

Des experts internationaux sont actuellement nommés par l’autorité de gestion du Parc national pour fournir des conseils et de l’assistance technique afin de lutter contre le dépérissement des forêts causé par le Phytophthora dans les forêts de Nothofagus. Le secteur privé s’est également engagé à fournir le soutien financier nécessaire. De plus, compte tenu de l’importance de faire participer les communautés autochtones à la protection effective du Parc, des outils de communication sont mis en place avec les organisations autochtones locales. Cette collaboration est essentielle pour faciliter les négociations et la résolution des conflits entre tribus, ainsi que pour réaliser des études approfondies sur la biodiversité et les ressources naturelles dans les zones où vivent des communautés autochtones.

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